nexus4 a écrit:yannzeman a écrit:Exactement.
La réalité, personne n'a envie de la raconter, parce qu'elle est sordide, le plus souvent.
Immigration communautarisée, insécurité, trafic de drogues, violence, chômage, islamisation rampante, assistanat, rap violent, urbanisme déshumanisé et dégradé, tags qui défigurent tout, etc...
Alors que la guerre en Syrie, c'est youpi-youplaboum ! Ca doit être pour ça qu'on a à peu près un album par mois sur le sujet.
C'est vrai, il y a pas mal de BD reportages, réalisées par des auteurs qui vivent ou ont vécu en Palestine, ou dans d'autres pays sensibles. Elles se lisent, car elles sont "dépaysantes", "exotiques", ce n'est pas chez nous, ça ne peut pas nous arriver.
Et puis, dans ces BD, la population est uniquement victime (de l'islamisme, dans l'exemple de la Syrie ; de la politique ségrégationniste d'Israël, en Palestine), elle peut nous donner des leçons sur ce qui est essentiel dans la vie (la paix, le partage,...) c'est plus simple pour l'auteur.
Par contre, aller vivre dans les banlieues difficiles, je ne sais pas si ça tente beaucoup d'auteurs !
Et pour représenter le plus fidèlement la vie dans les banlieues difficiles, il faut montrer ce que vivent ses habitants, montrer les réseaux, les trafics, la corruption des élus, les pompiers qui ne se déplacent plus, les lignes de bus qui sont supprimées (lisez du Norek, sur le système des grands frères, des logements sociaux, des emplois fictifs ; c'est très bien expliqué car Norek est policier dans le 93, il sait de quoi il parle).
C'est plus difficile, le risque est grand de se faire insulter par les ligues de vertus gauchistes, il n'y a que des coups à prendre et peu de ventes à espérer (sauf si c'est fait avec talent, comme les romans de Norek).
Bon, maintenant, si des auteurs de BD vivent en banlieue (pas à Neuilly, hein ; dans une banlieue difficile), et qu'il veulent s'exprimer, qu'ils n'hésitent pas.
Je n'exprime que mon point de vue.