de yvantilleuil » 21/03/2006 07:50
Dans ce deuxième tome, on retrouve nos trois principaux protagonistes ultra typés et caricaturaux : Erik Gustavson le mercenaire suédois sans cervelle, Joachim l'alchimiste intelligent et Walaya du Martray la belle aventurière noire souvent dénudée.
Cette petite clique hétérogène, mais sélectionnée de main de maître une génération à l’avance par Michel de Notre-Dame (c’est qu’il avait du flair ce Nostradamus), constitue le camp des gentils. Du côté des méchants on retrouve le cardinal Richelieu ainsi que la mystérieuse loge "Ars Magna", qui tente également de mettre la main sur les écrits et le secret de Nostradamus. Cet ensemble permet à Corbeyran de surfer habilement sur la vague d’aventure ésotérique et pas besoin de s’appeler Nostradamus pour savoir que de nos jours cette combinaison fait mouche !
Nos trois compères se retrouvent donc poursuivis par des méchants, qui ont apparemment plus de mal à suivre une piste que Walaya. Etant donné qu’ils ont été triés sur le volet par Nostradamus, une force invisible va les unir et leur procurer les ressources nécessaires pour s’en sortir. Ils devront néanmoins fuir et se rendre à Anvers afin d’en apprendre plus sur leurs opales.
Il est vrai que la toile de fond historique parait bien documentée et exacte, mais elle perd toute sa crédibilité face à la banalité des personnages. Que ce soit Richelieu, Rubens ou les autres artistes flamands qui font leur apparition dans ce deuxième tome, la vraisemblance de leur rôle au sein de l’histoire est souvent absente et proche du ridicule.
Au dessin, par contre, il faut applaudir le travail remarquable de Grun (=Dubois L.), qui n’a pas trop à pâlir devant les peintres flamands qu’il représente dans ce tome. Car graphiquement ce tome est crédible du début à la fin : dans les décors, les navires, le port de La Rochelle, la ville d’Anvers, les costumes, etc.
Bref, une aventure ésotérique sur fond historique et construite sur base de la prophétie du personnage énigmatique qu’est Nostradamus. Une histoire dont on peut facilement remettre en question plusieurs éléments. Mais, mise en image par un dessinateur que j’ai pris plaisir à découvrir et racontée par le narrateur talentueux et prolifique qu’est Eric Corbeyran (plus de 70 albums publiés en 15 ans), cette histoire saura tout de même vous divertir.
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