Monsieur Propre

[bru]

Quand certains écologistes ne savent plus quoi inventer pour faire parler d'eux...

[toque]

C'est plus son coté féminisme que écolo ici.

Moi je trouve ça rigolo (Mais je l'ai déjà dit, j'aime beaucoup Rousseau).

[ubr84]

Ce qui est certain c'est que le post est hors sujet sur ce topic et que Rousseau a raison en disant "le privé est politique".

La proposition est rigolote oui, on imagine très bien les joutes oratoires entre la défense et l'accusation en cas de procès de non partage, avec les assiettes qui volent en salle d'audience

[PEB]

Le privé est à l'opposé du politique.

Faut arrêter de tout politiser.

[Le Complot]

Le privé est à l'opposé du politique.

Et McKinsey, c'est de la pâte à tartiner !

[euh... si vous le dites]

La volonté de légiférer dans ses moindres détails ce qui relève du domaine privé procède d'une lecture totalitaire de la chose politique.
On devrait rappeler à Sandrine Rousseau que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Elle ferait bien aussi de lire "Les origines du totalitarisme" de Hannah Arendt.
Pour rappel, et merci à wikipedia pour la synthèse, Hannah Arendt définit la création du concept de totalitarisme par le fait qu'il est "une dictature qui ne s'exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime, quadrillant toute la société et tout le territoire, en imposant à tous les citoyens l'adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté."
Je ne trouve pas sa proposition rigolote, je la trouve au contraire très dangereuse.

Bon, désolé pour le HS complet, on n'est en effet pas du tout dans des questions relevant de l'écologie.

[PEB]

La volonté de légiférer dans ses moindres détails ce qui relève du domaine privé procède d'une lecture totalitaire de la chose politique.
On devrait rappeler à Sandrine Rousseau que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Elle ferait bien aussi de lire "Les origines du totalitarisme" de Hannah Arendt.
Pour rappel, et merci à wikipedia pour la synthèse, Hannah Arendt définit la création du concept de totalitarisme par le fait qu'il est "une dictature qui ne s'exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime, quadrillant toute la société et tout le territoire, en imposant à tous les citoyens l'adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté."
Je ne trouve pas sa proposition rigolote, je la trouve au contraire très dangereuse.

Bon, désolé pour le HS complet, on n'est en effet pas du tout dans des questions relevant de l'écologie.

Merci.

[Yog-volo]

Sandrine Rousseau fait ici référence à "Le privé est politique ", un slogan féministe des années 60.
Elle est donc bien dans son rôle, amha

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_privé_est_politique#:~:text=Le%20privé%20est%20politique%20ou,à%20partir%20des%20années%201960

edit : mon lien ne fonctionne pas

[ubr84]

La volonté de légiférer dans ses moindres détails ce qui relève du domaine privé procède d'une lecture totalitaire de la chose politique.

Je me complait dans le HS, parce que c'est intéressant je trouve

Je ne pense pas une seconde que la sortie de Rousseau entre dans le cadre de ce que décrit Hannah Arendt (dont je me garderai bien de faire la moindre critique tant elle était brillante)

Il faut se rappeler qu'il y a quelques années (10 - 20 ou 70 selon les sujets) sur les sujets purement privés :
- le viol conjugal était considéré comme normal
- battre ses enfants était la norme
- tirer sur un voleur de poules sur sa propriété était légitime
- avorter était illégal
- avoir une relation homosexuelle était un crime

Tous ces sujets ont des lois qui y sont associés (ou enlevées)
Et cela s'est fait au nom de luttes contre les tenants du "c'est privé, l'etat n'a pas à aller y voir ce qui se passe chez moi"

Et pour en revenir à la proposition de Rousseau : rien de plus politique que le partage des tâches.
Après cela ne veut pas forcément dire qu'il faille une législation (c'est là où je suis en désaccord avec elle), on peut répondre à des sujets politiques par l'éducation, la sensibilisation, l'incitation ou toutes autres sortes de moyens d'action publique.
Parfois il ne faut pas modifier la règle, mais plutôt l'usage pour qu'une action politique soit utile, comme le dit Rousseau (l'autre, le mec mort, le Rousseau qu'on prend au sérieux).

[PEB]

rien de plus politique que le partage des tâches.

Pourquoi?

[fanche]

Ah! Ça parle de perturbateurs endocriniens dans les produits d'entretien ici

[ubr84]

rien de plus politique que le partage des tâches.

Pourquoi?

C'est quoi la politique ?
Pour moi c'est comment on organise la vie en société, CQFD

[toque]

Après cela ne veut pas forcément dire qu'il faille une législation (c'est là où je suis en désaccord avec elle)

Sa proposition ne sert qu'a ouvrir la fenêtre d'Overton. Et elle le sait très bien.

[PEB]

rien de plus politique que le partage des tâches.

Pourquoi?

C'est quoi la politique ?
Pour moi c'est comment on organise la vie en société, CQFD

politique

nom féminin

1. Ensemble des options prises collectivement ou individuellement par les gouvernants d'un État dans quelque domaine que s'exerce leur autorité (domaine législatif, économique ou social, relations extérieures) : La politique économique de la France.
2. Méthode particulière de gouvernement, manière de gouverner : Politique libérale, autoritaire.
3. Moyens mis en œuvre dans certains domaines par le gouvernement : Politique de l'emploi, des prix.
4. Manière concertée d'agir, de conduire une affaire : La politique commerciale de la maison.
5. Manière prudente, fine, avisée d'agir : Ménager quelqu'un par pure politique.

Synonymes :

calcul - diplomatie - stratégie - tactique

Source: https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/politique/62189

Autrement dit, la politique c'est la gestion de la chose publique... par opposition à la chose privée. CQFD!

[pabelbaba]

Tout ce qu'il y a de plus parfait dans l'action de nos politiques. Bien sûr qu'ils peuvent agir sur à peu près tout. Mais pour eux, la seule solution à TOUS nos problèmes, ce n'est pas l'alcool, mais des lois!

Et mieux encore, des lois pénales!

Ca marche assez mal, mais ils n'ont pas d'autres solutions.

[PEB]

La volonté de légiférer dans ses moindres détails ce qui relève du domaine privé procède d'une lecture totalitaire de la chose politique.

Je me complait dans le HS, parce que c'est intéressant je trouve

Je ne pense pas une seconde que la sortie de Rousseau entre dans le cadre de ce que décrit Hannah Arendt (dont je me garderai bien de faire la moindre critique tant elle était brillante)

Il faut se rappeler qu'il y a quelques années (10 - 20 ou 70 selon les sujets) sur les sujets purement privés :
- le viol conjugal était considéré comme normal
- battre ses enfants était la norme
- tirer sur un voleur de poules sur sa propriété était légitime
- avorter était illégal
- avoir une relation homosexuelle était un crime

Tous ces sujets ont des lois qui y sont associés (ou enlevées)
Et cela s'est fait au nom de luttes contre les tenants du "c'est privé, l'etat n'a pas à aller y voir ce qui se passe chez moi"

Ce que tu écris est très intéressant, mais je pense que tu prends le problème à l'envers. La pénalisation de l'avortement ou des liaisons homosexuelles peut être vu comme un empiètement de la sphère politique sur la sphère privée - cf. Anna Arendt.

Tirer sur un voleur de poules a toujours été illégal, à défaut d'être légitime. Mais on n'est déjà plus dans la sphère privée parce que, sauf si le voleur de poules est un de tes proches, il n'en fait pas partie.

Les deux autres points sont effectivement plus borderline, et posent la question du curseur: jusqu'où la sphère publique/politique peut/doit-elle empiéter sur la sphère privée au nom de principes supérieurs.

[Olaf Le Bou]

Après cela ne veut pas forcément dire qu'il faille une législation (c'est là où je suis en désaccord avec elle)

Sa proposition ne sert qu'a ouvrir la fenêtre d'Overton. Et elle le sait très bien.

mais une fois que le conjoint peu coopératif est mis en prison, le plaignant restant va se taper toute la charge domestique, c'est quoi le bénéfice attendu de cette pénalisation ?

Les deux autres points sont effectivement plus borderline, et posent la question du curseur: jusqu'où la sphère publique/politique peut/doit-elle empiéter sur la sphère privée au nom de principes supérieurs.

ce n'est pas borderline du tout, à partir du moment où il y a violence la société prend le pas sur la sphère privée.

[ubr84]

Après cela ne veut pas forcément dire qu'il faille une législation (c'est là où je suis en désaccord avec elle)

Sa proposition ne sert qu'a ouvrir la fenêtre d'Overton. Et elle le sait très bien.

@PEB : combat de dictionnaire j'adore Les mots sont presque toujours polysémiques !
Et le mot politique a bien assez d'histoire en français pour en porter pleins, tu n'as pas bien lu le larousse qui propose en sens 4. et 5. des sens qui n'ont absolument rien à voir avec la chose publique (tu t'es fait avoir par ton biais de confirmation )

Sinon une bonne ressource, bien plus riche que le larousse : cnrtl.fr
Avec deux exemples, j'imagine que Balzac en 1834, ou un sociologue en 1967, savent parler français, non ?

La famille Cruchot, dont la politique était sagement dirigée par le vieil abbé (Balzac, E. Grandet,1834, p. 228).
La promotion peut être l'objet d'une politique de l'usine (Traité sociol.,1967, p. 457).

[euh... si vous le dites]

La volonté de légiférer dans ses moindres détails ce qui relève du domaine privé procède d'une lecture totalitaire de la chose politique.

Je me complait dans le HS, parce que c'est intéressant je trouve

Je ne pense pas une seconde que la sortie de Rousseau entre dans le cadre de ce que décrit Hannah Arendt (dont je me garderai bien de faire la moindre critique tant elle était brillante)

Il faut se rappeler qu'il y a quelques années (10 - 20 ou 70 selon les sujets) sur les sujets purement privés :
- le viol conjugal était considéré comme normal
- battre ses enfants était la norme
- tirer sur un voleur de poules sur sa propriété était légitime
- avorter était illégal
- avoir une relation homosexuelle était un crime

Tous ces sujets ont des lois qui y sont associés (ou enlevées)
Et cela s'est fait au nom de luttes contre les tenants du "c'est privé, l'etat n'a pas à aller y voir ce qui se passe chez moi"

Et pour en revenir à la proposition de Rousseau : rien de plus politique que le partage des tâches.
Après cela ne veut pas forcément dire qu'il faille une législation (c'est là où je suis en désaccord avec elle), on peut répondre à des sujets politiques par l'éducation, la sensibilisation, l'incitation ou toutes autres sortes de moyens d'action publique.
Parfois il ne faut pas modifier la règle, mais plutôt l'usage pour qu'une action politique soit utile, comme le dit Rousseau (l'autre, le mec mort, le Rousseau qu'on prend au sérieux).

Il y a quelques temps, j'ai entendu un témoignage d'Angela Merkel qui évoquait sa jeunesse est-allemande et qui parlait de la grande liberté sexuelle qui y régnait et particulièrement de la grande liberté dont jouissaient les femmes dans la manière dont elles entendaient mener leur vie privée. Ca m'a beaucoup étonné. Mais en fait, la sphère privée et intime était la seule qui n'avait pas été investie par le régime dictatorial en place.
Ca m'a fait réfléchir aux propos de Hannah Arendt sur le totalitarisme, qui est le stade ultime de la dictature dans le sens où elle s'étend de la sphère publique pour régler également tout ce qui relève du privé et de l'intime.

Même si Sandrine Rousseau ne s'inscrit pas consciemment dans ces termes, je pense néanmoins que le volontarisme dont elle fait preuve pose ici un sérieux problème.
Et je ne vais pas accueillir plus favorablement sa proposition sous prétexte que je considère que le combat qu'elle mène est juste.
D'ailleurs, tu précises que tu es en désaccord avec sa volonté de légiférer, ce qui est exactement ce que je lui reproche.

[corbulon]

De plus on rappelle que le travail domestique n’est pas rémunéré pour une bonne partie de la population, sauf évidemment les classes sociales qui ont les moyens de se payer une femme de ménage. D’ailleurs une grande partie des métiers ayant une majorité de femmes, sont mal perçus et mal payés.