Préférence système - Ugo Bienvenu

[Nirm]

Message précédent :
Pas violent non, mise à part une scène à la fin.
Globalement j'ai trouvé ça bon mais je reste sur ma faim, la dernière partie allant beaucoup trop vite a mon sens

[Telenkoo]

Le sujet m'intéresse, mais dessin et couleur me bloque complètement.

[Nirm]

Une fois dedans tu les trouves totalement adaptés.
Ils participent pleinement à la narration en ajoutant du réalisme à cette ambiance froide, glacée et glaçante d'une société déshumanisée

[Telenkoo]

Je n'en doute pas.
Mais j'ai tellement de BD qui m'intéressent en ce moment, qu'à l'heure du choix en librairie, mon à priori négatif me fera surement reposer ce bouquin sur sa pile. Pour le moment du moins.

[MOELU]

dommage, gros coup de cœur de la rentrée, pas que pour moi

[Olaf Le Bou]

Très très bon ce "Préférence Système". Une dystopie bien bien immersive sur le thème de la mémoire, de la culture et de sa transmission. Un Fahrenheit 2.0 en quelque sorte. Le dessin chirurgical et les couleurs froides rendent très bien ce monde devenu superficiel sans pour autant, grâce à une mise en scène millimétrée, faire l'impasse sur l'affect et, disons le, une certaine tendresse.

Vraiment chouette.

bon, une des plus belles lectures de l'année en ce qui me concerne. j'ai retrouvé dans la première partie ce qui m'avait plus dans la tomate de Penet, une vision froide d'une société déshumanisée, avec une immersion par petites touches à coup de détails et de dialogues, installant sans avoir l'air d'y toucher une atmosphère pesante. il y a un petit côté Fabcaro aussi, la fuite du héros dans la campagne rappelle ZZZZ, les scènes de couples et si l'amour (sans le côté absurde évidemment mais y'a un petit quelque chose), avec ce dessin hyperréaliste et les gros plans sur les visages, la banalité apparente du quotidien, toussa. Et puis la seconde partie, sorte de cyber-robinsonnade avec une touche de roman initiatique, apporte beaucoup de douceur et de poésie au récit, une rupture de rythme parfaitement maitrisée ai-je trouvé, et seule la toute fin me parait un peu abrupte. Mais j'étais tellement conquis par l'ambiance générale que j'avais tout de même un sourire aux lèvres et restais un long moment songeur.
et contrairement à certains, j'aime beaucoup le graphisme ; alors que d'ordinaire je suis complètement réfractaire au réalisme photographique, ici je trouve que la qualité d'encrage et la précision dans la pose des couleurs gomment totalement ce qui me fait fuir normalement. c'est à la fois très esthétique et parfaitement adapté au sujet, la marque de la réussite quoi.

[nexus4]

Bien content de ton retour qui fait écho à mon ressenti.
Une case que j'ai trouvée particulièrement formidable et qui résume bien la seconde partie.

[Révéler] Spoiler:

[MLH]

J'ai apprécié à cette lecture moi aussi. Je trouve que cela aurait pu être une des histoires des 2 premiers tomes de S.O.S. Bonheur.

[ubr84]

Merci des retours, je m'y intéresse de plus en plus du coup

[Karzak]

Idem, merci pour vos retours, ça m'a convaincu de passer outre le graphisme qui m'attirais peu a priori, du coup je l'ai commandée

[Telenkoo]

Vous insinuez le doute en moi

[Gaston68]

Je viens de le finir et n'en revient pas d'avoir adoré cette album. Quand je dis que je n'en reviens pas c'est tout simplement parce que ce n'est de loin pas mon style de lecture (même si je dois reconnaître que je m'y oriente doucement). Tout est bon; le dessin dont on oublie le style après très peu de page, et qui sied totalement à l'histoire, la narration très fluide, et même la fin qui pour moi nous rappelle avec qu'elle rapidité la violence du monde peu nous rattraper. Vraiment top de bout en bout.
Je vais me pencher prochainement sur les autres travaux de cette auteur.

[naamlock]

Hier, j'ai feuilleté pas mal de bouquins qui me faisaient de l'oeil et si bcp ont été éliminés de ma pré-select, je pense que celui-ci devient une priorité avec la bio de Rod Serling.

[nexus4]

Ugo Bienvenu exposera son travail autour de son dernier album Préférence système à la Galerie Treize-dix du 6 au 16 novembre.
Galerie treize-dix - 13, rue Taylor - 75010 Paris

[Bossacdenoyau]

... et seule la toute fin me parait un peu abrupte...

... et contrairement à certains, j'aime beaucoup le graphisme ... la qualité d'encrage et la précision dans la pose des couleurs .... c'est à la fois très esthétique et parfaitement adapté au sujet, la marque de la réussite quoi.

Pareil !
Merci pour ton aide.

[Yog-volo]

j'aime beaucoup cette partie là

[Olaf Le Bou]

... et seule la toute fin me parait un peu abrupte...

... et contrairement à certains, j'aime beaucoup le graphisme ... la qualité d'encrage et la précision dans la pose des couleurs .... c'est à la fois très esthétique et parfaitement adapté au sujet, la marque de la réussite quoi.

Pareil !
Merci pour ton aide.

serviteur

[edgarmint]

J'ai lu plus haut que la fin avait un peu déçu, laissant sans doute comme un goût d'inachevé. Pas mon sentiment, ce que l'auteur a à dire se joue avant, la fin opère comme une ouverture vers des possibles et ça me va très bien. C'est d'ailleurs en cohérence avec la poésie de l'ensemble, ce qui me fait dire que l'on n'est pas exactement dans une dystopie qui est un terme a connotation très sombre pour moi. Bien évidemment, ce qui se joue n'est guère réjouissant - loin s'en faut -, mais tout n'est pas foutu pour autant.
Très belle lecture, l'histoire, le dessin, la couleur...

[Nirm]

Et un de plus

[chris24]

J'ai trouvé ça pas mal aussi. Même si un peu long à se mettre en place et peut-être un manque d'empathie pour les protagonistes mais cette certaine distanciation est peut-être voulue pour rajouter au crédit de la déshumanisation de ce récit d'anticipation... Admettons.

Cependant j'ai eu un peu de mal à me convaincre de :

[Révéler] Spoiler:

la crédibilité du danger de stocker des données aussi futiles que des poésies et des films. Et donc ça fout un peu en l'air tout le truc. Autant le collègue qui conservait des données politiques/historiques on peut mieux comprendre, surtout si on fait le parallèle avec le roman de George Orwell 1984 et la manipulation du passé et de l'Histoire par sa déformation et son appropriation

[Karzak]

Bon, lecture hier soir et assurément une de mes meilleures de l'année. Alors que j'étais initialement rebuté par le graphisme, finalement au bout de 10 pages j'ai totalement accroché à ce trait et ces couleurs, essentiellement parce qu'ils sont parfaitement au service du scénario (comme quoi, on l'oublie parfois, mais l'un et l'autre ne peuvent s'apprécier indépendamment). J'aime beaucoup l'idée de départ et je ne la trouve pas surfaite, au contraire. Je trouve ensuite que ça déroule parfaitement, je vois trois "parties" dans cette oeuvre, les trois se complétant mutuellement puisqu'elles apportent toutes un touche différente. J'ai beaucoup aimé la fin que je trouve assez porteuse d'espoir.




PS : j'ai découvert (parce que j'ai jamais fait le rapprochement mais le trait est très reconnaissable) à la fin du bouquin qu'Ugo Bienvenu est le dessinateur du clip Fog de Jabberwocky !