Macronistan VIII - Le Viager

[Mr Degryse]

Message précédent :
Et une haine de Paris, de ses habitants et du parisianisme . Avec des phrases comme : jamais je n'y mettrai les pieds.

[nexus4]

Ruffin n'a sans doute pas tort quand il dit qu'il va falloir traiter les gens avec tendresse, mais comme programme, c'est un peu court, et comme pour l'instant, il reste en retrait...

Et je ne parle pas de Sterin et Bolloré qui doivent se dire que quand ils entendent parler de tendresse, ils sortent le revolver (paraît que ça marche aussi pour la culture...).

Ca me fait penser au tout récent discours de Trump :
"Ils disent que depuis ma tentative d'assassinat je suis devenu gentil. Ne soyez pas gentil avec eux. Avec votre permission, je ne vais pas être gentil". Hurlements hystériques de la foule.

Edit : j'ai retrouvé l'extrait, ma traduction était approximative, de mémoire.

[Casou]

Oui, bien d'accord avec ce portrait des campagnes dressé par Mistercoyote. Après, il y a quand même de nouveaux arrivants qui votent NFP, mais eux, ce sont des " néoruraux bobos " que les gens du cru détestent parfois plus ou moins secrètement. Une fracture de plus...

[toque]

Eh bien, il y a eu une interview très intéressante du sociologue et ethnographe Benoit Coquard par Denis Robert sortie il y a quelques jours, qui colle avec les derniers échanges ici :

Oui je l'ai vu. Elle est très bien

[toque]

Oui, bien d'accord avec ce portrait des campagnes dressé par Mistercoyote. Après, il y a quand même de nouveaux arrivants qui votent NFP, mais eux, ce sont des " néoruraux bobos " que les gens du crus détestent parfois plus ou moins secrètement. Une fracture de plus...

Ou des gens qui y sont depuis toujours. C'est mon cas

[Casou]

Oui, ce n'est pas aussi schématique, c'est sûr, et tant mieux !

* (du cru)

[Mirdhynn]

Bon bah s'il a raison alors...
Ça confirme ce que je pensais de l'électorat de gauche quand à leur mépris.

J'avais aussi cette réflexion de me dire que l'électeur RN n'était pas raciste, peut-être juste tenté par le "on a jamais essayé" mais au final pour beaucoup parler avec ces électeurs (l'avantage d'habiter dans un petit village) il y a une énorme peur de l'autre et pas du tout envie de le connaitre cet autre (et c'est très alimenté par les chaines info)
On peut très premier degré te dire "je ne veux pas d'une mosquée à la place de l'église"

Je rebondis quand même la dessus
- Ce n'est pas vrai, pour le coup j'ai déjà vécu ça. La famille en question à toujours été bien considérée tant qu'elle s'est intégrée. Elle avait des amis blancs (le gros mot ) et tout se passait bien. Après, la même famille à bifurqué vers le fondamentalisme islamique quand elle a déménagé en ville et qu'elle s'est retrouvée à vivre en "communauté". Moralité, elle aurait mieux faut de rester à la campagne.
- le 2eme point : comment veux tu que les populations n'étant pas au contact "de l'autre" se fasse une idée autrement que regardant la télé : quand on voit des émeutes, des crimes oqtf, du traffic de drogue et des attentats islamiques, et que c'est la seule vision qui t'es proposée, bah faut pas s'étonner qu'ils se méfient.

Et une haine de Paris, de ses habitants et du parisianisme . Avec des phrases comme : jamais je n'y mettrai les pieds.

Est ce que "Paris", ou les grandes villes les ont mieux traité ? Je me rappelle encore comment j'étais traité quand je suis parti faire mes études en sortant de mon avesnois natal. Comme un bouseux...

On n'est pas aidé par la télévision non plus. Entre les JT qui n'abordent qu'une partie du sujet dans les reportages, les chaînes de Bolloré & Co, et les émissions qui vont trouver des mères célibataires de 7 enfants au chômage qui vivent d'aides sociales (3000€, ce qui n'est RIEN pour une famille de 8 personnes), faut reconnaître que ça crispe et énerve certains Français qui n'aiment pas trop réfléchir.

Bel exemple, mais quand on a 7 gosses en étant mère célibataire, on peut légitimement se poser la question de qui doit réfléchir et c'est pas une question de racisme, mais d'avoir la tête sur les épaules.

[nexus4]

Ruffin n'a sans doute pas tort quand il dit qu'il va falloir traiter les gens avec tendresse, mais comme programme, c'est un peu court, et comme pour l'instant, il reste en retrait...

Et je ne parle pas de Sterin et Bolloré qui doivent se dire que quand ils entendent parler de tendresse, ils sortent le revolver (paraît que ça marche aussi pour la culture...).

Variante de mon post précédent.

[Mr Degryse]

Est ce que "Paris", ou les grandes villes les ont mieux traité ? Je me rappelle encore comment j'étais traité quand je suis parti faire mes études en sortant de mon avesnois natal. Comme un bouseux...

Tu n'as vraiment pas de bol !

Je sortais de la campagne minière du Pas de Calais et je n'ai eu aucun problème de ce genre durant mes études ( ni à Lille ni après à paris).

La majorité des habitants des villes sont des anciens " provinciaux tendance bouseux ".

J'ai vu bien plus de mauvaises réactions des gens du crus sur l'installation dans leur campagne ( l'arrivée des parigots en baie de somme, l'invasion de bordeaux, les bretons qui râlent sur l'envahissement de leur terre) que l'inverse.

Je ne compte plus les gens critiquant Paris sans y avoir jamais mis les pieds. ( c'est sale ( bon c'est pas faux), moche, les parisiens antipathiques , etc).

Et tu tiens bien plus souvent des propos amers sur Paris, son horreur et sa classe qui y habite que d'autres critiquent ta nos provinces. Je t'aime bien Mirdhynn mais tu as quand même des obsessions victimaires.

Et franchement j'y vis dans mon coin de France ( le Cambrésis) et il est grandement critiquable.

[Mirdhynn]

Honnêtement j'y ai déjà mis plein de fois les pieds à Paris et j'aime pas trop non plus hein, pour toutes les raisons que tu as énoncé, mais ça vaut aussi pour Lille par exemple,. Trop de monde, promiscuité et tout ce qui en découle.
Et c'est pas victimaire de se dire que ces deux mondes ne s'apprécient ni l'un ni l'autre. La différence c'est que l'une essaie d'imposer sa vision du monde à l'autre qui ne demande rien. Il n'y a qu'à voir les problèmes causés par les "néo ruraux" ces dernières années (pour certains, ils veulent juste se recréer leur petite ville à la campagne). Et je ne parles pas de ceux qui s'installent pour se lancer dans l'agriculture.

[marone222]

Perso, j'ai un point de chute familial, à la campagne, en Picardie, où je vais 1 à 2 fois par mois depuis le début des années 90.
Le canton a toujours voté majoritairement FN (puis RN), avec des scores allant au minimum de 50% à plus de 80%, quel que soit le scrutin. Pourtant, pas de noirs, d'asiats ou d'arabes à des km à la ronde (je suis peut-être le seul gars un peu basané à passer dans le coin ). Pas de délinquance...les plus gros déliquants, ce sont les renards qui font des carnages dans les poulaillers... Un gros bourg à proximité, une gare à 2km, des bus qui passent, et même une école maternelle, donc pas d'isolement ou de manque d'infrastructures...Pas la misère, on voit des maisons bien entretenues, des voitures récentes, etc...Pas de milices au crane rasé avec des tatouages nazis...Juste Josiane qui travaille à la maison de retraite du coin et Emile, le cantonnier, qui n'ont pas de pb particulier, mais qui votent RN, de génération en génération, comme avant on votait communiste de génération en génération...
Alors pourquoi ce vote massif pour le RN ?
La peur de voir leur environnement se transformer et ressembler au monde qu'ils voient à la télévision...tout simplement !

[toque]

La peur et la haine. Le fond de commerce du fascisme.

(par contre pour vivre un endroit qui ressemble à ton point de chute, y'a des problèmes quand même. Faut pas croire )

[marone222]

Peur c'est certain, tu le sens dès que tu discutes avec les habitants . Haine, je ne pense pas, en tous cas, pas dans ce canton.

Edit: la désindustrialisation des années 80 et 90 a laissé beaucoup de traces et continue à alimenter le sentiment de peur.

[Mirdhynn]

La peur et la haine. Le fond de commerce du fascisme.

T'as pas le droit de ne pas avoir envie de changer ? Si tu ne veux pas changer de vie, c'est forcément que t'es un fasciste et que tu as peur ? C'est pas juste parce que t'es bien comme ça ?

[L'Ombre Jaune]

Peur c'est certain, tu le sens dès que tu discutes avec les habitants . Haine, je ne pense pas, en tous cas, pas dans ce canton.

Edit: la désindustrialisation des années 80 et 90 a laissé beaucoup de traces et continue à alimenter le sentiment de peur.

C'est effectivement un artifice langagier à débusquer : dès qu'on évoque la peur, certains essaient de la corréler inévitablement à la haine.
Peut-être qu'on pourrait aussi écrire : "La peur. La peur DE la haine".

[Mr Degryse]

La différence c'est que l'une essaie d'imposer sa vision du monde à l'autre qui ne demande rien. Il n'y a qu'à voir les problèmes causés par les "néo ruraux" ces dernières années (pour certains, ils veulent juste se recréer leur petite ville à la campagne). Et je ne parles pas de ceux qui s'installent pour se lancer dans l'agriculture.

Mais qui impose quoi à quoi ?

On ne cesse de dire que la campagne se vide, n'attire plus. Quand des gens s'y installent, ils se prennent des qualifications de néo ruraux qui font comme chez eux. Bah oui ils sont chez eux maintenant ne vous en déplaise......

De même, il n'y a plus d'agriculteurs. des gens se lancent mais au lieu de s'en réjouir, vous critiquez cette envahissement......

Si tu vois pas le problème......

George Brassens disait déjà en son temps :

C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d'être habités
Et c'est d'être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

(.......)

C'est pas un lieu commun celui de leur naissance
Ils plaignent de tout cœur les pauvres malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part


Vous détestez ou avez peur de tout changement

Trop de monde, promiscuité et tout ce qui en découle.

Tu ne peux pas t'en plaindre dans l'avesnois et pourtant tu ne cesses de râler. Pire qu parisien

[ubr84]

Effectivement, je ne comprends pas le discours
"Mieux vaut une campagne morte qu'une campagne remplie de "pas comme moi""

[toque]

Effectivement, je ne comprends pas le discours
"Mieux vaut une campagne morte qu'une campagne remplie de "pas comme moi""

Je peux te le faire. je l'entends au quotidien ce discours

"Oui mais ils ne viendront jamais au bitro, et il ne mange pas viande. Le bistro va se retrouver changer en resto vegan avec de la bière bio ? Moi vivant, jamais !

Nous les vegan, on en veut pas ! C'est des connards qui ne comprennent rien et se croient plus malin que tout le monde. La nature ils ne savent pas ce que c'est ! Alors que nous, on vie dedans ! Et ils veulent nous apprendre la vie ? Qu'ils aillent ailleurs !"

La haine.

Tu peux remplacer les vegan par presque tout ce que tu veux

[Mr Degryse]

voir le film as bestas qui se passe dans la campagne espagnole mais qui pourrait très bien être chez nous.

[toque]

voir le film as bestas qui se passe dans la campagne espagnole mais qui pourrait très bien être chez nous.

Excellent film sur cette thématique effectivement

[Olaf Le Bou]

Nous les vegan, on en veut pas ! C'est des connards qui ne comprennent rien et se croient plus malin que tout le monde. La nature ils ne savent pas ce que c'est ! Alors que nous, on vie dedans ! Et ils veulent nous apprendre la vie ? Qu'ils aillent ailleurs !"

La haine.

Tu peux remplacer les vegan par presque tout ce que tu veux

Plutôt de l'hostilité. La haine, c'est plus viscéral, ça t'occupe l'esprit en permanence, ça te définit, c'est fort et heureusement plus rare comme sentiment.