L'éditeur a stoppé ma série en plein vol !

[Martin Juneau]

Message précédent :
Même si je ne me connais pas beaucoup aux maisons d'éditions, force est d'avouer que l'argument de xof 24 en dit beaucoup sur comment les auteurs touchent pour chaque album vendu quelque soit en Europe ou à l'International et sur l'histoire des séries qui stoppent après un court temps.

Malheureusement, c'est pénible de constater que les séries qui m'ont l'air avoir du potentiel risquent d'être les premiers à être éliminés au profit des titres de moyenne qualité tant au niveau du scénario que du style de dessin. Et je n'aime pas beaucoup l'attitude des éditeurs de vouloir vanter telle série (Surtout chez les jeunes et ados) parce que c'est tendance. On a le droit de savoir nous aussi combien ces dites auteurs rapportent pour chaque vente et combien les éditeurs touchent. Au moins, je salue le courage de certaines personnes de récupérer leurs travaux perdus pour des raisons de droits en cours de route. (Tel que toine mentionnait à propos de Graton.)

[steff-L]

Egalement, les contrats ont une "durée" de vie (x années). Graton a "récupéré" ses premiers albums après 25 ans (ou quelque chose comme ça), un par un, le DL faisant foi, pour les ressortir dans sa maison d'édition.

Ce n'est que récemment que les contrats ont une durée de vie limitée, l'association des éditeurs belges demande à
ses partenaires de ne pas engager les auteurs plus de 5 ou 10 ans ( Cf le nouveau droit d'auteur 2008 ) car certains auteurs avait ainsi leur série bloquée " à vie ". Attention aussi aux auteurs "non belges" de ne pas vous faire refiler un contrat sous la LDA belge abrogée de 1886, ainsi qu'on l'a constaté, même très très récemment pour quelques auteurs étrangers qui nous l'ont signalé, car avec cette loi désuète, celà permet à l'éditeur de posséder tous vos droits patrimoniaux sans aucune limites de temps ou d'oeuvres à faire, ce qui revient à être vraiment coincé, donc bien vérifier que la bonne loi de 1994 et ses modifications successives soit utilisée.

[David C]

Si un éditeur n'exploite (désolé, c'est le mot couramment employé... Et ce n'est d'ailleurs sûrement pas un hasard... ) plus une série, l'auteur doit pouvoir récupérer ses droits. C'est écrit dans tous les contrats d'édition
que j'ai pu lire et j'en ai lu beaucoup (mais bien sûr pas tous).
Donc, en cas de blocage de l'éditeur, je ne peux que conseiller aux auteurs en question de prendre contact avec un avocat ou un syndicat (c'est moins cher). Le groupement bande dessinée du Snac, par exemple... Leur dossier sera examiné et de bon conseils leur seront donnée, voir un soutien juridique en cas de besoin et si le conseil syndical estime leur démarche légitime...

[steff-L]

Pour compléter les propos de David C, prenez contact avec le snac DES la signature d'un contrat, pour éviter de signer certains contrats carrément inique ou hors la loi courante ! Après seul les tribunaux pourraient vous dégager, et un avocat en CPI marche à 400 euros de l'heure