"Digne de James Ellroy", faudrait peut-être pas exagérer.
Bon, le fait d'avoir lu la BD -- acquise quelques jours plus tôt par ma compagne (ce qui m'a évité toute remarque sur la couverture à laquelle j'aurais sans doute eu droit si j'avais fait l'achat moi-même ) --, le fait, disais-je, d'avoir lu la BD juste après avoir revu l'excellente adaptation ciné de L.A. Confidential n'a pas forcément beaucoup joué dans mon esprit en faveur de ce titre... Mais remisons les comparaisons trop audacieuses et disons qu'à défaut d'être l'album de l'année, ce premier tome des aventures de
Sara Lone a quand même des qualités qui permettent de passer un plutôt agréable moment. Le trait - classique, mais efficace - de David Morancho est sans doute (à mon avis) ce qui au final permet d'emporter globalement l'adhésion alors que le scénario, lui, est plus partagé entre bonnes et... moins bonnes choses.
Ma compagne, toujours elle, qui suit de beaucoup plus près que moi ce qui se passe chez Sandawe, m'a expliqué que les moins bonnes choses étaient liées au fait que le projet devait se développer initialement sur quatre tomes qui se sont vus ramenés à deux. Soit. Mais tout de même que les récitatifs (la "voix off") sont lourds, omniprésents, très souvent redondants, ou exprimant des choses qu'il aurait été possible de rendre directement "à l'image"... C'est à mon avis le principal défaut de l'album.
Si l'on parvient à en faire abstraction, reste alors un récit plutôt bien mené, bien rythmé, poussant ses pions entre épisodes assez attendus et quelques surprises et rebondissement plus surprenants malgré tout. À suivre...