Alors j'ai moi-même lu toutes les séries citées au long de ces quatre pages, et je suis assez d'accord avec la ligne générale, même si je trouve que Birthright vaut mieux et que le run de Geoff Johns bien moins (CAD
pour les supermans d'
Alan Moore, Red Son, Curt Swan, For All Seasons, American Alien, Secret Identity, World's FInest, All Star).
Cela dit, voici quelques ajouts personnels pas encore cités, et non des moindres :
Si certains arguent que Red Son c'est plus pour ceux qui n'aiment pas Superman, son auteur
Mark Millar à pourtant écrit le tout meilleur comics pour ceux qui l'aime : le
Superman Adventures de la fin des 90ies (eh oui, encore un gage de plus en la faveur de cette décriées décennie).
Millar l'as toujours clamé haut et fort, Superman est son personnage préféré, le seul pour lequel il aurait dit oui à DC une fois parti chez Marvel. Dans ce comics, il y présente des aventures nostalgiques mais toujours inventives, avec une capacité inédite dans la constance à finir ses histoires de manière satisfaisante. De plus, Millar y démontre une réelle compréhension du supporting cast, de comment superman influence ses alliés, ses ennemis comme le quidam. Superman y agit comme on s'y attend, c'est donc uniquement par la force des histoire que Millar s'en sort. Il ne s'agit pas d'une déconstruction comme chez Moore, d'une sincère lettre d'amour, généreuse en péripéties souvent inattendues, et parfaitement abordables par des enfants, un qualité dont Moore dénonçait justement l'absence répétée dans les comics modernes.
Le fameux #41 fit d'ailleurs date en la matière, présentant 22 histoires d'une page par 22 dessinateurs différents, synthèse parfaite de l'essence même de Superman et son univers :
À noter qu'au delà de la vingtaine de numéros écrits par Millar (tous ré-édités par DC si je ne me trompe pas), cette série est plus qu'honorable dans son intégralité, avec notamment un court run de
Scott McCloud (Understanding Comics!!!) de toute beauté, salué par plusieurs nominations aux Eisner Awards (meilleur scénariste, single issue et serialized run), notamment pour le génial "The War Within".
D'autres scénariste de talent comme
Ty Templeton,
Mark Evanier et
Paul Dini ont également écrit l'essentiel du reste des 66 numéros de la série.
Millar à également écrit quelques autres comics Superman, dont un run (juste le script je crois) assez classique et anecdotique avec
Stuart Immonen, un comics promo autour de la cause animal plutôt sympa,
Team Superman #1 (très sympa et assez beau), le sous-estimé numéro Superman du
Tangent universe, et surtout l'histoire courte autour de Lois Lane de
Superman 80-page Giant #2, le haut du panier, dessinée par l'excellent
Sean Phillips (
Criminal)
Également sous estimé, voir carrément ignoré, un fill-in de la JLA post-Morrison :
JLA #42 de
Dan Curtis Johnson The Atom y mène la JLA dans le cerveau d'un jeune garçon, infesté par une race intelligente microscopique y construisant des cités. En quoi est-ce lié à Superman me direz vous? L'auteur de la géniale série DC
Chase (Avec
JH Williams III) construit son récit comme un parallèle à l'origine de Superman et son sauvetage de Krypton, et c'est savoureux. En dire plus risquerait de vous ruiner le délicieux aspect méta, mais si vous avez aimé Chase ou le run de Momo, vous ne serez pas déçu par le twist moderne d'une intrigue "classicienne". Les deux dernières pages sont bouleversantes de résonance, donc attention au demi-spoil :
Dans un genre similaire de résonance contemplative mais avec plus d'action, il y à aussi
The Nail d'
Alan Davis, une géniale histoire sur l'absence de Superman, avec un postulat "What If" à la Red Son, peut-être ce que Davis à fait de mieux de sa carrière, avec
Captain Britain...
Et enfin, on peut également considérer que
Supreme d'
Alan Moore et
Jupiter's Legacy de Millar (encore!) figurent parmi le meilleur de Superman, les auteurs présentant là ce que DC ne les à pas laissé faire, malgré leur amour pour le personnage.
En bonus, j'ai gardé le meilleur pour la fin :
Ce génie de
Kyle Baker écrit et dessine les aventures d'une babysitter à laquelle est confier "baby Clark" par Jonathan and Martha Kent, hillarity follows...
L'histoire du bébé dans le micro-onde causa une telle panique chez DC que quasiment tout les exemplaires furent détruit avant distribution (seuls quelques exemplaires imprimés en Angleterre survécurent et s'échangeaient à prix d'or!), mais la communauté des créateurs vota pour lui attribuer l'Eisner de la meilleure short-story, forçant ainsi DC à la ré-éditer quelques années plus tard