LA PREVIEW COULEUR !
« Et cela ne figure dans aucun manuel d'Histoire... »Paris, 1812. Malet est un ancien général incarcéré, plutôt génial et certainement fou. Il a fait un peu de tout dans sa vie, mais avec une constante : Malet conspire. De sa prison, il pense avoir trouvé le meilleur moyen de réussir un coup d'état : annoncer la mort de Napoléon ! Pas besoin que ce soit vrai, car le plus important, c'est que tout le monde le croie ! Il s'acquiert la fidélité de quelques officiers renégats, fait rédiger des faux plus vrais que nature, s'évade de sa prison et annonce la nouvelle. Et le pire, c'est qu'on y croit ! « On », c'est la garnison dépêchée pour arrêter les dignitaires de l'Empire et le peuple qui fête la mort du tyran ! Mais Malet est entouré de bras cassés, et lui-même a du mal à ne pas se laisser déborder par l'enthousiasme causé par la réussite de son plan... Nicolas Juncker, qui - depuis cette première oeuvre enfin rééditée en couleur - s'est fait remarquer par la qualité et l'originalité de ses récits historiques (Un Général des Généraux, Seules à Berlin, La Vierge et la Putain...), lève le voile sur un improbable moment de l'histoire de France à travers un récit aussi jubilatoire que parfaitement documenté !
[PREVIEW] : http://www.bdgest.com/expos.php?IdExpo=6La
chronique de flocon a attiré mon attention sur ce jeune auteur : Nicolas Juncker.
Deux albums sont sortis à ce jour aux éditions [treize étrange].
Dans ce livre petit format, qui tient dans la main, Juncker nous propose sur 92 pages des instantanés de la guerre de 14-18. BD muette, elle retrace en quelques thématiques l’horreur de la guerre des tranchées, du point de vue des français, des allemands et des anglais. Les aplats noirs et blancs sont superbes et il en ressort une fresque impressionniste qui n’a rien à envier à Tardi.
Avec Malet, Juncker nous propose l’invraisemblable histoire d’un coup d’état qui repose sur un énorme coup de bluff. Tellement invraisemblable qu’il a fait trembler l’empire napoléonien. Mystification ou récit historique romancé ? La post face apporte quelques éclairages… Le trait fait parfois penser a un certaine école espagnole (Je suis un vampire, Cybersix) mais sans en être prisonnier. Le récit bien rythmé et Juncker s’amuse avec quelques redondances graphiques et autres astuces de narration non dénuées d’une certaine finesse. Un très bon moment de lecture.