Les ennuis continuent pour "le meilleur d'entre nous"
La Ligue de football professionnel ne connaît pas d'accalmie médiatique. Quelques jours après la publication du rapport du Sénat sur l'intervention des fonds d'investissement dans le football professionnel français, le parquet national financier (PNF) a passé la vitesse supérieure.
Une perquisition est en cours à la LFP, dans l'enquête ouverte après la plainte d'une association anticorruption, « AC !! » , qui interrogeait les conditions dans lesquelles s'est noué le deal avec le fonds d'investissement CVC, qui a acquis 13 % du capital de la Ligue en échange d'un apport en cash d'1,5 milliard d'euros.
Les investigations ont été confiées à la Section de recherche de Paris de la gendarmerie. Une perquisition est également en cours au siège de CVC et au domicile de Vincent Labrune, à Saint-Rémy-de-Provence. Selon nos informations, les enquêteurs sont notamment chargés de faire la lumière sur la répartition d'une enveloppe de 37,5 millions d'euros arrêtée concomitamment au deal avec CVC : une partie pour les banquiers, une partie pour les conseils juridiques, et une partie versée sous forme de bonus à Vincent Labrune et à des dirigeants de la Ligue.
Le président de la LFP, qui avait choisi lesdits banquiers et avocats, avait également fait voter par son conseil d'administration une très forte augmentation de son salaire, pointée du doigt par les sénateurs dans leur rapport.