Mais effectivement, et même si Lovecraft ne fut probablement pas toujours idéologiquement/politiquement très net pour les progressistes, ses romans et nouvelles valent le détour pour une bonne entrée en matière dans l'univers de la littérature fantastique (pas fantasy hein, rien à voir
) où l'irréel, le surnaturel, voire l'horrifique viennent faire effraction dans une vie quotidienne réelle et soudainement bousculée par un ou plusieurs évènements inexplicables.
Il est salué par Stephen King, même si ce dernier pousse un peu plus (trop) loin le descriptif horrifique et parfois sanguinolent de ses situations/personnages.
Mais Lovecraft a malgré tout poussé un tantinet plus loin le curseur entre subtile évocation du fantastique, d'une part, et compte-rendu détaillé des éléments d'irruption de l'horreur dans le quotidien des protagonistes, par rapport à un E.A. Poe, par exemple.
Bref, pour le découvrir, il est de bon aloi de conseiller de commencer par la nouvelle "L'appel du Cthulhu", mais il serait dommage de ne pas explorer le restant de sa production foisonnante ("Dagon", "La cité sans nom", "La peur qui rôde", "Celui qui hantait les ténèbres", "La couleur tombée du ciel", pour n'en citer qu'une infime partie).