yannzeman a écrit:Je réagis à cet échange, lu sur un topic, et comme je n'ai pas souhaité poluer ce topic avec du HS, je reprend ici ce qui a été écrit.
(il s'agit du topic sur "les artilleuses")popkil a écrit:
Salut Keorl. Alors, il faut que tu saches que :
... rédiger une chronique, ce n'est pas donner son avis. Non. Au contraire, il s'agit de le nuancer, de le mesurer, et surtout "essayer" de se mettre dans la peau et la tête d'une grande majorité du lectorat.
Pour moi, cette phrase n'a aucun sens.
Rédiger une chronique en se mettant dans la peau de la majorité du lectorat, ça veut dire quoi ???
C'est quoi, les gouts et les exigences de la majorité du lectorat ?
En quoi ce serait mal de donner son avis ?
A mon sens, si le chroniqueur a aimé ce qu'il a lu, il ne doit pas se limiter et donner SA note. Point barre. Pas chercher à pondérer, comme le font les instituts de sondage, qui s'étonnent ensuite de ne jamais prédire le vrai résultat des élections !
Je ne crie pas haro sur l'ensemble des chroniqueurs, parce qu'il m'est arrivé d'être à 100% d'accord avec certaines chroniques.
Mais parfois, je suis surpris par certaines chroniques/notations, et encore plus surpris par les arguments des chroniqueurs, pour justifier leur chronique, quand on les pousse un peu.
Comme si une sorte de "politiquement correct de la BD" faisait peser sur certains comme une menace invisible les empêchant de dire ce qu'ils pensent vraiment.
Et du coup, de lire parfois des chroniques à l'eau tiède.
Est-ce votre sentiment ?
plusieurs réflexions :
- j'ai rédigé 125 chroniques pour le site, et pas une fois je n'ai eu la moindre remarque ou pression (même minime ou indirecte) sur le contenu d'icelles, ni sur la note, ni sur mon ressenti, ni sur mes arguments, seuls l'orthographes et la syntaxes sont soumis à jugement.
- je suis assez peu en phase avec popkil, car si j'essayais de faire la chronique la plus objective possible, et d'avoir le moins d'a priori possible sur l'album en question, j'ai par contre toujours exprimé mon avis tel que forgé avec mon vécu personnel et mes critères de qualité, jamais en me glissant dans la peau d'un hypothétique lecteur lambda. et j'ai l'impression que c'est le cas de la majorité des chroniqueurs.
- il n'y a pas de politiquement correct à la rédaction, mais par contre il est d'usage de ne pas chroniquer un album particulièrement indigent quand c'est un auteur débutant ou un éditeur précaire, en général un silence pudique est préféré à une lapidation publique. et contrairement à l'opinion la plus courante, un Delcourt ou un Glénat n'aura pas droit à cette mansuétude, ceux qui pense que la rédaction est complaisante envers les majors se fourvoient. D'ailleurs, vu le peu de discernement dont les éditeurs font preuve dans leur gestion des services de presse, je me demande s'ils font tellement de cas de ce qu'on peut raconter. (j'ai constaté que nombres d'albums sans intérêt sont envoyés en SP, et qu'a côté de ça des albums méritants d'être défendus sont zappés totalement, alors soit ils arrosent au petit bonheur la chance sans discernement en toute méconnaissance, soit ils s'en foutent et jouent sur le hasard).
- le corollaire, c'est que comme on reçoit des tas d'albums moyens, il n'y a pas grand chose à en dire, ni en bien ni en mal, d'où cette fausse impression de chroniques à l'eau tiède… c'est pas le chroniqueur qui tempère sa plume, c'est simplement que beaucoup d'albums sont moyens.
- le fait que tu sois 100% d'accord avec une chronique ne lui donne absolument pas plus de valeur que celle avec laquelle tu seras en désaccord… on n'est pas là pour valider ou invalider tes goûts, mais pour donner un éclairage le plus juste possible.
- en revanche, je t'invite, comme tous les forumeurs, à découvrir les chroniqueurs avec lesquels tu as le plus d'affinités stylistiques pour t'orienter dans tes choix.