Bonjour
A ceux qui se voient réclamer des montants augmentés abusifs après avoir demandé une annulation d'enchère et avoir refusé de payer... ils n'ont légalement pas le droit d'exiger le paiement agrémenté de frais supplémentaires sachant que vous bénéficiez d'un droit de rétractation (et il serait tout bonnement stupide de payer pour recevoir l'objet dont vous ne voulez plus et le renvoyer aussitôt en réclamant un remboursement qu'ils ne pourront vous refuser). De plus, vous ne possédez pas l'objet pour lequel ils exigent un paiement alors qu'ils n'en sont pas eux-mêmes les propriétaires, ils se font juste de l'argent comme intermédiaires et auraient tout juste le droit de s'estimer lésés des quelques euros représentant leur commission... En clair, les gens qui refusent de payer sont juste une occasion de se faire éventuellement un bonus plus intéressant que leur pourcentage, en leur réclamant d'avantage d'argent et en espérant que la menace les fera payer le prix et le supplément (et ils doivent être nombreux à s'être fait avoir et à avoir payé les suppléments)... Sans compter que les agences de recouvrement font souvent de grossières erreurs de procédure (personnellement, je n'attendais qu'une chose, qu'ils insistent pour déposer plainte et réclamer un dédommagement). Ne cédez pas, refusez de payer, renvoyez-les vers la réglementation et ils annuleront la vente.
Réglementation: Livre VI "Pratiques du marché et protection du consommateur" du Code de droit économique et Directive 2011/83/UE du Parlement Européen et du Conseil du 25 octobre 2011 relative aux droits des consommateurs, modifiant la directive 93/13/CEE du Conseil et la directive 1999/44/CE du Parlement européen et du Conseil et abrogeant la directive 85/577/CEE du Conseil et la directive 97/7/CE du Parlement européen et du Conseil, étendant le droit de rétractation à la vente aux enchères en ligne.
Et s'ils devaient avoir la mauvaise idée de lancer une procédure en justice pour des montants généralement ridicules (ce dont je doute d'autant que pour rappel ils ne sont pas propriétaires des objets en vente et ont au mieux le droit de réclamer personnellement le montant pour lequel ils se sentent lésés, à savoir leur commission, et encore), il doit exister des cas similaires en France à celui-ci en Belgique pouvant faire jurisprudence: Arrêt de la Cour d'Appel de Liège du 25 mars 2011, J.L.M.B., 2012/5, p. 221 "L' insertion sur une plate-forme de courtage aux enchères en ligne doit s'analyser comme une « invitation à offrir » ou «à soumettre une offre» publique (« invitatio ad offerendum » en droit allemand ou «invitation to treat» en droit anglo-saxon) par laquelle un vendeur a sollicité le public de faire l'offre la plus élevée pour l'achat de son bien [...] Elle ne peut être assimilée à une pollicitation (sur la notion de « invitatio ad offerendum »: Hervé JACQUEMIN, « Le consentement électronique en droit européen », J.DE, n° 159, 5/2009, p. 134 et les références citées; voir également Thomas Schultz « eBay : un système juridique en formation? » , R.D.T.I. 2005, vol. 22, pp. 27-51". La première chose à déterminer est le moment où a été conclu le contrat. On ne peut estimer qu'un contrat a été conclu que lorsque le vendeur et l'acheteur sont entrés en contact direct et se sont entendus sur le prix et les différentes modalités de vente, or lors d'une vente aux enchères en ligne ce processus est le fruit d'une séquence informatisée automatique.
Bref, un site à fuir comme la peste, sans compter que leur service clientèle est pathétique pour ne pas dire inexistant.