Dès le début de ce 3e tome, ce n’est pas moins de quinze planches qu’il aura fallu pour décrire la violence inouïe de cet exorcisme. C’est d’ailleurs l’affrontement le plus oppressant ressenti depuis le début de la série. Autant dire que ce nouvel opus d’Outcast démarre sur un rythme effréné qui ne faiblira jamais.
Megan va jouer un rôle majeur dans cette nouvelle aventure. D’abord possédée, elle va commettre un acte lourd de conséquences envers son mari. Une fois délivrée, Mégan se sentira d’abord désemparée par les abominations qu’elle a commises. Mais elle va également permettre à Kyle de crédibiliser son discours insensé. Ou en tout cas le rendre cohérent. En témoigne cet échange très important avec Allison, l’ex-compagne de son frère.
Kyle, quant à lui, ne refoule plus sa faculté à faire sortir cette fumée noire dont il découvre peu à peu les faiblesses. Lesquelles vont desservir au Révérend Anderson qui pensait être un atout complémentaire au combat livré contre le Mal… Force est de constater que ce ne sera pas en se servant de ses incantations.
Après la confirmation apportée dans le second opus, Outcast offre de nouveaux rebondissements en donnant des armes supplémentaires aux personnages principaux de la série. R. Kirkman et P. Azaceta constituent un découpage homogène qui donne cette agréable impression qu’ils suivent parfaitement leur feuille de route. Il faut également mettre en exergue le travail de Elizabeth Breitweiser à la couleur et précisément dans Une petite lueur. Les variations qu’elle apporte dans les différentes épreuves (affrontements, doutes, peur, solitude), offrent au dessin de Paul Azaceta une bonification très appréciable.
Tout est en (bien) en place. Nous n’avons plus qu’à nous laisser porter avec confiance par ce duo inspiré.
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