Ah, la momie de Keith Richards-Capac reste traumatisante même encore de nos jours.
Pour ma part, fervent lecteur de comics déjà dans ma jeunesse et passionné par mon Strange mensuel, j'avais été marqué par
la mort de Guardian dans la Divison Alpha de John Byrne.
Je résume rapidement : le personnage vient de vaincre un ennemi mortel mais pour cela, il endommage gravement les éléments de son armure qu'il doit déconnecter dans les 10 secondes au risque d'exploser. Déjà, rien que ce passage est une leçon de mise en page : découpage en gaufrier de 9 cases, chacune représentant un chiffre indiquant le compte à rebours, avec l'intensité que cela implique.
On se dit qu'on est dans un comics et que le héros s'en sort toujours, l'intensité dramatique est juste là pour faire monter la sauce, pour montrer que le héros triomphe toujours de l'adversité.
Sauf qu'à l'ultime moment, il se fait malencontreusement déconcentrer par l'arrivée dans la pièce de sa femme (kidnappée auparavant et qui venait de s'échapper). Cette dernière le voit alors prendre feu et se consumer lentement devant elle, et l'épisode se termine sur une pleine page, vue en plongée sur la pièce à demi-obscure, la femme en état de choc face aux cendres de son mari.
Une claque à l'époque !! Plus traumatisé par cette mort que celle du Phénix ou d'Elektra à la même époque (ah, les glorieuses 80's des comics où les auteurs et les éditeurs osaient vraiment innover
), surtout que ces deux personnages n'étaient pas (ou plus) des héroînes, contrairement à Guardian.
Et de plus, on était davantage impliqués quand un héros mourrait, les résurrections n'étaient pas monnaie courante comme maintenant. Aujourd'hui, quand Marvel ou DC font mourir un personnage, on s'en fout, on lance juste le pari pour savoir quand il reviendra