Je viens de lire la chronique de Y. Tilleuil, je l'ai appréciée, elle est bonne en tant que tel mais je ne suis pas d'accord avec certaines de ses remarques, voici le passage incriminé:
"" Cette aventure d’Elijah Parker dans un univers étrangement similaire au sien a tout d’une énième histoire de naufragé de l’espace, mélangée à un x-ième récit d’héroïc-fantasy. La touche steam-punk insufflée par cette civilisation restée bloquée aux alentours du début du XXe siècle suite à des mémoires défaillantes est incontestablement sympathique, mais ne révolutionnera cependant pas le neuvième Art.""
Et bien, si on commence à lire mes chroniques, je ne suis pas sorti de l’auberge ! :mrgreen:
N’empêche, ça fait toujours plaisir de voir qu’il y a des membres qui lisent les chroniques et que ça ne sert pas uniquement à vous permettre de noter l’album.
Je vais donc également commencer par te lancer des fleurs en te remerciant pour la manière constructive avec laquelle tu marques ton désaccord avec une partie de la chronique. Ca devrait être la règle, mais étant plutôt l’exception, ça fait toujours plaisir. :ok:
Bon, et maintenant je vais essayer de répondre à tes commentaires :
- Cette histoire n'a rien à voir à mes yeux avec de l'héroïc-fantasy, je n'ai pas trouvé une seule allusion à ce thème. C'est de la pure science fiction que nous avons ici.
C’est clair que le héros n’a rien de Conan le Barbare, qu’il n’y a pas de trolls ou de monde enchanteur et je comprends donc entièrement ta remarque. Il y a pourtant énormément d’éléments qui m’ont poussé à utiliser le mot ‘héroïc-fantasy’ dans ma chronique. C’est principalement la trame de l’histoire qui m’a fait utiliser le mot. Ces deux personnages qui évoluent dans un univers qui n’est pas le leur. Cette quête et recherche d’informations dans ce monde en conflits. La trame de l’histoire est pour moi dans la lignée de série comme «Les naufragés d’Ythaq» (que tu ne qualifieras peut-être pas non plus d’héroïc fantasy ?). Excepté la trame de l’histoire, il y a également la couverture qui me fait plus penser à de l’héroïc fantasy qu’à de la SF : 3 persos et une créature qui posent sur une couverture avec «Soleil» mis en-dessous, je peux éventuellement mettre ça sur le dos de Pavlov, mais moi ça me fait penser à de la HF. Perso, si j’avais voulu mettre l’accent sur le côté SF, je n’aurais pas mis la navette derrière en tout petit. Bref, tout cela pour dire qu’il y a quand même pas mal de chose que j’ai ressenties comme de la HF. On peut évidemment discuter sur les différentes définitions données à la HF, mais je préfère simplement expliquer l’esprit dans lequel j’ai utilisé le mot.
- Il ne s'agit pas de naufragés de l'espace, du moins comme on l'entend couramment: naufrage en cours de route. D'après les instruments du vaisseau ils sont arrivés à bon port d'où la surprise, cette planète vu de l'espace ressemble à la Terre, pire, une fois au sol il y a des êtres humains qui parlent la même langue que les astronautes. En fait ils coulent en arrivant au port. c'est un peu différent. Bon, étymologiquement ils ont fait naufrage quand même mais l'utilisation du terme reste ambiguë malgré tout.
Bon, ici je ne vais pas chipoter ou chercher midi à 14h: ils ont fait naufrage dans l’espace -> ce sont des naufragés de l’espace ! Excepté de la part d’un naufragé de l’espace expérimenté, je ne tolèrerai donc plus de discussions sur ce point
- J'ai cru comprendre que les êtres de cette planète ont un implant qui permet de leur réactiver la mémoire, donc aussi de les manipuler. Ce qui fait que les scientifiques qui sont réactivés n'ont pas de problèmes avec leur recherches et la civilisation continue d'avancer. Le fait que ce soit au stade décrit dans l'album ne découle pas de l'implant ou non (du moins à ce stade de l'histoire).
C’est en effet une libre interprétation de ma part et il se pourrait que l’auteur contredise ce point dans le tome suivant. C’est d’ailleurs un point que j’aimerais bien qu’il vienne éclairer. Maintenant, en disant qu’une population qui n’a plus de mémoire devrait évoluer moins vite qu’une population qui a encore toutes ses facultés, je ne crois pas prendre trop de risques. Et en plus je sais de quoi je parle, car ma femme oublie toujours tout
-Je lis de la SF depuis 1950 et lire une n- ième récit de steam punk, de planète jumelle, d'univers parallèle, de naufrage dans l'espace j'y suis habitué car tous les thèmes ont été plus ou moins abordés, ce qui est étonnant c'est que des auteurs arrivent encore à nous captiver en triturant et imbriquant tout cela. Si les auteurs devaient révolutionner le genre pour être publiés je pense que beaucoup d'éditeurs fermeraient boutique.
En 1950 ma mère avait royalement 5 ans, donc je n’ai pas ta chance. J’espère que quand j’aurai lu autant de SF que toi, je parviendrai encore à trouver autant d’originalité au sein des différents récits. Personnellement, j’ai bien aimé la touche steampunk dans cet album et je suis entièrement d’accord que l’auteur n’est pas obligé de révolutionner le genre pour plaire. Perso, je suis fan de western et quelques cowboys, une bonne intrigue et un soleil de plomb suffisent à mon plaisir : pas besoin de faire du tralala ou de révolutionner le genre pour que ça me plaise, au contraire même.
Bon, à part ces remarques concernant le scénario je respecte le reste de la chronique et en ce qui concerne Beno il faudra qu'il se libère un peu de son maître; On sait qu'on doit toujours dépasser le maître et tuer le père !
Mais que font les modérateurs ? C’est presque une Fatwa contre Crisse qui vient d’être lancée ici
Entièrement d’accord pour Beno, il doit tuer Crisse :mort: et se faire son propre style.
Voilà, j’espère avoir su expliquer mon texte et j’espère que les auteurs sauront apprécier le fait d’avoir un copain qui défend tellement bien leur boulot.