Fan de Brown un jour, fan toujours !EYE OF DOOM a écrit:c’est grace au Trombone que j’ai decouvert Fredric Brown qui fut de ses nouvelles a ses romans, de la SF au roman noir, mon idole littéraire de 15 a 20 ans.
Fan de Brown un jour, fan toujours !EYE OF DOOM a écrit:c’est grace au Trombone que j’ai decouvert Fredric Brown qui fut de ses nouvelles a ses romans, de la SF au roman noir, mon idole littéraire de 15 a 20 ans.
toine74 a écrit:
Oui, sans être l'élément déclencheur ultime, le Trombonne a néanmoins montré que la BD jeunesse avait évolé avec son époque et que Dupuis ne pouvait plus l'ignorer. L'arrivée de Germain et nous de Jannin (né dans le Trombonne) dans les pages de Spirou est très marquante. Se reposer sur les vieilles séries et les habitudes ne pouvaient pas continuer. Quelques mois plus tard ça sera l'apparition d'une nouvelle génération comme le souligne Vivi2.
Ce qui est le plus marquant avec le Trombonne, c'est que se furent des anciens (Delporte et Franquin principalement) qui poussèrent à la modernisation du journal en soulignant le décalage toujours plus grand entre l'époque et la BD à papa (rien de péjoratif) voulue depuis toujours par Dupuis. Ca faisait une dizaine d'année que c'était plus qu'en marche et il aura fallu l'amour de la BD de quelques géants pour enfoncer le clou auprès d'une direction aveugle.
Le côté légendaire ne me paraît pas si usurpé que ça. Cela a été évoqué à de nombreuses reprises : quels noms au sommaire ! Des classiques qui s'amusent à se réinventer (Jijé, Sirius, Roba...), des nouveaux (Bilal, Tardi, Rosinski...) qui se font remarquer, des audaces thématiques, etc. Montrez-moi quelque chose de comparable dans l'histoire de la BD et je suis immédiatement preneur.
yannzeman a écrit:C'est la vie normale d'un journal que de renouveler ses auteurs, au bout d'un moment.
yannzeman a écrit:Et encore une fois, ces auteurs n'ont absolument pas amené un esprit Trombone, ni Fluide Glacial. Le Gall (Théodore Poussin), Hislaire (Bidouille et Violette), Maltaite (421), Geerts (Jojo), Berthet (le privé d'Hollywood), Hardy (Arkel), Cossu (Alcestar Crowley, Histoires alarmantes) ont developpé des univers où l'aventure et l'humour sont toujours là, mais avec des émotions en plus.
Diddu a écrit:
Oui, tout à fait.
Ce qui est emblématique de cette "génération perdue", c'est l'aspect affectif et émotionnel, une BD qui s'approche de la poésie. C'est particulièrement vrai chez Geerts, Frank Pé, Hislaire et frank le gall.
Genug a écrit:Fan de Brown un jour, fan toujours !EYE OF DOOM a écrit:c’est grace au Trombone que j’ai decouvert Fredric Brown qui fut de ses nouvelles a ses romans, de la SF au roman noir, mon idole littéraire de 15 a 20 ans.
yannzeman a écrit:Je ne m'en souvenais pas, n'ayant pas été marqué par le Trombone, mais au vue de la liste des participants, c'est quand même pour beaucoup des auteurs confirmés venus d'ailleurs (Alexis, Rosinski, Gotlib, Fmurr, Bilal, Dérib, Brétécher, Ernst, Dany, Comès...) et qui ne consitueront pas les futurs piliers du journal (Jijé, Hausman, Roba le sont déjà et ne représentent pas l'avenir) .
Le journal de Spirou n'est pas Fluide Glacial, et c'est tant mieux comme ça.
yannzeman a écrit:Ce serait aussi exagérer que de laisser entendre que le Trombone a déclenché la nouvelle vague des Le Gall (Valry Bonpain, puis Théorodore Poussin), Hislaire (Coursensac et Baladin, puis Bidouille et Violette), Frank Pé (comme un animal en cage, puis Broussaille), Maltaite (Jule et Gill, Famille Hérodius, puis 421), Benn (Mic Mac Adam), Hardy (Badminton, Garonne et Guitare, Arkel, Pierre Tombal) et compagnie. Cette nouvelle vague apparait, pour la plupart, avant l'expérience Trombone, sous la houlette du rédacteur en chef Martens qui n'a pas eu besoin des avis de Franquin et Delporte.
C'est la vie normale d'un journal que de renouveler ses auteurs, au bout d'un moment.
Et encore une fois, ces auteurs n'ont absolument pas amené un esprit Trombone, ni Fluide Glacial. Le Gall (Théodore Poussin), Hislaire (Bidouille et Violette), Maltaite (421), Geerts (Jojo), Berthet (le privé d'Hollywood), Hardy (Arkel), Cossu (Alcestar Crowley, Histoires alarmantes) ont developpé des univers où l'aventure et l'humour sont toujours là, mais avec des émotions en plus.
Certains iront ensuite s'adresser à un lectorat strictement adulte (Hislaire, avec "Sambre"), d'autres resteront fidèles à Spirou.
Il n'y aura pas de choc ni de changement ; la BD à papa restera dominante dans le journal pour des décennies encore, et c'est ce qui le sauvera, quand tous les autres journaux disparaissent.
Quant aux auteurs ayant participé au Trombone, ça n'a rien de nouveau. Dans les années 50 et 60, les auteurs se croisaient tous, d'un journal à l'autre, se donnant des coups de main en cas de besoin. Des auteurs travaillaient, parfois sous des noms d'emprunt, dans différents journaux "ennemis" (Greg pour "Bruno Brazil").
Jijé a passé sa vie à se réinventer, il n'a pas eu besoin du Trombone pour ça.
Cabarezalonzo a écrit:Genug a écrit:Fan de Brown un jour, fan toujours !EYE OF DOOM a écrit:c’est grace au Trombone que j’ai decouvert Fredric Brown qui fut de ses nouvelles a ses romans, de la SF au roman noir, mon idole littéraire de 15 a 20 ans.
HS : Je suppose que vous n'avez pas manqué de vous procurer les jolis bouquins édités par Alain Fuzelier (Encrage) ?
Moi, le Trombone, j'en garde un bon souvenir. Son contenu était peut-être inégal (mais celui du journal Spirou l'était également) mais je retrouvais avec plaisir le gag du bandeau par Franquin, les Idées Noires (du jamais vu pour Franquin qui se renouvelait totalement), la série préhistorique de Roba dont j'ai oublié le nom (je ne suis pas à mon domicile mais en déplacement pour cause de vacances) , Que Barbaridad de Jijé, Penterghast de Sirius (un clone du Pemberton qu'on trouvait dans Pilote mensuel), Saki et Zuni de René Hausman et les gags de Peter de Smet (Viva Zapapa), un dessinateur néerlandais au style particulièrement élégant, dont je regrette qu'on n'ait jamais publié en francophonie l'intégralité de son De Generaal.
Mais je ne boudais pas mon plaisir de retrouver Gotlib et Delporte, de découvrir Rosinski et d'y trouver périodiquement des auteurs occasionnels.
Il ne faudrait pas oublier deux choses :
- les conditions dans lesquelles le bouzin était élaboré (réunions à la cave) ;
- que c'était un supplément encarté dans le journal, donc un simple bonus mais d'une grande richesse (préférable, pour mon goût, à de banales vignettes didactiques).
Ami-de-Spirou a écrit:Par ailleurs le chef de file de ces auteurs était Marc Wasterlain. C'est ce qui ressort de plusieurs entretiens de l'époque et d'interviews postérieures. Comme chacun ici le sait, Wasterlain a participé un peu au TI.
Diddu a écrit:Ami-de-Spirou a écrit:Par ailleurs le chef de file de ces auteurs était Marc Wasterlain. C'est ce qui ressort de plusieurs entretiens de l'époque et d'interviews postérieures. Comme chacun ici le sait, Wasterlain a participé un peu au TI.
Peut-être, mais on ne peut pas dire que l'esprit du Trombone illustré ait infusé sur sa production ultérieure et sur l'évolution du journal. Wasterlain dans le Trombone, c'est "sage"
Diddu a écrit:Il y a très clairement un esprit transgressif et post-soixante-huitard dans les publications du Trombone Illustré, et c'est surtout cela que l'on retient de ce supplément aujourd'hui.
HS SUITE : Pour sûr, j'ai acheté Cincinnati Blues (aka The Office) et le beau Portraits n° 3 (de Stéphane -- qu'on n'appelait pas encore « Gros Mytho » alors qu'il l'était déjà -- Bourgoin). À l'époque ils m'ont coûté les deux bras.Cabarezalonzo a écrit:HS : Je suppose que vous n'avez pas manqué de vous procurer les jolis bouquins édités par Alain Fuzelier (Encrage) ?
brunob26 a écrit:Le seul événement de cette même époque qui m'ait autant marqué est sans doute l'irruption dans le journal du Docteur Poche de Wasterlain, avec son dessin et son style si envoûtants.
Yoda33 a écrit:brunob26 a écrit:Le seul événement de cette même époque qui m'ait autant marqué est sans doute l'irruption dans le journal du Docteur Poche de Wasterlain, avec son dessin et son style si envoûtants.
Je partage ça ( Il est minuit Docteur Poche fut une claque positive) , j y ajouterais Isabelle, qui était un peu plus tot ...
Genug a écrit:La claque, je m'en souviens très bien, et aussi de ma relative déception à la découverte de l'album, pour lequel Wasterlain avait obtenu de Dupuis de pouvoir retoucher tout un tas de choses. Le nez du docteur, par exemple, si marquant dans la version prépubliée. En revanche Wasterlain, lui, en était très satisfait, et c'est l'important.
Tiens, qui serait client pour une édition façon "une histoire du journal Spirou" (cf. les Jacobs)...?
Parce qu'il existe déjà.Ami-de-Spirou a écrit:Pourquoi ne pas créer sur bdgest un sujet sur Marc Wasterlain ?
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