Avis de lecture des tomes 17 et 18.
Il me faut avouer que je trouve la série très inégale et qu'autant je suis transporté par certains, autant d'autres me paraissent bien pauvres et même sans intérêt. J'ai même reproché à plusieurs tomes d'être complètement vides question scénarios en ne proposant au lecteur que des femmes quasi à poil dans des conditions climatiques pour le moins rudes.
Je n'ai d'ailleurs chez moi que 5 tomes de la série même si j'ai dû en lire une dizaine en tout.
Tout cette intro pour dire que les 3 que Vincent Vax a dessinés font partie des 5 que je détiens et de mes préférés. Ce dyptique est très bien fichu, et propose le cocktail gagnant : action, jolies filles, politique et intrigues.
Commencer une histoire par un siège est une recette qui a fait ses preuves. L'angoisse et le côté empire qui s'effondre sont très bien rendus. Cela met encore plus en lumière l'écart avec le faste de la capitale, inquiète certes mais loin du chaos, tout du moins dans le T17.
J'aime bien la mise en scène sur plusieurs planches :
notamment la double page sur le début du siège de la capitale ou encore la dernière planche du premier tome quand on découvre le dragon gigantesque. Sa fin n'est d'ailleurs pas à la hauteur de sa découverte, mais cela ne m'a pas choqué, après tout il ne s'agit que d'une pièce de l'échiquier, certes à prendre en compte mais pas d'un élément primordial de ce qui est narré.
Toujours pendant le siège, la planche où on voit le palais sacrifié pour que les impériaux puissent reprendre le quartier des entrepôts est bien amenée également. Je n'aurais pas été contre une petite carte ou vue 2D de la capitale pour voir sur quelle étendue se bat tout ce petit monde mais ce n'est que du détail.
Je note une similitude dans les deux histoires que Vax a mises en image :
dans le 13 un homme tue sa femme, bien à regret, et dans le 18 une femme fait exécuter son amant, probablement à regret également.
Dans le 13 d'ailleurs, je ne sais pas comment ont été présentées les choses par les scénaristes. De mon côté, j'aime à penser qu'Alena savait ce qui allait lui arriver. La façon dont tu l'as dessiné ne va pas dans ce sens ou du moins ne laisse qu'une porte entrouverte à cette possibilité
(on ne voit pas son visage lorsqu'elle se fait poignarder, y verrait-on la surprise, la déception ou l'acceptation ?)
A l'inverse dans le 18, le duc prend sa décision en tout connaissance de cause.
Toujours est-il que ce premier dyptique de la série est riche à tout point de vue et constitue le haut du pavé de la Geste. A peine l'avais-je fini que je me suis d'ailleurs relu mes autres favoris : le 13 et le 11. J'ai pu comprendre à cette occasion le lien entre le 11 et le 17, qui ne doivent être séparés que de 10 ou 15 ans. En revanche, où placer le 13 dans tout cela ? La chronologie n'est pas toujours claire, ou du moins, pour quelqu'un qui n'a pas lu les 19 tomes, cela reste un peu obscur.
Je recommande vivement