loopingatr a écrit:Mirdhynn a écrit:https://www.lefigaro.fr/sports/jeux-olympiques/jo-paris-2024-l-equitation-dans-le-viseur-des-associations-animalistes-20240807
Des organisations militantes renforcent leur pression sur le comité olympique pour bannir l’équitation des JO. Ils ont déjà obtenu le remplacement de l’épreuve équestre du pentathlon moderne, par une course de saut... à pied.
de ce que j'ai lu (ailleurs)/et compris ce serait remplacé par une course d'obstacle... ce qui correspond à du parcours (en gros c'est comme l'émission de télé ninja warrior)... par contre pour les athlètes, je ne sais pas comment tu passes du cheval à ça ?
sur le bien être animal , il suffit de lire l'article pour voir que certains demandent "juste" des changements dans le matériel... d'autres "pour contenter les associations antispécistes pour qui, même lorsque le cheval est bien traité, l’équitation reste une forme moderne d’esclavage - étant entendu que la liberté d’un cheval devrait s’entendre au même sens que celle d’une personne humaine."
J'en ai discuté avec ma cavalière d'épouse. Disons que ce n'est pas tout blanc, ni tout noir comme d'habitude
- De base, effectivement, on n'a jamais demandé au cheval au départ s'il souhaitais se lancer dans cette carrière
- On ne lui a jamais non plus demandé s'il préférais vivre en liberté ou sous le joug de l'homme
- On a du le dresser pour être monté, ce qui sous entend, quelque soit les méthodes pour le faire, une contrainte.
- Lorsqu'on monte un cheval pour la première fois, il y a toujours un conflit de volonté : il y a une lutte qui dure quelques minutes, où le cavalier doit s'imposer. ça ne nécessite pas de violence, disons donc, que le cavalier et sa monture jouent à qui sera le plus têtu. Par la suite, une fois cette lutte passée, ça se passe normalement bien.
Il arrive que certains jours, le cheval n'ait tout simplement pas envie de se laisser faire et on arrivera pas à en tirer quoi que ce soit.
De l'autre coté :
- Il n'existe plus beaucoup d'endroits où les chevaux sont sauvages. La vie sauvage est dure et la durée de vie dans ces troupeaux est moindre que pour des chevaux domestiques. Donc on peut présumer que même s'ils perdent leur liberté, ils gagnent du coté sécurité et conditions de vie.
- Les relations homme / animaux domestiques se sont battis sur un principe : on les nourrit et protège, en échange, ils nous rendent service. Ils sont donc forcés de gagner leur croute même quand ils n'ont pas envie. C'est là que l'attitude de l'homme est à scruter : comment motive t'il l'animal ? Certains le feront avec patience, d'autre comme l'anglaise s'acharneront dessus. Je ferais l'analogie avec l'homme : on est obligé de travailler pour avoir un salaire et se nourrir, quelque fois on n'a pas envie, mais il faut quand même travailler. La différence viendra de comment notre employeur nous traite.
- Plus la relation entre le cavalier et le cheval est "profonde", plus le point ce dessus se passe bien. Les chevaux sont même contents d'aller gambader avec leur cavalier, ils le prennent comme un jeu. Vous pouvez aussi remarquer lors des compétitions que le cavalier félicite son cheval à la fin du parcours. On apprend aux cavaliers à le faire le plus souvent possible pour instaurer cette relation.
- Dernier point : comme les chevaux sauvages n'existent presque plus, que les chevaux "utilitaires" (travail de la ferme) non plus, ces compétitions ou cette utilisation de loisir restent l'une des raisons pour lesquelles on élève les chevaux. Si ce dernier point venait à disparaitre, les chevaux d'élevage disparaitraient probablement aussi sauf pour des propriétaires riches.