Bon album, même si un peu répétitif : ça aurait pu être une belle histoire courte, mais il est trop long ; en général, je pense que les bandes courtes de l’auteure (j'ai un faible pour
Le petit légume ) sont bien meilleures que celles longues (comme
Morte Saison). Claveloux elle-même ne semble pas y croire beaucoup, vu l’insistance avec laquelle elle insère les personnages de dos qui critiquent l’histoire et ses protagonistes ("C'est lent, c'est mou, je ne me peux identifier à aucun personnage", etc., un dispositif narratif plutôt insolite). La technique est assez impressionnante, par contre, surtout dans la séquence en galion ; le niveau de détail dans la deuxième partie est visiblement inférieur, bien qu’il reste très bon. En dehors de
Little Nemo de McCay, ça m’a rappelé les délires de Fred, genre
Le corbeau aux baskets (qui, malheureusement, est bien meilleur, voire même un chef-d'oeuvre) ; mais aussi les
Kin-der-Kids de Feininger, pour le ton décalé et la dimension chorale de l'histoire. J'ai beaucopu aimé la conclusion, assez triste.