Comme je ne pratique pas la langue de Cervantès (ça la fout mal, quand on est censé être Chilien

), je dois me contenter des oeuvres traduites.
J'aimerais —mais j'ai peu d'espoir, cependant— que les éditeurs hexagonaux s'intéressent davantage à un dessinateur catalan mort à 56 ans d'un AVC dont rares sont les travaux à avoir bénéficié d'une publication en France :
Enric Sió (i Guardiola).
Pourtant, de son vivant, il fut remarqué par les responsables de magazines de renom : Linus en Italie, Pilote, Fluide Glacial, Charlie hebdo en France, Totem en Espagne. Il obtint le prestigieux prix Yellow Kid* du meilleur dessinateur étranger lors de la 7ème édition du festival de Lucca en Italie (salon de 1971). Il s'agit du plus ancien festival BD en Europe et il fut pendant longtemps le plus grand, jusqu'à ce qu'Angoulême l'égale ou le surpasse.
*Hugo Pratt obtint le même prix deux ans plus tôt en 1969, dans la catégorie du meilleur dessinateur italien, pour "Una ballata del mare salato". Et dès cette 5ème édition, un hommage avait été rendu simultanément à Enric Sió et à Robert Crumb (segnalazione di merito a Enric Sió e Robert Crumb.En naviguant sur le net, on peut voir de très jolies planches de ce dessinateur.
La deuxième collection Pilote (celle de la fin des années 70 et du début des années 80) avait publié ceci
.