L'underground

[xuunam]

Message précédent :

Il date de 2004 quand même et bien qu'il ait été uppé, c'est toujours mieu d'en relancer pour les nouveaux (et il y en a eu depuis 2004).

"mieux" certainement pas, le site fait plutôt la chasse aux sujets doublons. Et même si les sujets ont été créés par certains en 2004, les derniers posts sont de fin juin 2007...
Enfin, ce n'est pas parce qu'un sujet fait beaucoup de pages qu'il en devient directement obsolète et inintéressant.

Ces topics ont le méritent d'avoir déjà explorer en long en large et en travers la question de l'Underground, je ne faisais que signaler leur existence

[loveblood]

Et je t'en remercie, simplement je voudrais souffler sur la poussière, raviver la flame (bon j'arrête avec les méta-phores).

[eBry]

J'ai abondamment participé aux vieux sujets rappelés par xuunam. Ca en me dérange pas de remettre le couvert 3 ans plus tard avec d'autres intervenants ou les mêmes qu'il y a trois ans. De toute manière tous les sujets ont été traîtés un jour ou l'autre...

[loveblood]

Ben ouais.

Alors je m'auto-cite

Sinon pour en revenir à L'underground, je suis toujours surpris des sites des éditeurs pré-cités, qui sont fichtrement bien fichus (surtout cornélius) alors que le net est une plateforme assez corméciale non ? Z'en pensez quoi ?

[eBry]

L'underground de nos jours c'est plutôt du non-conventionnel. La recherche perpétuel en dehors des sentiers battus. C'est de plus en plus difficile car le meilleur de cette recherche se retrouve absorbé par le mainstream (le conventionnel). C'est une bonne chose pour le courant commercial qui voit sa qualité et sa diversité améliorés, au grand dam de Christophe Menu qui rage de voir Sfar et Trondheim quitter ses rangs au profit de gros éditeurs populaires. Pourtant c'est pour moi tout l'intérêt de l'existence d'un labo (les non-conventionnels) : tout tester et en récupérer le meilleur pour les masses, du moins ce qui est adaptable sans rester dans l'élitisme...

[eBry]

Sinon pour en revenir à L'underground, je suis toujours surpris des sites des éditeurs pré-cités, qui sont fichtrement bien fichus (surtout cornélius) alors que le net est une plateforme assez corméciale non ? Z'en pensez quoi ?

A partir du moment où tu es éditeur et que tu n'es pas assis sur une montagne de liquidités, je vois mal comment ne pas avoir un minimum d'approche commerciale. A moins d'être nihiliste (il y en a), éditeurs ou auteurs cherchent un public. S'ils font dans l'élitisme ou visent un public bien particulier, ils veulent malgré tout atteindre un maximum de ce public-là, jusqu'au jour où leur style est récupéré par le mainstream, là ils passent à autre chose...

[loveblood]

L'underground de nos jours c'est plutôt du non-conventionnel. La recherche perpétuel en dehors des sentiers battus. C'est de plus en plus difficile car le meilleur de cette recherche se retrouve absorbé par le mainstream (le conventionnel). C'est une bonne chose pour le courant commercial qui voit sa qualité et sa diversité améliorés, au grand dam de Christophe Menu qui rage de voir Sfar et Trondheim quitter ses rangs au profit de gros éditeurs populaires. Pourtant c'est pour moi tout l'intérêt de l'existence d'un labo (les non-conventionnels) : tout tester et en récupérer le meilleur pour les masses, du moins ce qui est adaptable sans rester dans l'élitisme...

Les éditeurs undergrounds seraient une sorte test pour les auteurs les plus innovants ? Ouaip effectivement mais je pense que le but de départ n'était pas purement et simplement d'être 'hors masse' mais davantage un gros coup de gueule envers le commercialisme ambiant dans le milieu de l'édition.

[darkblade]

pour moi "l'underground" en BD c'est plutot tout ce qui est fanzine et auto prod.
Cornelius, l'asso, rackham, je les qualifirai plus "d'alternatif"

[eBry]

je pense que le but de départ n'était pas purement et simplement d'être 'hors masse' mais davantage un gros coup de gueule envers le commercialisme ambiant dans le milieu de l'édition.

Bien sûr mais la logique veut que cela aboutisse à la remise en question du commercial, le non-commercial est donc condamné à être récupéré partiellement par le commercial. C'est positif. Le jour où il n'y a plus cette récupération, il y a sclérose et c'est la fin des haricots...

[eBry]

pour moi "l'underground" en BD c'est plutot tout ce qui est fanzine et auto prod.
Cornelius, l'asso, rackham, je les qualifirai plus "d'alternatif"

"Alternatif", pourquoi pas. On utilise le même terme en musique mais dans ce secteur-là c'est déjà fortement récupéré par le commercial, ça a déjà perdu beaucoup de son sens. Il suffit de voir ce qui est classé dans cette rubrique dans iTunes ou d'autres sites de vente...

[loveblood]

Quand tu dis que les meilleurs des undergrounds sont ramassés par les grands éditeurs, c'est en partie vrai mais il pas faut oublier que ce sont généralement des dessinateurs ayant des projets qui avait été refusés (Lapinot refusé par Delcourt, Trondheim s'est décidé à le mettre à l'assoc, de même pour Sfar ou David B.) .

[eBry]

Preuve qu'il est vital d'avoir un canal alternatif non-conventionnel pour faire avancer les choses...

[blougou]

sfar, david b, trondheim...c'est quand meme super pas underground ca

(ceci est un post totalement inutile j'en conviens, mais visiblement la definition d'underground est problematique. si l'underground ce sont des auteurs ultra mediatisés (meme s'ils ne l'ont pas toujours ete) chez des editeurs independants, certes, mais largement diffusés, alors oui ok, mais non)

[loveblood]

C'est clair que leur production actuelle sont loin d'être élitiste niveau lectorat, mais ils sont issu d'éditeurs underground.

[eBry]

Récupérés donc... C'est positif. Ca empêche le commercial de se limiter à du Jacques Martin décliné à l'infini...

[blougou]

C'est clair que leur production actuelle sont loin d'être élitiste niveau lectorat, mais ils sont issu d'éditeurs underground.

bah l'underground c'est pas de l'elitisme non plus. t'as des trucs sacrement cons en underground qui demandent aucun effort intellectuel

ou alors pas elitiste tu entends 'pour initiés'

et l'association pour moi n'est pas underground mais bon, quesque j'en sais

[morca]

Perso, sans trop savoir de quoi il retourne, pour moi, l'underground est une production qui correspond à un public, une sorte de subculture, qui se veut en marge d'une société et développe une culture d'opposition, assez codifiée pour qu'une production se propose de jouer avec ses codes - ou de participer à leurs créations.
L'assoc et tout, ça me semble pas correspondre. Mais c'est toujours des auteurs qui voulaient faire de la bd et dire des choses autrement pour un public qui, visiblement, attendait ça aussi. Ca ne suffit pas, ama, pour faire de l'underground, car les lecteurs, tout critiques qu'ils soient parfois sur la société ne forment pas vraiment un pool très identifiable, ou en opposition... un truc comme ça...

[loveblood]

Tu mettrais un éditeur dans le camp underground morca ?

[okilebo]

J'aime bien en lire de temps en temps. On y trouve souvent des petits bijoux.

En voici deux qui m'ont vraiment bien plus :

[morca]

Tu mettrais un éditeur dans le camp underground morca ?

Dsl, loveblood, je m'y connais pas assez... Mon propos était plus généraliste...
Je vois mal aujourd'hui ou pourrait se nicher une production (tout art confondu) qui correspondrait à un public "out-group" disons, parce que je vois pas quel pourrait être ce public...
mais je suis peut-être trop vieux pour ça
Les sound system tekno ???

Oh, non, je crois pas

Je vais poser la question à un connoisseur , pour voir...
Mode aparté on //
(même si lui qualifiait - avec un peu d'humour, il est vrai - Mattotti d'underground (tout ça parce qu'il pouvait pas le lire) ce sur quoi j'ai répondu que Mattotti n'était pas underground mais overground
Mode aparté off //

[xuunam]

Perso, sans trop savoir de quoi il retourne, pour moi, l'underground est une production qui correspond à un public, une sorte de subculture, qui se veut en marge d'une société et développe une culture d'opposition, assez codifiée pour qu'une production se propose de jouer avec ses codes - ou de participer à leurs créations.L'assoc et tout, ça me semble pas correspondre.

Assez d'accord avec toi,cela sous entend également que l'underground n'est pas figé a une période donnée, mais change sans arrêt avec les nouvelles tendances/parutions...
Pour moi underground correspond davantage à la notion de confidentialité (donc ce qui l'était y'a 20 ou 30 ans ne l'est plus aujourd'hui, ex le genre de catalogue type Association, Cornélius etc, car ces genres autrefois underground car "nouveaux" et en marge à l'époque, sont devenus depuis des styles a part entière, on parle maintenant des "indépendants", et de ce fait, une fois qu'une dénomination est faite ca rentre dans le moule comme style bien défini avec un plus grand nombre de lecteurs qui s'y sont mis.

Aujourd'hui pour moi l'Underground c'est ce qui est encore fait à la main avec des bouts de ficelles, du vrai Artisanat comme les Editions du Dernier Cri par ex http://www.lederniercri.org/DCflash/contenu.htm
Rien que sur la page d'accueil on sent déjà le côté "en marge" de ce que l'on trouve en rayon partout...
Ca c'est pour l'underground édition, après y'a aussi le côté Underground pour désigné le contenu des bouquins. Il semblerait qu'aujourd'hui (mais jusqu'a quand... ?) il faille que le propos soit un minimum subversif (de tous ordres, religion, sex bizarre, violence/barbarie etc etc...) pour que ça colle...
Mais p-ê que dans qq années, ca sera autre chose.

Bref je pense qu'il y a plusieurs Underground : 1/ au niveau confidentialité de l'édition/tirage, 2/ le propos "à la limite" des bonnes moeurs disons, 3/ et toujours graphiquement très en marge de la production classique du moment...
Mais tout ça se discute bien sûr