Je viens de relire Missions suicides avant d'enchainer dans la foulée avec Au nom du père, du fils et du Samarium
L'histoire est la suite directe de l'album précédent, qui reprend exactement là où nous étions arrêtés.
On est sur un bon album, dans la droite ligne directrice de la série, qui ne perd pas en qualité à mon sens.
Le graphisme, le découpage de Philippe Aymond sont toujours aux petits oignons, la mise en couleurs est elle aussi très réussie.
L'histoire se suit bien, se lit très bien. C'est fluide, bien raconté, bien amené.
On est vraiment sur ce qu'on attend en terme de standard qualité sur ce type de série, qui se situe dans le haut du panier.
Shania continue, malheureusement pour elle, toujours à subir les évènements.
C'est une héroine devenue assez passive, qui n'a aucune possibilité d'initiative.
Ce n'est pas elle qui est motrice de l'histoire, même si elle en est le personnage central.
Les rares possibilités qu'elle a de tenter de prendre son destin en mains et de faire ses choix sont vite neutralisées.
Je regrette un peu la mort de Conrad.
Il me semble que ce personnage avait encore du potentiel et son rôle à jouer, et il comptait parmi les rares alliés de Shania.
Youri est en train de reprendre ce rôle, et on peut supposer que ce sera lui le père d'Alexis.
On peut cependant aisément imaginer qu'il n'aura pas une vie très longue lui non plus, puisque Shania n'a aucune pensée pour lui dans le prologue de l'album précédent.
Pour en revenir à Conrad, vous pensez que ce sont les services secrets égyptiens qui l'ont tué, en représailles de la mort du guide égyptien ?
Le mystère de l'homme d'état dont Shania a sauvé l'enfant n'est pas levé lui non plus, je ne sais pas si nous en saurons plus ou non à ce sujet.
Pour conclure, je confirme ce que je pensais du découpage très artificiel de l'album précédent.
Le prologue ne trouve toujours pas sa conclusion ici, et ne sert donc qu'à teaser la suite.
Surtout, la scène en Sibérie (Une planche et demi) est expliquée dans cet album 17, mais aurait pu tout à fait figurer dans celui-ci. Sa place dans le précédent oblige à être attentif à cette scène à un moment où ce n'est pas utile.
On est de l'ordre du détail malgré tout, bien entendu.
A souligner, une petite coquille sur la couverture de cet album.
Il y a deux scènes avec des hélicos dans le récit.
Le décor de la couverture suggère largement qu'il s'agit de la première de ces deux scènes, mais dans celle-ci, il n'y a que deux hélicoptères en intervention, et non pas trois !