Merci pour le lien.
Je suis allé voir, et je me suis permis de répondre sur un point qui me semblait intéressant.
(Je ne viens pas souvent ici, faute de temps, faudrait que je change cette vilaine habitude…)
nexus4 a écrit:Il y a quand même dans le lot de sacré foutage de gueule. Chacun appréciera.
Foutage de gueule dans les boulots exposés ?
Je sais pas (j'ai pas encore parcouru toute la discussion, cela dit), mais j'aurais tendance à toujours apprécier des gens dont le style explore certaines formes d'épure.
Albator78 a écrit:Le lettrage de l'édition originale du "Transperceneige" est vraiment de la main de Rochette comme l'est "Requiem blanc" ou "Napoléon et Bonaparte"! "L'échappé". "L'arpenteur" et "La traversée" n'ont pas un lettrage de la main de Rochette, soit l'éditeur voulait harmoniser le lettrage pour la réédition et la suite ou c'est Rochette qui l'a refait par ordinateur!
Fort dommage, alors : sur le premier segment, on dirait que c'est fait par quelqu'un qui n'a jamais réfléchi au lettrage : pas d'enrichissement, des calages bancals, des blocs en drapeaux et pas centrés…
Harmoniser, déjà, c'est discutable : comme tu le dis juste après, le graphisme est lié au lettrage manuel et inversement. Conserver le lettrage d'époque, c'est conserver la saveur millésimé de la BD.
Et quitte à harmoniser, autant faire ça bien : des studios de lettrage, en franco-belge, ça existe. Il faut faire bosser les professionnels, pour obtenir un résultat optimal.
Albator78 a écrit:C'est certain que si Rochette a fait évoluer son trait, forcément le lettrage subira un changement! Il n'avait peut-être pas le temps de reprendre le lettrage de toutes les planches (108) du "Transperceneige"!
Peut-être, je ne sais pas.
Genug a écrit:Jimbolaine a écrit:Ça me fait aussi penser à la simplification que cherchait Frédéric Boilet dans 36 15 Alexia (mais comme ça date aussi de 1990, je doute que ce soit une influence, contrairement aux trois autres qui pourraient l'être).
Ah dis quelle baffe quand j'ai découvert cet album à sa sortie. La démarche est un peu hors sentiers puisque Boilet se servait déjà de la vidéo, mais effectivement graphiquement c'était prenant, et l'histoire est rien moins que formidable. Par la suite j'ai un peu perdu de vue ce qu'a publié Boilet une fois installé au Japon (dont il est je crois récemment revenu), mais je n'ai jamais oublié
36 15 Alexia... Des albums de cette trempe-là, il n'en sort pas toutes les semaines...
Ça reste aussi un choc, pour moi, tant d'années après.
Genug a écrit:Est-ce qu'un chroniqueur ayant reçu
Histoires du transperceneige pourra prendre la peine de nous dire si on y trouve des -- voire
les -- planches d'Alexis ?
Jimbolaine a écrit:Pour répondre à ta question, y a une planche d'Alexis, mais aussi des extraits des essais de Loisel ou de Schuiten & Renard. Pour l'instant, chouette bouquin.
Je l'ai sous les yeux aussi, mais pas eu le temps de me répondre.

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Héhé !

Ouais, j'en grignote quelques pages tous les jours, très cool. Très instructif.
Genug a écrit:Jimbolaine a écrit:je suis fan de beaux lettrages informatiques, mais force est de reconnaître qu'il faut savoir les faire. Les Américains sont plutôt doué pour ça, mais en France, on a un peu perdu la touche, là-dessus.
Combien de fois les accents sont illisibles dans le lettrage info français ! Il devrait pourtant être
possible de créer des polices lisibles...
Oui, c'est possible.
Il y a déjà la possibilité d'acheter de belles "fonts" auprès des fonderies américaines (Comicraft, Blambot, DaFont…). Certaines sont internationalisées, donc accentuées. Il est possible aussi de faire appel à des lettreurs professionnels (Delcourt, Dargaud, Les Humanos y font appel…). Ces gens sont équipés, achètent des polices chez les fonderies, les customisent, en créent d'autres.
Donc oui, il y a des solutions, mais pour cela, il faut s'en donner les moyens. C'est vraiment une affaire de politique éditoriale, et donc, à la base, il faut prendre conscience de l'importance du lettrage (et par lettrage, j'entends la police, mais également le bullage, si le dessinateur ne place pas les bulles lui-même).
Là-dessus, j'en profite pour tirer mon chapeau à Soleil, dont la rédaction m'a proposé plusieurs polices pour le lettrage de
Grands Anciens. J'ai choisi une police dont l'accentuation ne réduisait pas les voyelles accentuées (ce qui me semble la base, tout de même). Je ne sais pas si tous les éditeurs prennent de telles précautions, ni même si les auteurs ont conscience de l'importance de cette partie de leur travail.
Genug a écrit:Pour le lettrage du tome 1 originel, oui, il était manuel -- le lettrage mécanique en France c'était sûrement réservé aux imports bas de gamme, à l'époque ?
Je me suis posé une question similaire en lisant mon intégrale, et je me suis demandé s'ils ne traitaient pas cette réédition un peu par-dessus la jambe, comme s'il s'agissait d'un produit secondaire !
Où va donc mon mauvais esprit !

Jim