La BD dans la BD, mise en abîme

[Zartan bis]

Message précédent :

La mise en abyme c'est pas l'auteur projeté dans sa propre bd ?? lui tout entier ou juste une main par ex? (l'auteur dessinant sa propre main qui elle, dessine ou agit sur la case..; )

Pour moi la mise en abyme c'est ça


ou les couvertures des albums de Dany où la même image réapparaît dans l'image initiale et est multipliée à l'infini

Bon, mais peut-être suis-je un peu trop puriste !!!!

[xuunam]

Là c'est la mise en abyme d'un personnage mais pas de l'auteur lui même apparaissant dans sa propre bd, devenant ainsi un perso "créateur/auteur" des cases qui l'entoure..; Cf les albums d'Edika..

Il y a donc deux types de mise en abyme, celle de l'auteur dans sa bd "se voyant en train de dessiner sa bd" par ex.. et la mise en abyme du personnage, manipulant l'oeuvre dans laquelle il apparait; Cf ton ex cidessus.
Pour moi les deux sont valables car le résultat est le même, seul le point d'origine change...

Par contre a mon avis, ne peuvent pas entrer dans la notion de mise en abyme, les bds à vocation "autobiographiques" dans lesquelles l'auteur se représente en perso évoluant dans une histoire quelconque..

Seule la situation de l'auteur représenté en perso mais ayant la fonction d'auteur dans la bd est valable, par ex Cabanes dans "dans les Villages"..

[gill]

Petite remarque préliminaire : quand j'étais en primaire, on nous avait donné une phrase mnémotechnique pour savoir où placer ces fichus accents circonflexes dans la langue française :
"Le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme"
Donc, votre "abyme" moyen-âgeux, là, je le sens moyen moyen...
(il y en avait d'autres du genre : "on court avec deux jambes mais courir ne prend qu'un R")

Sinon, que pensez-vous de la série LUDO (dessinée par Bailly) dont le héros est un fan absolu de la Bande Dessinée "Castar" (dessinée par Maty) dont on peut voir des extraits au cours de la BD elle même (lectures ou rêves de Ludo) et qui ont toujours un rapport avec la vie quotidienne du jeune lecteur, un "parallèle allégorique", en quelque sorte...


De plus, LUDO est copain avec le dessinateur de "Castar" que l'on voit ici lors d'une séance de dédicace (Spirou-mag n°3672 de cette semaine !

[MLH]

Donc, votre "abyme" moyen-âgeux, là, je le sens moyen moyen...

La mise en abyme c'est pas l'auteur projeté dans sa propre bd ?? lui tout entier ou juste une main par ex? (l'auteur dessinant sa propre main qui elle, dessine ou agit sur la case..; )

Selon l'académie française :

ABÎME n. m. XIIe siècle. Du latin populaire *abismus, altération du latin chrétien abyssus, « profondeur de l'enfer », emprunté du grec abussos, « sans fond ». [...] - LITTÉRATURE. BX-ARTS. Mise en abyme, construction en abyme ou (rare) en abîme, procédé par lequel on intègre dans un récit, dans un tableau, un élément signifiant de ce récit ou de ce tableau, qui entretient avec l'ensemble de l'œuvre une relation de similitude.

Selon Wikipedia

De mémoire, le premier sujet original traitait de la mise en abyme au sens de Wikipedia cité par Zartan bis. Celle proposée par Xu de l'auteur est également intéressante.

[nexus4]

Pour ceux qui chipotent, je rappelle que le titre du sujet est "La BD dans la BD, virgule (et non deux points), mise en abimes.

Enfin, les esprits fins se rappelleront que la mise en abymes dans le théatre ce n'est pas jouer devant des glaces, mais interpreter des pieces ou le sujet est l'ecriture ou la répétition d'une piece.

Je vous laisse chercher "Mise en abymes théatre" sur google, on trouve des choses interessantes de la part de gens assez cultivés et qui n'est pas Wikipédia (selon qui Philippe Maneouvre est déjà mort une fois)

[Le steph]

Gill nous parle de Ludo. C'est un très bon exemple de BD dans une BD. J'apprécie beaucoup cette série avec justement le passage d'un univers à l'autre (j'y avais consacré une petite chronique sur mon modeste blog-site).
C'est un pur délice. Je l'utilise dans ma classe et les élèves adorent justement chercher les clins d'oeil à différents albums de bd au fil des cases.

[dado]

Pendant que j'y pense:

[airel]

Voici une "BD dans la BD" et une "mise en abyme".
C'est une courte histoire de Kim Deitch parue dans en 1976 dans SURPRISE (le petit magazine de Wilhem qui a eu une brève existence).
En 2 mots, c'est l'histoire d'un auteur de BD qui se fait assassiner par son père (qui se transforme en monstre). Après cela, le père se penche sur la table, et découvre sur la planche que dessinait son fils le meurtre qu'il vient de commettre.


Cela vous plait-il ?

[Zartan bis]

...pour ma fille une mise en abyme de Tsukasa Hôjô

[nexus4]

Pour ceux qui confondent images fractales et mise en abyme (c'est comme dire que tout les fromages sont du Munster ) , cette petite séquence. Je contextualise : un personnage de roman (le perso masqué) vient voir son créateur (l'autre) pour qu'il change son destin. S'en suit des aventured périlleuses pour les deux. Arrive cette planche. Je vous conseille les 4 dernieres cases.

[nexus4]

Une petite illustration fracatale pour l'ami Zartan

[cygu]

dans le meme style y'a le couvercle du bon mayennais

mdr

[Brian Addav]

si on était pointilleux, fractale ne serait pas du tout le terme approprié...

[nexus4]

C'etait pour expliquer a ceux qui interviennent d'un ton docte et péremptoire.

Meme innapproprié, je pense qu'ils auront compris le sens.

[Brian Addav]

oui, parce que s'il faut expliquer les fractales, on est pas bien barré...

[Zartan bis]

C'etait pour expliquer a ceux qui interviennent d'un ton docte et péremptoire.

Meme innapproprié, je pense qu'ils auront compris le sens.

même pas vexé
tiens pour relancer le sujet

Dans "Génie du bal" Léonard invente la BD et accessoirement la mise en abyme ( la vraie )

[MacCabbe]

Je vais aller vérifier dès mon retour chez moi s'il n'y en aurait pas une dans le réveur de réalité, de Cabanes...

[nexus4]

Dans Criminal T.4, le héros est dessinateur de comics strip.


Au fur et mesure qu'il parlt en vrille, son personnage principal va devenir une sorte de Jimmy Criquet

[henscher]

Je n'ai pas d'image sous la main, mais Greg (que je vénère) a fait pas mal de choses à ce sujet dans Achille Talon. Tout petit, je ne comprenais pas un traitre mot - ni dessin d'ailleurs - de ce qu'il voulait dire. Avec l'âge - et le métier - cela a pris tout son sens, et c'est encore plus savoureux.

[nexus4]

Houuu, c'est pas beau de fayoter



C'est sur que Greg à usé le principe jusqu'à la corde. Avec Talon, il se glisse dans la peau du Tex Avery de la BD. Entre la planche déchirée, celle brulée, le gag le plus rapide de l'histoire, le gag le plus stupide (avec l'anneau au plafond et au plancher), la planche dessinée par un enfant, les cours de bande dessinée délirants, les gag avec Gocsiny, le gag ou Talon fonce en luge dans l'oeil du spectateur, les mésaventures avec l'imprimeur belge aussi épais qu'approximatif ("Pis on peut pas", j'en ris rien qu'en l'écrivant) il a décortiqué et parodié le medium sous toutes les coutures.

Ah pour finir sur Criminal, j'ai posté trop vite.
Le heros met aussi des personnage de sa "vie réelle" dans sa BD, ce qui lui vaut quelques déboirs.

[henscher]

Houuu, c'est pas beau de fayoter

Même pas pour le coup. Au mieux, c'est une heureuse convergence de vues.

Pour moi Greg reste l'un des tous grands scénaristes de la BD, limite devant un Goscinny (oui, y'a débat). L'usage de la langue notamment, dans Achille Talon, c'est un truc absolument vertigineux.