Le Tapir a écrit:Néanmoins, pour d'autres raisons, je trouve que cette année, la sélection du vrai festival n'est pas bonne...
Pourquoi?
Le Tapir a écrit:Néanmoins, pour d'autres raisons, je trouve que cette année, la sélection du vrai festival n'est pas bonne...
Xavier Guilbert a écrit:jb681131 a écrit:C'est là le problème de tout ce genre de prix...
... Car il faut bien se rendre compte qu'une sélection qui aurait considéré (et lu) absolument tout ce qui se produit chaque année est absolument irréaliste.
En résumé, la sélection porte sur un nombre restreint de livres, parus à une certaine époque de l'année, et c'est sensé représenter la diversité et la qualité de la Bd sur une année ?
Il faudrait renommer ce festival (et les prix), en retirant l'étiquette "2021" et en la remplaçant par "avril - octobre 2020" (sachant qu'en plus, c'est le désert en juillet-aout).
Les éditeurs savent pertinemment que certains livres seront refusés, par pseudo-élitisme, alors ils ne font même pas l'effort (financier) de les envoyer. Ils s'autocensurent, c'est terrible. Et quel mépris pour les auteurs qui les font vivre...
La "qualité littéraire", c'est bien pour la littérature ; pour la BD, ça ne veut rien dire. il y a déjà, là, un non-sens. Une Bd, elle est lisible ou illisible. Après, certaines BD ont une écriture qui se rapproche de certains romans, comme
mais ça n'en fait pas des BD meilleures que les autres pour cette raison.
Quant aux refusés de ma liste, on est loin des "blondes", l'exemple tarte à la crème qui décridibilise le propos. Cette liste n'est pas parfaite, puisque certains ont déjà eu la (mal)chance d'être sélectionnés (mais pas récompensés, il me semble). Mais c'était il y a longtemps, pour la plupart, alors que ces albums sont de cette année.tiburce oger 2 a écrit:Le Tapir a écrit:A moins d'être dur de la feuille, il ne faut pas confondre Angoulême avec n'importe quel festival de pousses sacs...
Chaque année il faut répéter les mêmes choses pour les mêmes types butés et rageurs. Les gilets jaunes de la bd quoi, lassant à la fin...
Quel mépris... Je ne sais pas si je suis un dessinateur de "festival pousse-sac, un gilet jaune de la bd ou un type buté et rageur"?. Je vais prendre le tout, du coup...
yannzeman a écrit:En résumé, la sélection porte sur un nombre restreint de livres, parus à une certaine époque de l'année, et c'est sensé représenter la diversité et la qualité de la Bd sur une année ?
Il faudrait renommer ce festival (et les prix), en retirant l'étiquette "2021" et en la remplaçant par "avril - octobre 2020" (sachant qu'en plus, c'est le désert en juillet-aout).
Xavier Guilbert a écrit:tzynn a écrit:Néanmoins le paradoxe c'est que le festival compte sur tous les auteurs qui ne sont jamais sélectionnés pour assurer le chiffre d'affaires via cette grande foire à la saucisse que sont leurs séances industrielles de dédicaces. S'il y a ambition artistique, peut être faut-il aller plus loin que sélectionner des albums plus niches, faire de belles expos et aligner leurs principes sur tout le festival...
Euh, si je puis me permettre, ce n'est pas le Festival qui organise la grande foire à la saucisse et les séances industrielles de dédicaces, mais bien les éditeurs. Il suffit de comparer la différence d'ambiance entre la bulle des grands éditeurs (où les stands ressemblent parfois à des rayons de Fnac, avec portique antivol à la sortie) et celles des alternatifs (avec des tables sur tréteaux et les auteurs souvent immédiatement accessibles).
Le Festival organise un nombre considérable de rencontres, tables rondes, expositions et autres espaces de médiation qui visent à mettre en avant un large panel de la bande dessinée actuelle et passée. Que certains visiteurs trouvent cela inintéressant et préfère aller chasser de la dédicace, c'est leur choix. Mais je trouve particulièrement malhonnête de réduire le Festival à ce qui est un épiphénomène de l'ensemble des manifestations autour de la bande dessinée, alors qu'il essaie de proposer une programmation riche et ambitieuse.
Xavier Guilbert a écrit:Alors peut-être faudrait-il fustiger le penchant des journalistes pour les clichés et les idées reçues, et qui se plaisent à ouvrir chaque reportage sur le Festival avec la course des chasseurs de dédicaces à l'ouverture de la Bulle des Editeurs. La bande dessinée est engoncée dans un certain nombre de clichés tenaces, et Angoulême n'y échappe pas, quoique le Festival y propose.
Cependant, c'est peut-être votre regard sur la couverture du Festival qui est faussée: je suis probablement très mal placé pour en parler, mais l'exposition consacrée à Yoshiharu Tsuge en janvier dernier a eu droit à une couverture médiatique très large, pour ne parler que celle-ci.
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:En résumé, la sélection porte sur un nombre restreint de livres, parus à une certaine époque de l'année, et c'est sensé représenter la diversité et la qualité de la Bd sur une année ?
Il faudrait renommer ce festival (et les prix), en retirant l'étiquette "2021" et en la remplaçant par "avril - octobre 2020" (sachant qu'en plus, c'est le désert en juillet-aout).
Tu as mal compris, ou alors tu fais semblant de ne pas comprendre.
yannzeman a écrit:
Le Tapir, un commentaire ?
LeJoker a écrit:Mouais, mais bon, la créativité que personne ne lit, c'est facile...
J'imprime une BD sur un rouleau de papier toilettes, j'explique que le déroulement est une nouvelle expérience qui renoue avec les sensations du volumen antique, qui nous reconnecte avec les anciens temps; que par ailleurs l'arrachage des feuillets et l'évacuation par les toilettes après souillure constitue un moyen de questionner notre rapport à l'oeuvre matérielle et une invitation à transcender l'éphémère de la matière au profit de l'idée de la BD, si je te suis, je rafle tous les prix question créativité ?
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:En résumé, la sélection porte sur un nombre restreint de livres, parus à une certaine époque de l'année, et c'est sensé représenter la diversité et la qualité de la Bd sur une année ?
Il faudrait renommer ce festival (et les prix), en retirant l'étiquette "2021" et en la remplaçant par "avril - octobre 2020" (sachant qu'en plus, c'est le désert en juillet-aout).
Tu as mal compris, ou alors tu fais semblant de ne pas comprendre.
Sont éligibles tous les ouvrages parus entre le 1er décembre 2019 et le 30 novembre 2020. Seulement, la composition du Comité de Sélection n'est annoncée que début avril, donc la majorité des envois commence à partir de cette date. Ensuite, un certain nombre de contraintes nous oblige à finaliser la Sélection avant le 31 octobre, ce qui fait que l'on demande aux éditeurs d'envoyer les ouvrages avant le 20 octobre. Résultat, les envois se concentrent sur avril à octobre, mais les parutions couvrent bien la production de toute une année.
Le Tapir a écrit:yannzeman a écrit:
Le Tapir, un commentaire ?
Tu es un troll du genre "pas vraiment intéressant" yannou. Tu penses bien que je ne vais pas me fatiguer à te répondre. Cela ne nous mènerait nul part.
euh... si vous le dites a écrit:Quand on propose une liste de 45 titres, on se retrouve avec une partie de sélectionnés "évidents" mais aussi toute une partie dont le choix fera inévitablement beaucoup moins consensus.
Thierry_2 a écrit:euh... si vous le dites a écrit:Quand on propose une liste de 45 titres, on se retrouve avec une partie de sélectionnés "évidents" mais aussi toute une partie dont le choix fera inévitablement beaucoup moins consensus.
Ces "évidents" ne le sont jamais pour tout le monde, et ceux qui ne souffrent pas de discussion pour les uns poseront problème aux autres, et inversément.
Chris Ware est un exemple parfait : imbitable pour les uns, génial pour les autres.
le choix d'une sélection dédiée au patrimoine est aussi discutable. J'aurais personnellement aimé voir Mauretania dans la sélection officielle, où il avait tout-à-fait sa place. Cette oeuvre n'avait, que je sache, jamais été traduite en français. Que Lynd Ward soit considéré comme patrimonial est évident. Par contre, certaines planches de Mauretania sont assez récentes.
Le Tapir, un commentaire ?
Parce que, en creux, ce que dit un festival comme celui d'Angoulème, c'est que les auteurs qui se "contentent" de divertir, bin ils ne comptent pas, au final. Ils sont juste bon à rapporter de l'argent, mais hein, c'est du macdo, pas du foie gras.
Comme si il y avait la "vraie" BD, un peu prise de tête, qui serait formidable, et la BD plus "simple" qui serait plus facile à faire et ne mériterait pas qu'on l'applaudisse.
euh... si vous le dites a écrit:Thierry_2 a écrit:euh... si vous le dites a écrit:Quand on propose une liste de 45 titres, on se retrouve avec une partie de sélectionnés "évidents" mais aussi toute une partie dont le choix fera inévitablement beaucoup moins consensus.
Ces "évidents" ne le sont jamais pour tout le monde, et ceux qui ne souffrent pas de discussion pour les uns poseront problème aux autres, et inversément.
Chris Ware est un exemple parfait : imbitable pour les uns, génial pour les autres.
Non, mais à un moment, il faut pouvoir aller un peu au-delà de ses propres goûts.
N'importe quel lecteur qui possède un réel intérêt pour la bande-dessinée et qui a pris la peine de lire l'album ne peut que convenir que le Ware a sa place dans la sélection, qu'il aime l'album ou pas.
Xavier Guilbert a écrit: et pour être honnête, c'est aussi son rôle.
Thierry_2 a écrit:Tiens, Xavier, comment définirais-tu son(ses) rôle(s), justement
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