Bon, mes parents nous foutaient dans les oreilles du classique, ma mère du music hall (piaf, Montand, Brel, Brassens, etc...) et mon père du jazz plutôt swing de Satchmo, Ella & Lionel Hampton), mais curieusement les deux disque que j'ai écouté seul étaient Stand Up de Jethro Tull (la daron l'avait acheté pour Bourrée) et la bande-son du Broadway HaIr - American Tribe (qui était un cadeau de je ne sais plus qui - probablement un collègue). Mon père et des potes organisaient des concert de Jazz US et certains venaient dormir à casa. C'est là que j'ai vu des blacks pour la première fois. Parfois, il m'emmenait au club lors des réglages de son.
Vers 70, détour pour le Canada (Montréal puis Toronto) et rencontre avec le rock (Beatles et Stones, principalement, mais encore Jethro Tull), puis en 74, je livre les journaux et avec l'argent, mes premiers disques sont le premier d'Harmonium (inévitable là-bas) et Crime of the Century. Faut dire que le disquaire en face de l'école était un gars super et m'a bien écouté et me conseillait fabuleusement bien (j'avais pas de grand frère ou cousin pour me guider): King crimson, Ten Years After, Genesis, Floyd Jefferson Airplane, Tangerine Dream, Caravan, Gong, Magma etc... Puis plus tard, Zepp, Purple, Sabbath, Judas Priest, Rainbow, et aussi le blues anglais (Savoy Brown, Fleetwood mac, Chicken Shack, etc...) et un peu le folk RU/FR +/- (celtique quoi) comme Pentangle.
J'ai un peu collé au punk (Outlandos D'amour et London Calling), mais pas à ce qui a suivi: le post-punk et electro-pop du début des 80's me hérissait grave au temps de l'Unif, mais leur librairie regorgeait de tonnes de jazz rock (Mahavishnu, Return To Forever, 11th House, Mwandishi, Weather Report, etc...) et la suite fut Mingus, Miles, Coltrane, McCoy - ce qui m'arrangeait très bien vu que j'étais allergique aux trucs sur les ondes de la 2è moitié des 80's (encore pire que la première moitié). C'est quand le Grunge est arrivé que je suis revenu au rock, puis dans le funk metal (RHCP et RATM), avant d'embrayer dans la Trip Hop et le post-rock
Pour ce qui est du folk/world, lors de notre raid andin (avec un pote en 4x4) avant l'unif (3 mois en 81), on est tombé sur Los Jaivas et Congreso (Chili), Wara (Bolivie), Papasotes (Equ), Siglo Cero & Afroins (Col), et on a ramené les cassettes Fallait bien écouter de la muze dans le bahut sur le route escarpées, et on avait fait vite le tour de nos 10 cassettes emmenées jusqu'à Caracas.
Mais la "world" via WOMAD (Peter Gabriel) ne m'a pas vraiment enthousiasmé à l'époque.
Sans le savoir à l'époque, je suis encore dans cette direction 40 ou 50 ans plus tard, un peu là où j'ai commencé ("Prog/psyché" et JR/F et jazz modal).