Dans l'intrigue de cette uchronie, l'Algérie n'a eu son indépendance qu'à la suite de la catastrophe de Batna, en 1976, qui aurait fait 6.000 morts et conduit au démantèlement du nucléaire mobile, les Atlas, des robots géants. Au cœur du parc de Tassili en Algérie où l'Umo a surgi, la menace se précise dans le deuxième tome de cette trilogique.
Tandis que Françoise Halfort, l'ancienne reporter de guerre vient d'accoucher à 53 ans d'une fille qui porte une marque sur le front, le George Sand, le dernier Atlas, a finalement décollé de l'Inde où il gisait depuis des décennies. Autour d'Ismaël Tayeb, le bandit investi d'une nouvelle mission, l'équipage se met en route pour affronter le titan surnaturel à bord du robot volant. Entre l'indienne charismatique et sa discrète assistante, diplômée en génie civil et en géopolitique, l'ancien mécano et l'ingénieur nucléaire, le truand russe et le cul-de-jatte aventurier, la fresque anime sa galerie de héros atypiques.
Cinq artistes conjuguent leur talent pour donner à cette épopée unique en son genre, un souffle digne des meilleures séries. Un feuilleton prenant, à l'ironie grinçante, entre polar et SF qui conjugue préoccupations historiques et environnementales.
LA PREVIEW :
Ismaël Tayeb est lieutenant dans un gang criminel. Son grand patron lui donne un ordre qu'il ne peut refuser : trouver une pile nucléaire... Pour cela il va devoir remettre en marche et voler le dernier Atlas, un de ces immenses robots français qui géraient des constructions titanesques jusqu'au milieu des années 70, mais qui, suite à un grave incident à Batna durant la guerre d'Algérie, ont tous été démantelés… à l'exception du George Sand. Au même moment, Françoise Halfort, ex- reporter de guerre, se retrouve confrontée dans le parc de Tassili à un phénomène écologique et sismique sans précédent qui va bouleverser l'équilibre du monde...
C'est la grande saga que proposeront les nantais, chez Dupuis, en début 2019.
3 pavés qui seront créés par :
- F. Vehlmann et G. de Bonneval au scénario
- F. Blanchard au design et découpage
- H. Tanquerelle aux dessins (qui change son style pour aller vers plus de réalisme) et découpage
- L. Croix aux couleurs
Voilà ce qu'en disait le dessinateur sur son blog en mars 2017 :
Le Dernier Atlas est une uchronie qui comprendra 3 volumes de 200 pages chacun. Un projet ambitieux s'il en est, pour lequel je tire mon dessin vers plus de réalisme comme vous pouvez le constater ci-dessous. Et nous avons le plaisir de rejoindre les Éditions Dupuis pour cette belle aventure. Mais soyez patient quand même, ça ne sortira pas tout de suite non plus...
Et F. Vehlmann dans une interview a ligneclaire :
Enfin il y a une nouvelle série Le Dernier Atlas chez Dupuis. Un gros travail de trois fois 200 pages avec une équipe composée de Gwen, Hervé Tanquerelle et Fred Blanchard. Dans une uchronie où la guerre d’Algérie a été décalée de 15 ans et commence vers 1968. Il y a des robots géants construits par la France pour bâtir mais qui auront un rôle plus ambigu. Il y a des équipages à bord. Le récit commence de nos jours et un Alien arrive et donc la solution pourrait être ces robots réformés, recomposer un équipage. Il y a des flash-backs. Je cherchais depuis des années un axe pour parler de la guerre d’Algérie mais il y avait le risque d’être interrogé sur « tu es pour ou contre l’Algérie française ». Il y a des querelles de chiffres. On n’a pas fait le deuil de cette guerre.
L’uchronie vous permet de désamorcer cela ?
En posant une uchronie on décale la guerre et on détourne un peu l’attention. On verra peu le robot. J’aborde un sujet compliqué en tendant la main au lecteur par des choses simples. Je sais les grandes lignes, la menace Alien. Je suis à la limite de crédibilité mais je me suis fait aider par des ingénieurs spécialisés en particulier en nucléaire. Il y a un petit côté Space Cowboys. Je brasse un peu une vision du monde. On sortira en 2019.
C’est un projet majeur Le Dernier Atlas ?
Il me prend beaucoup de temps. Je lis des docs sur la guerre, cela me pèse, cela me traumatise. Mon père qui a fait cette guerre ne m’en jamais parlé. Donc c’est aussi très personnel et je dois livrer ma propre réaction émotionnelle. C’est un peu violent. Et c’est un gros morceau qui aura du poids et son potentiel.
Niveau dessin ça ressemble à ça en N&B :
Hervé Tanquerelle en donne des nouvelles régulièrement sur son blog, n'hésitez à aller voir.