J'ai lu hier soir les deux tomes du Désespoir du Singe que j'ai eu pour Noël, et je dois avouer que je me suis pris une sévère claque.
Je crois n'avoir jamais lu une bande dessinée aussi poignante, une osmose des auteurs parvenant à retranscrire les émotions avec une telle sensibilité que je m'en suis senti troublé.
Je doit avouer avoir bloquer un petit bout de temps sur la planche du tome 1 où les regards de Josef et de Vésperine se croisent, tant l'émotion est bien retranscrite, et s'il n'y avait que cette planche sur laquel j'ai du m'arreter longuement, malgré l'envie pressante de continuer ma lecture.
Le découpage si bien réfléchie impose un tel rythme que je n'ai put m'empêcher de lire les deux tomes de suite, bien qu'il fut tard, une fois entré dans l'histoire Je n'ai pu m'arrêter que parce que le troisième tome n'est pas encore parut.
Le contexte politique est fort, terrible, renvoie à des horreurs humaines pourtant tellement inhumaines, et à notre propre monde, mais là encore les auteurs font preuve de génie, sans détours ils nous montrent les "monstres" tels qui sont, noirs, rouges, des bêtes assoiffés de sang, des massacres mis en scène de tel sorte que le dégoût éprouvé vient autant de ce qui est représenter que de ce qui est caché, pourtant l'horreur est là, et dans notre tête défilent tous les documentaires sur le régime nazi, sur l'URSS, tout ce qu'on a put voir, entendre sur la folie humaine, tout revient d'un coup et l'humanité ne tient plus qu'a la force des personnages de l'oeuvre, si attachants, si réels.
Pourtant, pourront-ils remonter l'arbre, restés hommes ici bas, comment remonter? L'amour peut-il encore exister? Car c'est ici une histoire avant tout basé sur les personnages, sur une aventure humaine.
Il est rare qu'une bande dessinée, un roman, un film ou tout autre média ne m'ai jamais autant ému.
Et là je me suis rendu compte que Alfred et Peyraud étaient de grands auteurs qui savent faire de la bande dessinée, et qu'ils ne sont après tout pas si nombreux que ça...
Oui ça m'a pris aux tripes et je n'ai pas l'impression d'en faire trop (d'autant plus que mes mots ne parviennent pas à retranscrire ma pensée) tant je me suis pris une claque en lisant ces livres. Je vais attendre un peu avant de relire une bande dessinée au risque qu'elle ne me paraisse trop fade après le Désespoir du Singe.
Quel talent.
Voilà qui est très dommage !
J'espère que cela ne nous donnera pas une fin trop rapide !
Je ne comprends pas pourquoi cette série ne fonctionne pas !!
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