Les Mauvaises Gens de Davodeau (Delcourt / Encrages)

de **PHILIG** » 02/11/2005 14:47

Message précédent :

Merci de me rajeunir Philig !

:bravo:

a ton service
bon sinon pour les bdgest arts va falloir faire pression sur le jury :siffle:

de **MLH** » 11/06/2006 20:12

Un article intéressant dans le Journal Du Dimanche d'aujourd'hui consacré à une querelle scolaire dans la commune de Jallais et qui oppose les habitants favorables à l'ouverture d'une école publique et ceux qui s'y opposent fermement. Quel lien avec la BD me direz-vous ? La commune de Jallais se situe dans les Mauges, où se situe l'histoire de la BD.

L'article met en avant l'emprise de l'enseignement catholique dans la région au point que l'école publique a fermé en 1965 faute d'éléves. Cette même histoire est survenu dans le village de Botz-en-Mauges et est racontée en page 19 de l'album.

Article complet ici.

de **okilebo** » 11/06/2006 21:23

Article interessant et qui, en effet, cadre parfaitement avec le récit de Davodeau.

(Dommage que le lettrage ne soit pas toujours très lisible)

de **sembe** » 05/01/2007 12:18

A la une : un article sur ce cher Etienne Davodeau

http://www.cholet.maville.com/actu/re/actudet/actu_loc-362998_.html

Je vous mets l'intégralité pour ceux qui ne peuvent se servir du lien

Étienne Davodeau, auteur de BD à succès
Que sont-ils devenus · « Les Mauvaises gens » a obtenu quatre des plus grands prix français.Son auteur a hâte de retrouver le calme de son atelier.
« Je n'en espérais pas tant ! » Avec « Les Mauvaises gens » paru fin 2005 chez Delcourt, Étienne Davodeau a raflé en 2006 quatre prix majeurs dans le monde de la bande dessinée. Le prix du public et le prix du scénario au festival international d'Angoulême, le prix « France Info » et le prix de l'association des critiques de bande dessinée décerné par un jury de quelque 70 journalistes spécialisés.

Il n'en espérait pas tant, mais il avoue avoir été touché par l'accueil reçu par ce livre qui parle des Mauges et auquel il a consacré deux ans de travail à plein-temps. « C'était un projet difficile. Parce qu'il retrace un demi-siècle d'histoire, avec beaucoup d'archives à consulter, beaucoup d'intervenants à interroger. Difficile aussi parce que le livre met en scène des gens qui vivent toujours - j'avais une réelle responsabilité vis-à-vis d'eux - avec en plus tout une pâte autobiographique. »

Touché aussi parce que l'accueil qu'il a reçu l'a conforté dans la conviction que des choses de la vie quotidienne peuvent toucher un large public. « Les personnes que je recontrais pour préparer ne cessaient de me dire que le syndicalisme rural dans les Mauges, ça n'allait intéresser personne. Je suis content de leur avoir répondu : « votre histoire est touchante ». Les prix obtenus par « Les Mauvaises gens » disent : « votre histoire n'est pas anodine ». Et mes parents qui, au départ étaient très réticents, admettent aujourd'hui que ça n'était pas une si mauvaise idée. »

« Les Mauvaises gens », on continue d'en parler beaucoup. Ce qui étonne Étienne Davodeau : « Un an et demi après la publication du livre, bientôt un an après Angoulême, je continue de recevoir beaucoup beaucoup de mails, y compris de l'étranger. De personnes de 60-70 ans qui me disent : « c'est mon histoire ». De gens de ma génération qui m'expliquent qu'à travers mon livre, ils ont découvert l'histoire de leurs propres parents. Ce livre fait lien entre les générations. Cela tient sans doute au fait que ce que je raconte n'est pas exceptionnel, que j'ai essayé de montrer que des vies a priori banales étaient dignes d'être racontées. » Dignes tout court. Dans la foulée, Étienne Davodeau a sorti, avec Kris, « Un homme est mort ». « Un hasard heureux : j'étais en train de travailler aux « Mauvaises gens » quand est arrivé ce projet. » Étienne Davodeau dirigeait alors une collection consacrée à la BD documentaire au sein des éditions Delcourt. « Le projet m'a emballé, mais le dessinateur avec qui Kriss devait travailler n'a pas réussi à le concrétiser. Un peu plus tard, je me suis aperçu qu'être à la fois auteur et éditeur était trop lourd. J'ai abandonné après avoir prévenu les auteurs avec qui j'avais été en contact. Donc Kris était encore bloqué sur son projet, alors je lui ai proposé de reprendre le scénario avec lui et de le dessiner. »

Gros succès aussi pour « Un homme est mort » : sorti le 12 octobre, il a déjà été vendu à près de 30 000 exemplaires, tandis que « Les Mauvaises gens » en est à son quatrième tirage. Plus de 40 000 albums vendus. « Financièrement, ça n'est pas le Goncourt, mais ça commence à être pas mal. Nous les dessinateurs, on a toujours des rapports un peu compliqués avec les banquiers, pour quelques mois, ça va aider. »

Deux succès, dans la même veine, suffisant pour « étiqueter » Étienne Davodeau : « Pour les éditeurs, les lecteurs, et surtout pour les journalistes, je deviens LE dessinateur du monde militant. Nous sommes peu nombreux à travailler sur cette thématique, ça ne fait pas de moi pour autant un spécialiste du monde militant. Je ne suis ni sociologue, ni ethnologue. Je suis très sollicité pour des conférences, des débats. J'accepte quand il s'agit de parler de ce que je connais : le fait de frotter la BD à la réalité. Ce qui m'intéresse aussi, c'est de répondre à des sollicitations extérieures au monde de la BD. De milieux où elle est mal connue ou mal reconnue : la Fête de l'Huma Bretagne à Lanester, des bibliothèques, ou France Culture pour une émission sur la transmission de la mémoire. Ça, ça m'intéresse. »

Être sollicité : agréable, intéressant, mais un jour il faut que ça s'arrête : « Voilà deux mois que je suis pris par la promo d'« Un homme est mort ». Maintenant, j'ai envie de me retrouver, seul, dans mon atelier... »

Ouest-France

de **Hugui** » 15/02/2007 13:13

Et oui, les mauvaises gens est toujours d'actualité, et continue à toucher beaucoup de monde.
C'est mon cas, je viens de le découvrir et j'ai beaucoup apprécié.

Très émouvant, très bien servis par le dessin sobre d'Etienne Davodeau, c'est beaucoup mieux que tous les livres d'histoire pour raconter la vie de nos contemporains.
Comme quoi la bd peut distraire, émouvoir et instruire.
A ne pas manquer. :wink:

Au passage, au début de ce post, il y a une polémique sur le passé de ministre de Vichy de Mitterrand, ce qui est effectivement historiquement inexact.
Dans la version que j'ai lu (impression de octobre 2006), on parle (p. 97) de "ex fonctionnaire" et non de "ex ministre".
Davodeau aurait-il rectifié entre deux versions ou la citation est-elle ailleurs ? :question:

En tout cas, même si on sent le parti pris de Davodeau (mais c'est son droit) cela ne m'a pas choqué.

Est-ce que quelqu'un qui a l'EO peut me répondre ? Merci

de **filpi** » 15/02/2007 15:30

Dans l'EO, il est bien question de "ex ministre"...

de **Hugui** » 15/02/2007 19:09

Merci, donc Davodeau a tenu compte des critiques, ça prouve sa bonne foi :smile:

de **karine** » 20/10/2008 17:49

il est jamais trop tard pour bien faire ... je fais une petite cure de Davodeau en ce moment et donc j'ai enfin lu les mauvaises gens

l'histoire sociale vue de la base , sans chichi et accrochant bien le lecteur.Davodeau n'est pas un historien car il donne une version non objective de l'Histoire mais en même temps il fait oeuvre de pédagogie en expliquant et montrant des aspects peu connus du grand public. Rien que pour ça: bravo!
Et comme il s'agit de l'histoire des parents de l'auteur on comprend mieux aussi pourquoi c'est un auteur de BD militant !

pour ma part j'ai été touchée...car je me suis un peu retrouvée dans Davodeau dans son rapport à l'Eglise et dans l'action (plus modeste mais militante toute de même) de mes parents...
quand à mon homme il y en a encore plus retrouvé l'histoire de son grand-père qui était à la JOC et à l'ACO (sauf que là c'était à un niveau plus impotant! ) ... je ne pense pas que cete BD fasse partie de notre bibliothéque mais d'ici quelques temps on devrait l'offrir !

de **Choci Loni** » 19/09/2011 16:31

La suite des mauvaises gens avec les 2 planches de Davodeau parues dans le magazine des pays de la Loire.

Liens vers les planches en grand format

http://nsa27.casimages.com/img/2011/09/19/110919052110706746.jpg

http://nsa27.casimages.com/img/2011/09/19/110919052903238292.jpg

de **Hugui** » 19/02/2012 17:00

Ouais, mais on en est qu'au marché de maîtrise d’œuvre, quand on sait qu'il faut 5 ans entre une décision et la réalité, et vu les difficultés budgétaires de toutes les collectivités,et vu qu'il y a des élections régionales en 2014, que la droite est contre, wait and see avant de sortir le champagne.

de **Karzak** » 06/01/2020 10:33

Découvert et lu ce chef d'oeuvre ce week-end, cadeau fort bien pensé du père Noël.
C'est extra, vraiment. C'est bien écrit, c'est documenté, c'est profondément authentique et sincère ... bref, c'est un petit bijou. Peut-être vit-on ce récit plus intensément lorsque l'on partage avec les protagonistes cet amour du militantisme (c'est mon cas). Sans doute. Mais même pour quelqu'un qui en a rien à carrer initialement, c'est très intéressant sur l'évolution de la société, dans une zone un peu reculée, sur l'importance des "institutions de pouvoir" (l'Eglise et l'usine) et sur la naissance d'une nouvelle forme de "lutte" sociale. Ca résonne étrangement, en le lisant en 2019 ...