de gill » 13/08/2004 15:59
Message précédent :
Gibrat semble choisir (ou écrire) ses scénarios avec l'objectif de ne pas raconter de grrrandes aventures extraordinaires : il se sent plus à l'aise dans l'exposé du quotidien, des scènes d'ambiance, des cigales qui chantent ou des lumières qui s'éteignent, la nuit...
Il aime les gens, aussi : les bonnes gueules bien caractéristiques, les esprits libres et entiers, les personnages faibles et un peu lâches (beaufs, traitres, matchos...) et puis les gens simples et francs, les femmes d'âge mûr aussi bien que les belles jeunes filles.
Et ses histoires semblent n'être que prétextes à raconter ces quotidiens-là, de faire vivre les personnages qu'il aime, de nous raconter ces petites scènes qui restent gravées dans notre esprit, simplement, sans grandiloquance ni mégalomanies.
J'étais assez partagé, au début, par "La Parisienne" et "Goudard et la Parisienne" (achetés en solde) : les dessins et le scénario trop caricaturaux... Mais avec une justesse de ton, pourtant, qui m'a marquée : un catalogue de nos petitesses quotidiennes (ceux qui ont aimé le cynisme de Martin Milan apprécieront la "beaufitude" de Goudard).
Ses dessins sont devenus plus réalistes mais ses personnages ont gardé cette "gueule" reconnaissable entre toutes, à la limite de la caricature et du réalisme.
Bon, on peut oublier "Marée Basse", en effet... sauf pour les fans du dessin de Gibrat.
Mais "le Sursis", c'est quelque chose !
Je n'ai pas encore lu "le vol du corbeau"...
Je n'reconnais plus personne quand je suis en forum... Je n'juge qu'les idées, et c'est ça qui me plaît !