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La situation de la pharmacie d'officine en France

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 17/11/2012 09:29

Je sais que ca n'interesse pas grand monde, que beaucoup sont persuadés que les pharmaciens gagnent des dizaine de millier d'euros par mois (ce qui est le cas pour quelques uns, je le reconnais), mais dans l'ensemble la situation francaise n'est pas bonne, avec des recommandations qui préconisent la fermeture de 6000 d'entre elle (sur 21000) dans les 5 ans à venir. On demande aux pharmaciens de faire des économies sur le médicament depuis des années mais maintenant on atteint un etat de rupture. Je me permet donc de vous faire suivre une lettre adressée à la ministre de la santé et qui analyse bien l'état actuel. A vous d'en juger :)

Lettre ouverte à ma ministre

Madame la Ministre,

Une nouvelle fois le médicament est mis à contribution dans le PLFSS 2013, et cette contribution excessive est encore un mauvais coup porté à l’économie officinale qui subit depuis 2010 son troisième plan de réduction de prix. Le niveau des économies demandées dans ce nouveau plan va accélérer les pertes d’emplois entamées en 2008, réduisant ainsi à néant les créations consécutives à la mise en place du droit de substitution en 2000.
Si le rapport de l’IGAS sur la rémunération des pharmaciens publié en juin 2011 a constaté la stagnation si ce n’est la régression des bénéfices des PME officinales de 2000 à 2006, ce rapport a oublié de signaler que cette stagnation est essentiellement due à la politique d’embauche des pharmaciens qui ont utilisé les remises supplémentaires obtenues grâce aux génériques pour embaucher et faire augmenter les effectifs de près de 15% sur cette période.
De 2001 à 2006 la création moyenne a été de 2 500 emplois supplémentaires par an avec une pointe de 4 500 emplois en 2001 consécutive à la mise en place des 35 heures, mais après une stagnation de 2 ans le réseau officinal a commencé à perdre des emplois à partir de l’année 2008.
Cette inversion de tendance est due aux difficultés de plus en plus importantes rencontrées par les pharmaciens pour substituer, entrainant de facto une baisse du niveau des remises fatale à leur politique de l’emploi.
L’opposition latente du corps médical aux médicaments génériques, qui ne peut s’expliquer que par le manque de formation sur le médicament et la méconnaissance qui s’en suit, a introduit un doute sur l’efficacité et la qualité des médicaments génériques au niveau des malades. Le manque d’investissement des médecins dans la politique des génériques a fait reculer le taux de substitution privant ainsi le réseau officinal de la valeur ajoutée nécessaire pour continuer à embaucher. Depuis 2007 les différents PLFSS ont apporté leurs lots de mesures comme les boîtes trimestrielles, les TFR, les baisses de prix ou l’augmentation de la décote des génériques qui, associées à la baisse de la substitution, ont abouti à une baisse de rentabilité, l’IGAS et l’IGF relevant dans leur rapport commun sur la maîtrise de l’ONDAM que l’EBE des PME officinales avait perdu prés de 5 points en 3 ans. Les revenus des pharmaciens sont les bénéfices de leur PME et en diminuant la valeur ajoutée apportée on prive les pharmaciens chefs d’entreprises de toute possibilité d’investir et de maintenir le niveau de l’emploi comme toutes les PME confrontées à une crise économique.
En agissant à la fois sur les prix et les volumes le PLFSS 2013 va engendrer une nouvelle perte de marge, et si ce plan est voté en l’état, l’année 2013 sera peut-être l’année record pour la pharmacie en termes de perte d’emplois comme l’année 2001 l’avait été pour la création.
25% des ordonnances que nous dispensons nous apportent une rémunération moyenne de 22 € et 75% une rémunération moyenne de 6,50 €, la rémunération moyenne globale étant actuellement de 10,40 €, point mort de la rentabilité des ordonnances, ce qui signifie que 75% de nos dispensations n’atteignent pas le seuil de rentabilité.
90% de la progression des dépenses de santé sont dues aux malades en ALD dont le nombre suit une progression moyenne de 3,8% par an du fait du vieillissement de la population, ce qui se traduit pour la pharmacie par une augmentation du nombre des ordonnances à forte rémunération qui contribue au maintien précaire de l’équilibre économique officinal.
En faisant supporter aux médicaments les plus chers la totalité des économies, on diminue le niveau des rémunérations les plus fortes, les plus faibles ne variant pas. Si pour le PLFSS le médicament est la variable d’ajustement, pour la pharmacie cette variable d’ajustement est l’emploi, et les pertes d’emplois provoquées par les derniers PLFSS ont diminué la qualité de la prise en charge des ordonnances les plus compliquées dont le nombre est justement en progression.
En n’appliquant pas une politique volontariste auprès du corps médical pour le générique, les gouvernements précédents ont privé la solidarité nationale de plusieurs milliards d’€ d’économie depuis 2007, préférant adopter une politique tarifaire dont la seule vertu a été d’allier la dégradation économique des officines à la diminution de la qualité de prise en charge des malades chroniques.
En programmant la plus grosse baisse tarifaire jamais réalisée avec le PLFSS 2013, vous accentuez les dégâts économiques provoqués par vos prédécesseurs, alors que le simple respect par le corps médical de l’obligation qui leur a été faite de prescrire en DCI dans le répertoire des génériques permettrait d’obtenir le même niveau d’économie pour le poste médicaments sans accentuer la dégradation de l’économie officinale et contribuant ainsi au maintien de l’emploi.
Est-il acceptable dans la situation économique actuelle de continuer à provoquer des pertes d’emploi dans le réseau officinal par le simple fait que le corps médical, le moins bien formé d’Europe pour le médicament selon l’IGAS, soit dans l’incapacité de comprendre ce qu’est réellement un générique ?
Est-il acceptable que la solidarité nationale prenne en charge les 40% de consultations aboutissant à la prescription de médicaments que les médecins ont classé eux-mêmes comme inutiles ou inefficaces et que l’on retrouve pour la plupart dans l’automédication non remboursable.
L’étude des rapports publiés par la DREES montre que si la dépense de santé par habitant est d’autant plus importante que la concentration des médecins généralistes est élevée, les revenus des généralistes sont à l’inverse d’autant plus faible que la dépense de santé par habitant est élevée.
Si les déserts médicaux causent un problème en termes d’accès aux soins, la surconcentration médicale, due à la liberté d’installation, cause un problème en termes d’inflation des dépenses. Dans les régions ou la densité des généralistes est supérieure à la moyenne nationale le pourcentage des consultations donnant lieu à la prescription de médicaments inutiles ou inefficaces dépasse les 50%, du fait que la surpopulation médicale facilite l’obtention d’une ordonnance, sésame nécessaire pour l’assuré pour se faire rembourser, cette surpopulation ayant pour conséquence première un nombre de consultations journalières inférieure à la moyenne nationale.
Les quelques 180 millions de consultations donnant lieu à des prescriptions de médicaments inutiles représentent un coût dépassant les 4 milliards d’€ pour la solidarité nationale alors que les médicaments prescrits dans ce cadre ont un coût inférieur à 1,3 milliard, soit un rapport supérieur à 3 pour les honoraires médicaux et une part de prés de 80% pour l’honoraire dans la dépense globale.
La faiblesse du prix de ces médicaments associée à des taux de remboursements réduits et à l’application de la franchise de 50 centimes par boîte fait que la Sécurité Sociale n’effectue aucun remboursement pour les produits prescrits dans le cadre des pathologies concernées par ces consultations mais débourse les frais de gestion.
La rémunération de ces prescriptions est inférieure à 2,50 € ce qui pénalise fortement l’économie des officines en faisant chuter la valeur ajoutée moyenne apportée par les ventes, la dégradation économique étant d’autant plus forte que la concentration médicale est élevée.
En ne tenant pas compte de la façon dont se répartissent les dépenses il est impossible de prévoir les effets économiques des PLFSS sur les professions de santé concernées, le paradoxe étant, par exemple, que si le déremboursement des médicaments inefficaces ou inutiles était mis en place cela entrainerait des économies pour la Sécurité Sociale basées sur la seule diminution du nombre des consultations pour les médecins généralistes, ce qui, pour ceux situés dans les régions en surconcentration, comme la région parisienne, reviendrait à diviser par 2 le nombre de leurs consultations provoquant ainsi une nette diminution de leurs revenus.
Dans un tel cas de figure l’économie officinale souffrirait moins que l’économie des cabinets médicaux qui se retrouverait privée du carburant qui l’alimente : le médicament inutile remboursable.
La simple consultation des différents rapports ou statistiques gouvernementales mis à notre disposition montre que la politique de santé repose le plus souvent sur des affirmations dénuées de tout fondement.
La population française augmente tout en vieillissant, de 2000 à 2010 elle a augmenté de 6,84% alors que les volumes des médicaments consommés n’ont augmenté que de 3,62% sur la même période. Peut-on alors parler de consommation excessive puisqu’il est constaté que 90% de la progression des dépenses de santé est due à l’augmentation régulière du nombre des malades chroniques. Si en 10 ans le total des unités dispensées annuellement a progressé de 120 millions, le nombre des unités dispensées pour les seuls traitements chroniques a progressé de 300 millions, la consommation apparente étant plus faible du fait de la politique de déremboursement pour les médicaments.
Avec la consommation élevée est associée l’affirmation d’un médicament trop cher, le prix des génériques serait, entre autre, trop élevé comparativement à nos voisins européens, mais dans le rapport sur l’évolution de l’ONDAM il est fait référence à une étude anglaise de février 2012 qui montre que le médicament français est le moins cher d’Europe.
Avec une rémunération à la boîte pouvant varier de moins de 2 € à près de 3 € selon les pharmacies, pour une rémunération moyenne, seuil de la rentabilité, située à 2,35 €, le pharmacien français possède une des rémunérations à la boîte parmi les plus faibles d’Europe très éloigné du minimum de perception de 3,88 € du pharmacien belge ou de 8 € du pharmacien allemand.
La rémunération à la boîte est calculée depuis 20 ans avec une marge dégressive lissée, qui permet de réguler la valeur de la marge en fonction du prix d’achat fabricant, le taux de marge baissant quand le prix fabricant augmente. La baisse des prix a donc entraîné depuis 2010 une augmentation du taux de marge de base, augmentation accentuée par la politique de substitution. En expliquant que la pharmacie n’a pas trop souffert économiquement et qu’il faut faire baisser le taux marge de la distribution, l’IGAS et l’IGF montrent dans leur rapport commun une profonde méconnaissance de l’économie officinale.
Le résultat de mes recherches, effectuées pour la réalisation d’une thèse sur la modélisation économique du réseau officinal, montre que le modèle économique officinal n’est plus un modèle commercial depuis la mise en place d’une rémunération non linéaire il y a 20 ans. Ce manque de linéarité invalide les propositions contenues dans les différents rapports publiés depuis, en particulier le dernier paru sur le financement de l’ONDAM : la proposition de diminuer de 10% le nombre de pharmacie en abaissant la marge de distribution est irréaliste puisque les coûts de distribution sont différents selon les officines, les plus grosses ayant déjà les coûts de distribution les plus faibles.
Il faut donc s’appuyer sur d’autres critères et comprendre la mécanique économique du modèle officinal pour établir des propositions cohérentes.
Même s’il est évident que le réseau des officines doit être restructuré, il doit l’être en fonction de l’intérêt des malades en corrigeant les effets négatifs de la politique dérogatoire aux créations qui a été menée pendant des années et non dans le vain espoir de réduire la dépense en médicaments.
Dans les faits il existe 2 réseaux d’officines qui reçoivent journellement le même nombre de clients et qui ont une structure économique totalement différente :
- 1 réseau de pharmacies de proximité qui représente 85% des officines (soit un peu plus de 19 000) et qui dispensent plus de 90% des traitements chroniques. Le chiffre d’affaires moyen de ces officines est de 1,2 millions d’€ pour une fréquentation moyenne journalière d’un peu plus de 100 patients.
- 1 réseau de pharmacies commerciales situées dans des zones de grande consommation, créées uniquement par voie dérogatoire, qui représente 15% des officines (soit un peu plus de 3 000) et qui dispensent 140 des 180 millions d’ordonnances contenant des médicaments inutiles ou inefficaces. A l’inverse des pharmacies de proximité, les pharmacies commerciales ont une fréquentation dictée par une logique de consommation. Le chiffre d’affaires moyen de ces officines est de 3 millions d’€ pour une fréquentation moyenne journalière dépassant les 450 clients.
L’hypothèse, retenue par l’IGAS et l’IGF, selon laquelle les grosses pharmacies pourraient absorber une réduction des coûts de distribution est rendue dangereuse et irréaliste par le fait que la plupart des gros chiffres d’affaires, en étant situés dans des espaces de grande consommation, sont éloignés des centres de vie donc des malades, que la qualité de dispensation y est dégradée et que leur clientèle est composée essentiellement de consommateurs. Ces pharmacies, fragilisées par la faible valeur ajoutée apportée par leurs ventes, ne doivent leur salut qu’à l’existence et au maintien du monopole sur le médicament et sont prisonnières d’un chaland ne leur permettant pas d’avoir l’objectivité nécessaire pour développer une démarche de professionnel de santé.
Le modèle économique suivi par les pharmaciens est un modèle structurellement déficitaire car il s’appuie sur le développement de ventes dont la valeur ajoutée apportée est très largement inférieure à la moyenne de la valeur ajoutée apportée par les ordonnances, c'est-à-dire que la politique commerciale des officines est financée par la solidarité nationale et qu’il est donc illusoire de croire qu’un développement des ventes annexes ait pu compenser ou puisse compenser les pertes de marges dues aux différents PFLSS.
Tous les rapports publiés que ce soit par la DREES, l’IGAS ou la Cour des Comptes convergent sur le fait qu’au niveau macro économique les revenus des pharmaciens sont conditionnés par la situation géographique du lieu d’implantation, les écarts de rémunération entre régions pouvant atteindre les 50% comme entre la Picardie et la région parisienne, et par la concentration des officines.
La concentration des pharmacies suit l’évolution de celle des médecins généralistes, les 2 concentrations augmentant du Nord au Sud, les revenus des 2 professions suivent la même évolution, inverse à celle de la concentration, en diminuant du Nord au Sud.
Cette évolution parallèle des revenus et des concentrations pour les 2 professions correspond dans les 2 cas à la même évolution de la dépense de santé par habitant : les revenus baissent quand la dépense de santé par habitant augmente.
Même si la corrélation de la baisse du niveau moyen des revenus en fonction de la dépense de santé par habitant est établie pour les 2 professions, les causes ne sont pas les mêmes mais il existe une interdépendance entre elles.
La surconcentration médicale provoque une augmentation des dispensations rapportant moins de 2,50 € diminuant ainsi la valeur ajoutée moyenne des dispensations et la guerre commerciale que se livre les pharmaciens, plus intense quand la concentration augmente, diminue la valeur ajoutée apportée par les ventes annexes. Les revenus moyens des pharmaciens sont donc plus faibles dans les régions de forte concentration médicale, le modèle économique officinal déficitaire accentuant cette baisse avec l’intensification des politiques commerciales.
Avec 1 médecin pour 330 habitants la France possède une des plus fortes concentrations de médecins en Europe, mais est aussi un des rares pays à ne pas réguler leur répartition territoriale. Avec une concentration inférieure, 1 médecin pour 400 habitants, les allemands ont une meilleure répartition territoriale en ayant institué un système de contrôle des installations ce qui leur permet d’avoir une offre de soins bien mieux équilibrée que la France.
La liberté d’installation accordée aux médecins conventionnés a abouti à une répartition disparate ne tenant pas compte des besoins de santé de la population. Avec un taux de généralistes supérieur à la moyenne européenne, 55% pour la France contre 25% pour l’Allemagne par exemple, la répartition actuelle aboutit à des concentrations où le nombre de généralistes est trop important pour la population desservie, alors que dans le même temps des déserts médicaux se créent et que la relative faiblesse du nombre de spécialistes rend difficile l’accès aux soins spécialisés et donne lieu à des dépassements d’honoraires couteux pour la collectivité.
La disparité des 2 réseaux, officinal et médical, provoque une inégalité d’accès aux soins des citoyens et la diminution de la prise en charge des malades chroniques par la solidarité nationale comme le montre la récente décision de retirer l’hypertension artérielle sévère de la liste des ALD.
Pour être efficient le parcours de soins coordonnés doit reposer sur un réseau de médecins généralistes cohérent et uniforme, ce qui n’est pas le cas avec le réseau actuel. Cette disparité dans le réseau des généralistes provoque une augmentation très importante, dans les zones de surconcentration, du nombre de consultations donnant lieu à des prescriptions destinées à des assurés ne souhaitant pas prendre en charge leur automédication.
La restructuration du réseau des officines doit être accompagnée d’une restructuration du réseau des médecins généralistes pour rendre le parcours de soins coordonnés plus efficient et moins onéreux et par une révision de la politique de prise en charge des assurés.
En faisant porter, pendant des années, l’essentiel des économies sur le médicament avec une communication inappropriée et sans discernement, les gouvernements successifs sont arrivés à faire oublier que le médicament est indispensable dans la politique de prévention des pathologies chroniques. En mettant de coté la seule profession de santé formée uniquement sur le médicament et qui contrôle journellement et gratuitement les interactions de près de 2 millions d’ordonnances, les pouvoirs publics ignorent le travail de professionnels qui sont les seuls en capacité de sécuriser la dispensation des médicaments.
La nouvelle convention liant les pharmaciens avec la Sécurité Sociale institue un honoraire de dispensation qui pourrait permettre de réformer complètement le mode de prise en charge des assurés et d’intégrer les pharmaciens dans le parcours de soins coordonnés.
En supprimant les différents taux de remboursements des médicaments, qui sont le plus souvent incompréhensibles et qui dénaturent la fonction du médicament, pour instituer des taux de prise en charge par pathologies il serait possible en intégrant le réseau des pharmacies de proximité dans le parcours de soins coordonnés de réaliser immédiatement des économies de plusieurs milliards.
Proposer un taux de remboursement de 65% pour les pathologies saisonnières ou occasionnelles (honoraires + médicaments), accessible à la condition que l’assuré ait fait précédemment une démarche d’automédication qui serait prise en charge dans des conditions à définir dans le réseau des pharmacies de proximité, permettrait de diminuer le nombre de consultations payantes destinées uniquement à la prise en charge de médicaments.
Plutôt que chercher à réduire le nombre d’officines d’une façon aléatoire en maintenant une pression économique destinée à diminuer la rentabilité, il serait plus facile de faire le choix de privilégier le réseau le plus important et possédant la meilleure répartition. Dans le cadre de la nouvelle convention et du futur honoraire de dispensation il serait possible de réserver l’honoraire de dispensation aux seuls pharmaciens remplissant leur rôle de professionnel de santé. Il suffirait pour cela de retenir des indicateurs opposables qui existent déjà mais qui ne sont pas utilisés.
En surmontant les corporatismes qui bloquent le plus souvent toute possibilité d’évolution, comme les dernières négociations sur les dépassements d’honoraires l’ont montré, il serait possible de redistribuer les dépenses d’une autre façon sans les augmenter. En continuant à utiliser les mêmes recettes qui n’ont jamais démontré leur efficacité, on a placé la protection sociale dans une spirale qui aboutit actuellement à une diminution dramatique de la qualité de prise en charge du malade qui voit augmenter, de plus, sa part à payer.
Le PLFSS 2013 pourrait être l’occasion de réorienter les dépenses de santé. La totalité de l’argumentation que j’ai utilisée dans ce courrier provient de la lecture des différents rapports publiés ces dernières années. Les hypothèses émises sont établies à partir des constatations relevées dans ces rapports. Si la qualité des rapports ne sont pas à remettre en cause car il donne une image très précise de la réalité de la situation, ils ont par ailleurs le gros désavantage de proposer des solutions sans véritablement connaître le fonctionnement du système, ce qui aboutit à des propositions qui vont souvent à l’inverse de l’intérêt général.
L’analyse objective de notre système de santé montre qu’il n’est plus possible de continuer à appliquer les mêmes méthodes pour limiter les dépenses. Notre population vieillit et l’augmentation des dépenses de santé est inéluctable avec l’augmentation des pathologies chroniques due à ce vieillissement, d’ou l’intérêt d’un réaménagement des dépenses pour améliorer la qualité de leur prise en charge.
Intégrer les pharmaciens de proximité dans le parcours de soins coordonnés permettrait de mettre en place une prise en charge régulée de l’automédication. La diminution du nombre de consultations résultant de cette intégration permettrait d’augmenter le prix de la consultation pour une meilleure prise en charge des pathologies chroniques.
Dans le même temps un gel de la valeur de la marge des médicaments permettrait de conserver la valeur ajoutée nécessaire au maintien de l’emploi en officine et d’améliorer la prise en charge des malades chroniques. Ce gel est techniquement possible puisque c’est ce qui est réalisé actuellement pour les génériques. En procédant de cette façon il serait possible de conserver une baisse des prix d’une ampleur comparable en faisant baisser uniquement le prix fabricant, ceci étant possible à cause de la structure de la marge du médicament remboursable.
L’application immédiate du gel de la valeur de la marge du médicament pourrait être un préalable à la mise en place de l’honoraire de dispensation dont les modalités d’application doivent se discuter avant la fin de l’année.
La modélisation économique repose sur la comparaison d’indicateurs opposables. Le résultat de mes travaux sur la modélisation montre qu’au niveau macro économique le niveau des revenus des pharmaciens et des médecins est tributaire de la moyenne d’âge de la population qu’ils desservent et de leurs répartitions, ce qui aboutit à des écarts dans les moyennes de revenus entre régions pouvant atteindre les 50%.
En retenant essentiellement l’indicateur macroéconomique national pour prendre des décisions, on fait abstraction des indicateurs macroéconomiques régionaux qui sont pourtant les révélateurs de ce qui se passe au niveau microéconomique. Par exemple on lisse ainsi le revenu moyen des généralistes sans tenir compte du fait que la faiblesse relative de leurs revenus moyen est due à la surconcentration médicale.
La réévaluation de la rémunération des généralistes ne sera efficace que si concomitamment la décision soit prise de restructurer leur réseau, la dernière négociation sur les dépassements d’honoraires montrant la difficulté d’appliquer une telle réforme.

Madame la Ministre, le PLFSS 2013 est décrit comme le PLFSS de la continuité c’est-à-dire que rien ne changera et la dégradation de la prise en charge des malades va perdurer. Il y a, comme je viens de le décrire, des possibilités de réorienter des dépenses pour améliorer la prise ne charge des malades, tout en faisant des économies.
Vous avez la possibilité, Madame la Ministre, de faire que le PLFSS 2013 soit un PLFSS du changement ne serait ce qu’en replaçant les pharmaciens dans le parcours de soin et en reconnaissant leur rôle d’expert du médicament.
En souhaitant, Madame la Ministre, que mon courrier retienne toute votre attention, je vous prie de croire à l’assurance de ma considération.


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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 19/11/2012 09:24

Une étude comparative sur le prix des médicaments entre la France et l'Allemagne: le résultat est sans appel

http://www.cec-zev.eu/fr/publications/etudes-rapports/
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 23/11/2012 00:27

Et voila l'une des plus grosse officine de lyon, la seule ouverte en continu qui fait faillite...
http://www.dailymotion.com/video/xm9d5s ... -lyon_news
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ET » 23/11/2012 08:47

noxrom a écrit:Une étude comparative sur le prix des médicaments entre la France et l'Allemagne: le résultat est sans appel

http://www.cec-zev.eu/fr/publications/etudes-rapports/


Habituellement, je ne relève plus ce genre de saillie,
mais là, la généralisation et la tournure de phrase sont telles que ... [:lega]
Au cours de l’été 2012, le Centre Européen de la Consommation, situé à la frontière franco-allemande, a effectué une vaste enquête sur les prix des médicaments en France et en Allemagne, en prenant appui sur les prix pratiqués par une quarantaine d'officines situées à Kehl et à Strasbourg, villes frontières. ...
Les résultats sont sans appel : les médicaments sont bien moins chers en France.

Voila un "panel" bien représentatif [:bru:3] .
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 23/11/2012 10:11

ET a écrit:Voila un "panel" bien représentatif [:bru:3] .


Etant donné que la majorité des médicaments comparés ont des prix fixes en France, les prix sont les meme dans chaque officine, je ne vois pas l'interet d'aller dans 15 villes francaises. La prix moyens en France étant de 30 à 50% du prix en allemagne, tu peux bien aller voir toutes les officines allemandes, mais globalement la France restera moins chere.
je cite:
Les marges des pharmaciens sont fixées dans les deux pays pour les médicaments sur ordonnance. En France, le bénéfice des pharmaciens est composé d’un forfait de 53 cents par boite et d’une marge dont le montant baisse en fonction du prix du médicament :

De 0€ à 22,90€ : 26.10%

De 22,90€ à 150€ : 10%

Au-delà : 6%.
En Allemagne, les pharmaciens peuvent facturer une surtaxe qui s’élève à 3% du prix d’achat. A cela s’ajoute un montant fixe de 8,10€ par paquet (qui passera à 8,35€ en 2013).
Les marges des pharmaciens allemands ont un fort impact sur les prix des médicaments peu chers : leur prix est forcément supérieur à 8,10€. En France, pour les médicaments coûtant moins de 22,90€, la marge est au maximum de 5.95€.
Exemple : l’antibiotique Flammazine coûte 3,91€ en France et 21,04€ en Allemagne. Une telle différence peut s’expliquer en partie par la marge prélevée.

En gros en pharmacie en France la plus grosse marge sur un médoc que l'on puisse faire est une marge de 26%

Si tu a un commerce je pense que tu vois que c'est un peu light quand tu sais que la vente de médicaments remboursés représente 75% du CA.

Un autre exemple simple: la dernière pharmacie dans laquelle j'ai bossé a une apprentie qui a pas rangé au frigo une boite de lucentis:
prix de vente= 1002,38€
marge du pharmacien dessus= 69,78, soit 6,96% de marge. Pour info un canap ikea de 1000 € genere une marge de 40% en moyenne [:kusanagui:6]

Je te laisse faire le calcul du nombre de boite que tu dois apres vendre pour rembourser le prix de la boite foutue en l'air
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ginzou » 23/11/2012 10:31

Il est évident qu'il y a des choses à revoir 6% de marge sur un médoc à 1000€, c'est effectivement chelou, surtout si quelqu'un la casse...

Par contre je suis assez étonné des résultats de cette étude. Je crois volontiers que les médicaments sur ordonnance sont moins chers en France. Par contre tout ce qui est para-pharmacie c'est 2 fois moins chers chez les Allemands : Genre le tube d'Elmex 2,5€ en Allemagne, plutôt 5€ en France.
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 24/11/2012 09:27

ginzou a écrit:Par contre je suis assez étonné des résultats de cette étude. Je crois volontiers que les médicaments sur ordonnance sont moins chers en France. Par contre tout ce qui est para-pharmacie c'est 2 fois moins chers chez les Allemands : Genre le tube d'Elmex 2,5€ en Allemagne, plutôt 5€ en France.


Cela tient aussi de la legislation francaise: on ne peux pas commandezr a 3 ou 4 pharmacie en france puis faire une retrocession aux 3 autres, a moins de creer un organe special qui est assez couteux et qui ne dois pas etre assimilé a un repartiteur. Du coup pour avoir de bon prix aupres du labo soit on a de fortes rotations et on commande de grosse quantités, avec les remises qui vont avec, soit le prix est elevé car le prix d'achat est elevé. Mais la para ca reste 20 à 25 % max de la marge d'une pharma, et quand tu fait tes études de pharmaciens, c'est pas pour vendre du dentifrice derrière ;)
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 28/12/2012 14:48

Marisol touraine veut autoriser la vente de medicaments sur internet... Pour eviter cette abberation (a quoi cela va servir d'avoir son doliprane 4 jours apres le mal de tete?) qui peut etre dangereuse, je vous invite a signer ceci:

http://www.avaaz.org/fr/petition/Non_a_ ... t/?cnrxOdb
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 12/01/2013 23:31

Au final en 2012 les officines ont permis une économie de 2,1 milliard d'euros à la sécu, en appliquant le tier payant contre generique, et les baisse successive des prix de medicament au detriment de leur marge. Au final cela a conduit à la fermeture de 300 pharmacie, releguant la densité de pharmacie au km² equivalente a celle de la republique tcheque... Et pour remercier les pharmacien du boulot accompli on annonce encore plus de baisse de prix, on demande la fermeture de 6000 officine, soit plus de 25% et plus de 20000 emplois.

Pendant ce temps la:
La ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine bénéficie d’une enveloppe spéciale de 878 408 euros pour les primes de ses collaborateurs.
Marisol Touraine dispose d’un budget de 878 408 euros pour les primes de ses 64 collaborateurs, dont 15 membres de cabinet. Chaque collaborateur de Marisol Touraine touche ainsi une prime de 13 725, 13 euros. Les collaborateurs de Marisol Touraine bénéficient ainsi des primes les plus importantes du gouvernement.
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ET » 13/01/2013 12:14

Cher pharmaciensencolère :D ,
Argumenter sur la densité de pharmacies au km carré est d'une rare pertinence :fant2:
De plus, l'honnêteté aurait voulu que tu donnes au moins un lien vers le tableau afin que chacun choisisse le pays qui l'intéresse ;)
Par exemple là, Image
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede tdg » 13/01/2013 22:00

Arrete de te marrer "ET".....y'a vraiment rien de drôle...
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 14/01/2013 00:05

je sais bien que chacun voit midi a sa porte et que chacun veuille defendre son bout de gras. Mais si la majorité pensent encore que le pharmacien est un nantis, ils oublient rapidement le service qu'il rend. Il n'y a pas une journée qui se passe sans que l'on fasse gracieusement un pansement, que l'on pose des strips, prenne la tension, ceci meme quand ce n'est pas plus. Posez vous la question de savoir qui renseigne vos filles quand elles vont chercher leur premiere pilule du lendemain, leur premier test de grossesse... qui s'occupe de vos parents et grand parents, qui n'ont souvent que la pharmacie et leur boulanger comme unique sortie quotidienne... vers qui se tournent les personnes agées quand elles ont besoin d'un renseignement, y compris sur leur telephone portable, leur télé, ou lorsqu'elle commencent à etre désorientée, tandis que leurs enfant et petits enfant sont à des kilomètres... Le medecin de famille ne peux pas assurer ce service de proximité, c'est le pharmacien qui s'en charge, sans contrepartie, ces meme patient achetant souvent leur parapharmacie ailleurs car cela est moins cher... 6000 officines fermées cela sera des centaines de milliers de patients qui perdront leur repere, dont le suivi au quotidien ne sera plus assuré... bref, je veux bien etre stigmatisé, mais posez vous la question de savoir qui s'occupera de ces personnes plus tard.
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ET » 14/01/2013 09:29

tdg a écrit:Arrete de te marrer "ET".....y'a vraiment rien de drôle...

Je peux t'assurer que sur le fond ça ne me fait pas particulièrement marrer,
je sais pertinemment que les premiers touchés sont les "petites gens".

Mais, ce n'est pas le seul domaine en plein bouleversement,
et quand noxrom récrimine régulièrement sur les l'état, les bureaucrates, les fonctionnaires, ceux qui ne produisent pas de richesse ... j'en passe et des meilleures,
je ne peux pas ne pas réagir afin qu'il comprenne que l'on est tous dans le même bateau.
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ET » 14/01/2013 09:39

noxrom a écrit:je sais bien que chacun voit midi a sa porte et que chacun veuille defendre son bout de gras. Mais si la majorité pensent encore que le pharmacien est un nantis, ils oublient rapidement le service qu'il rend. Il n'y a pas une journée qui se passe sans que l'on fasse gracieusement un pansement, que l'on pose des strips, prenne la tension, ceci meme quand ce n'est pas plus. Posez vous la question de savoir qui renseigne vos filles quand elles vont chercher leur premiere pilule du lendemain, leur premier test de grossesse... qui s'occupe de vos parents et grand parents, qui n'ont souvent que la pharmacie et leur boulanger comme unique sortie quotidienne... vers qui se tournent les personnes agées quand elles ont besoin d'un renseignement, y compris sur leur telephone portable, leur télé, ou lorsqu'elle commencent à etre désorientée, tandis que leurs enfant et petits enfant sont à des kilomètres... Le medecin de famille ne peux pas assurer ce service de proximité, c'est le pharmacien qui s'en charge, sans contrepartie, ces meme patient achetant souvent leur parapharmacie ailleurs car cela est moins cher... 6000 officines fermées cela sera des centaines de milliers de patients qui perdront leur repere, dont le suivi au quotidien ne sera plus assuré... bref, je veux bien etre stigmatisé, mais posez vous la question de savoir qui s'occupera de ces personnes plus tard.

P...., la croix verte dans la nuit noire, même Victor Hugo n'y a pas pensé :D
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 14/01/2013 10:47

ET a écrit:Mais, ce n'est pas le seul domaine en plein bouleversement,
et quand noxrom récrimine régulièrement sur les l'état, les bureaucrates, les fonctionnaires, ceux qui ne produisent pas de richesse ... j'en passe et des meilleures,
je ne peux pas ne pas réagir afin qu'il comprenne que l'on est tous dans le même bateau.


A la difference qu'un mauvais prof, un mauvais magistrat ou autre, au mieux il est muté et il finit quand meme sa carrière pépére, au pire il est muté et il finit sa carrière pepere... Un mauvais pharmacien au mieux il fait faillite et est ruiné (comme n'importe quel entrepreneur), au pire il se retrouve en tole parce qu'il a tué qq'un... Si l'ecart de salaire entre les 2 etait important, mais ce n'est pas le cas... Sans compter qu'un pharmacien qui rale, au pire va troller un ou 2 fofo, mais va pas bloquer le pays pendant des jours [:fantaroux:2] [:my name snake:2]

Bref tout ca pour dire que le jour ou le prix des medicaments ne sera plus encadré beaucoup ne pourront plus se soigner...
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ET » 14/01/2013 11:42

noxrom a écrit:
ET a écrit:Mais, ce n'est pas le seul domaine en plein bouleversement,
et quand noxrom récrimine régulièrement sur les l'état, les bureaucrates, les fonctionnaires, ceux qui ne produisent pas de richesse ... j'en passe et des meilleures,
je ne peux pas ne pas réagir afin qu'il comprenne que l'on est tous dans le même bateau.


A la difference qu'un mauvais prof, un mauvais magistrat ou autre, au mieux il est muté et il finit quand meme sa carrière pépére, au pire il est muté et il finit sa carrière pepere... Un mauvais pharmacien au mieux il fait faillite et est ruiné (comme n'importe quel entrepreneur), au pire il se retrouve en tole parce qu'il a tué qq'un... Si l'ecart de salaire entre les 2 etait important, mais ce n'est pas le cas... Sans compter qu'un pharmacien qui rale, au pire va troller un ou 2 fofo, mais va pas bloquer le pays pendant des jours [:fantaroux:2] [:my name snake:2]


Même si tu en es spécialiste, tu sous-estimes la duplicité qui règne dans la Fontion Publique, le mauvais prof ou magistrat ... au pire il a une promotion et avec un peu de chance, il est muté à Tahiti :D ,
le bon, lui, râle sur cette injustice :cry2: et continue à faire son boulot (je sais, ce n'est pas ce que tu penses :amoure: )

Trève de plaisanterie, tu me sembles peu au fait en ce qui concerne les révocations, mises à la retraite d'office ou autres exclusions et radiations, mais ce n'est pas le sujet, ici c'est l'officine.

A ce sujet, les condamnations de pharmaciens d'officine le sont surtout pour des faits délictueux, très, très, très rarement pour des erreurs médicales.

noxrom a écrit:Bref tout ca pour dire que le jour ou le prix des medicaments ne sera plus encadré beaucoup ne pourront plus se soigner...

Ben, c'est pas la peine d'attendre ce moment, c'est déjà le cas, même avec l'encadrement des prix.
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 16/01/2013 12:59

"Pour faire part de leur ras le bol, des pharmaciens excédés (le collectif des Pharmaciens en colère suivi par des groupuscules syndicaux et de pharmaciens de base énervés) ont décidé de mettre en garde la ministre de la Santé sur les risques qu’elle fait courir à la profession. Voici le plan de l’opération « La fête à Roselyne » qu’ils lancent et à laquelle tous les officinaux sont invités à se joindre : jeudi 17 janvier prochain, c’est la Sainte Roselyne. A cette occasion, les pharmaciens participant devront envoyer une carte de bonne fête à la ministre de la Santé (il conviendra de faire partir le courrier le mercredi, voir le mardi pour les plus éloignés). Cette carte devra être adressée :

A l’attention de notre Ministre de la Santé
Roselyne BACHELOT
14 avenue Duquesne
75350 Paris 07 SP

Au dos de l’enveloppe, les pharmaciens devront mettre le tampon de la pharmacie et un énorme « Bonne fête Roselyne » de préférence en couleur.
A l’intérieur de l’enveloppe, le message suivant :

« Madame Touraine,
Nous ne pouvons vous reconnaître comme notre ministre de tutelle car si "le changement c'est maintenant", nous ne l'avons jamais envisagé dans le sens de l'altération voire de la destruction de la Santé Publique. L'ONDAM a été respecté uniquement grâce aux pharmaciens et pourtant vous n'avez aucune considération pour nos mises en garde au sujet de la vente du médicament par internet et n'éprouvez aucune émotion à l'idée que des milliers d'entre nous disparaissent au risque de créer des zones de désertifications pharmaceutiques s'ajoutant aux médicales.
Ainsi l'opération "Bonne fête Roselyne" n'est qu'une mise en garde.
Les pharmaciens en colère, les pigeons pharmaciens, les pharmaciens de base écœurés, bref, tous les pharmaciens que vous méprisez. »

Soyez nombreux à participer à cette opération et mobilisez vos confrères !
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ET » 16/01/2013 19:00

Ah ouais, tout de suite ça fait super sérieux et crédible ou alors, il y a un mode de protestation qui m'échappe [:kusanagui:6]

noxrom a écrit:...Cette carte devra être adressée :

A l’attention de notre Ministre de la Santé
Roselyne BACHELOT14 avenue Duquesne
75350 Paris 07 SP

« Madame Touraine,
......
Soyez nombreux à participer à cette opération et mobilisez vos confrères !
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede noxrom » 16/01/2013 21:54

ET a écrit:Ah ouais, tout de suite ça fait super sérieux et crédible ou alors, il y a un mode de protestation qui m'échappe [:kusanagui:6]


oui ca doit t'échapper :)

le principe est simple, elle est tellement mauvaise que l'on prefererais encore réavoir roselyne en ministre... d'autant que c'est sa fete demain.. bref de la dérision quoi [:fantaroux:2]
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Re: La situation de la pharmacie d'officine en France

Messagede ET » 17/01/2013 09:12

Quel machiavélisme ! :D
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