Un autre exemple simple: la dernière pharmacie dans laquelle j'ai bossé a une apprentie qui a pas rangé au frigo une boite de lucentis:
prix de vente= 1002,38€
marge du pharmacien dessus= 69,78, soit 6,96% de marge. Pour info un canap ikea de 1000 € genere une marge de 40% en moyenne
25% des ordonnances que nous dispensons nous apportent une rémunération moyenne de 22 € et 75% une rémunération moyenne de 6,50 €, la rémunération moyenne globale étant actuellement de 10,40 €, point mort de la rentabilité des ordonnances, ce qui signifie que 75% de nos dispensations n’atteignent pas le seuil de rentabilité.
ET a écrit:Quel machiavélisme !
thyuig a écrit:69 euro de marge pour 5mins de boulot, on peut aussi voir ça comme une belle opération pour le pharmacien.
Je ne vais pas défendre ikéa, surtout pas dans sa logique de prix mais il me semble qu'elle est une machine qui coûte bien plus qu'une pharmacie en terme de coûts salariaux, batiments, stockage, etc etc etc.
thyuig a écrit:Bref, tout ça pour dire que les pharmaciens ont l'air de gueuler parce qu'ils ne gagnent plus autant qu'avant, d'ailleurs dans votre "lettre" ouverte, j'ai pas trouvé trace de CA moyen
Ce qui est denoncé c'est surtout que les prix sont fixé par l'état ainsi que les marges par boites, comme expliqué plus haut. Du coup a force de baisser on descend en dessous d'un prix critique qui ne permet plus d'etre rentable. Hors le remboursé representant 80 à 85% du CA d'une officine, au final cela conduit a une faillite, surtout que le PLFSS 2013 prevoit encore des economie sur le medicament. 20% des depenses de la secu portent sur le medoc, et 50% des economie qu'elle veut realiser sur 2013 portent sur le medoc... Bref le serpent se mord la queuethyuig a écrit:Après, avec des revenus qui baissent, y'a aussi une gestion de l'investissement qui doit être différente,
thyuig a écrit:Bref, je ne voudrais pas passer pour ce que je ne suis pas mais dans le sens où l'état détermine une large part de vos rentrées de cash, il apparait logique que ce même état en fixe les limites, même si cette politique du "tout remboursement" montre elle-même son absurdité dans certains cas.
kollambre a écrit:"Prenons justement le cas de l’aspirine. Délivré en France uniquement en pharmacie, le paracétamol n’a provoqué en une année que six morts par surdosage tandis qu’en Grande-Bretagne, alors que le paracétamol est en libre accès (ce que demande cette publicité Leclerc), il y a eu deux à trois cents morts par surdosage."
En tout cas on est sûr que le rédacteur de l'article entretient des rapports distants avec les molécules...
Baltimore a écrit:kollambre a écrit:"Prenons justement le cas de l’aspirine. Délivré en France uniquement en pharmacie, le paracétamol n’a provoqué en une année que six morts par surdosage tandis qu’en Grande-Bretagne, alors que le paracétamol est en libre accès (ce que demande cette publicité Leclerc), il y a eu deux à trois cents morts par surdosage."
En tout cas on est sûr que le rédacteur de l'article entretient des rapports distants avec les molécules...
Les personnes confondant aspirine et paracétamol sont plutôt légions.
wikipedia a écrit:...Les intoxications involontaires au paracétamol représentent tous les ans aux États-Unis plus de 13 000 passages aux urgences, plus de 2 000 hospitalisations et près de 100 décès selon la Food and Drug Administration[139]. Ces chiffres importants sont expliqués par le fait que de nombreux produits sont disponibles aux États-Unis en vente libre sans ordonnance et contiennent du paracétamol sans que cela soit indiqué sur la boîte, et par le fait que les conditionnements des antalgiques à base de paracétamol dépassent souvent la dose potentiellement mortelle de 8 grammes par boîte. En France dans les années 1980, l'Agence du médicament, ancien nom de l'Afssaps, avait réduit le conditionnement des antidouleurs à base de paracétamol pour qu'ils ne dépassent pas cette dose. Depuis ce changement de conditionnement, les décès par intoxication n'ont pas augmenté alors que la consommation n'a pas cessé de croître. Ainsi en 1990, 177 420 000 boîtes de paracétamol ont été vendues en France, et 5 335 intoxications et 6 décès ont été recensés. Ces chiffres restent stables depuis cette année. En Angleterre, à l'époque où le conditionnement n'était pas limité à un maximum de 8 grammes, les décès étaient compris entre 200 à 600 selon les sources, ce qui a mené les autorités à adopter des mesures similaires à la France à partir de 1998.
eBry a écrit:Mais qui peut vendre via Internet? A ma connaissance, ce n'est pas limité à des pharmacies françaises, vu les scandales portant sur les faux médicaments vendus via Internet, à des prix hautement concurrentiels.
N'y a-t-il pas là un problème grave réel, déjà présent, plus immédiat que les supermarchés?
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