Brian Addav a écrit:J'aime bien cette notion de procès...
C'est une expression bien sûr, mais note que tu rends quand même un verdict via ta note...
Pour paraphraser le langage judiciaire, j'aurais pu dire que, en référence à la présomption d'innocence, tu t'assois allègrement sur la présomption de cohérence du scénario.
Brian Addav a écrit:Le pb, techniquement, pour moi, c'est qu'on commence par 10 pages où l'on nous présente Polpette avant de changer de perso principal d'un claquement de doigt. C'est polpette qui donne son nom à la série, c'est polpette en couverture, c'est son viandier, et polpette au final il ne fait pas grand chose pour Fausto dans son histoire. Tu as le droit de ne pas trouver ça gênant, j'ai le droit de trouver ça gênant.
Je l'ai vu différemment. Polpette est le lien. Dès le début, on nous raconte son cheminement, son mal-être dans le monde auquel il appartient et son errance jusqu'au coq vert. Son errance renforce le côté "hors du monde" du coq vert. Il y arrive d'ailleurs par hasard. Il est le lien parce qu'il est le confident de Fausto, l'amant (du moins je le lui souhaite) d'Almeria, il part à la recherche des deux chasseurs disparus, les ramène sains et saufs, change la vie du père de Fausto par sa science des plantes et le faisant passer de vie à trépas puis chemin inverse et surtout un lien qui nous ramène à une partie de l'album, il les fait manger tous les jours, les rassemble quotidiennement autour de la table. La cuisine comme un lien social. Car c'est avant tout l'histoire d'une communauté que l'on nous raconte.
Brian Addav a écrit:De même, j'ai le droit de trouver gênant le fait de voir un type en costard à côté d'un type en armure.
L'armure c'est le symbole, la guerre, "l'autre monde" dur et cruel. Symbolique des vêtements pour opposition entre les vies des deux personnages, entre leurs environnements. D'ailleurs, le père de Fausto quand il pourra changer de vie (Polpette inside) troquera vite son armure contre un vêtement nettement plus seyant et surtout plus humain. C'est la chrysalide qui se déchire pour que le papillon prenne son envol.
Voilà ce que j'ai pu en retirer pour ma part comme quoi on peut avoir des visions assez radicalement différentes sur les même lectures !