L'Arabe du futur / Moi, Fadi - Riad Sattouf

[fanche]

Message précédent :

Perso, si c'est aussi quali que la série mère, j'achète direct.

Série père en fait

[Yoda33]

Perso, si c'est aussi quali que la série mère, j'achète direct.

Série père en fait

Série grand frère

[McBain]

Couverture définitive dispo ici:

https://www.riadsattouf.com/products/larabe-du-futur-moi-fadi-le-frere-vole-tome-1

A noter qu'il ne fera que 144 pages pour le même prix que les tomes de l'Arabe du Futur

[nexus4]

Je rajoute "Moi, Fadi" dans le titre du sujet. On ne va pas en créer un autre je pense.
Je vous mets l'interview du dossier de presse.

Pourquoi et comment vous êtes-vous lancé dans cette nouvelle série ?

RS : Comme je le raconte dans ma série L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, j’ai retrouvé mon frère Fadi en 2011. J’en ai été bouleversé, et j’étais évidemment avide et curieux de savoir quelle avait été sa vie en Syrie pendant toutes ces années ; et quels avaient été ses rapports avec notre père. On a beaucoup parlé, et ses histoires étaient proprement incroyables. Mais pour qu’elles aient un intérêt pour les lecteurs, il fallait que je raconte l’histoire depuis le tout début. Je me suis donc lancé dans L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, en 2014, avec le plan secret d’arriver enfin à ce moment, où j’allais pouvoir donner la parole à Fadi.

Combien y aura-t-il de tomes en tout ?

Pour le moment, j’imagine trois tomes, mais cela pourrait encore évoluer…

Pourquoi ce choix de couleurs dans Moi, Fadi ?

Dans L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, j’avais choisi une couleur dominante par pays, la couleur de mes souvenirs. C’était un récit d’allers-retours, de mouvements, de changements. L’idée était de provoquer le déracinement, le dépaysement violent en basculant d’une couleur à l’autre. Pour Moi, Fadi, le frère volé, j’utilise les couleurs pour illustrer l’évolution de l’état mental de mon frère. Elles changent imperceptiblement au fil des pages sans que l’on ne s’en rende compte.

La fin de L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, la fin des Cahiers d’Esther, le Grand Prix d’Angoulême décerné par vos pairs… avez-vous eu du mal à rebondir ?

J’avoue avoir été un peu sonné à la fin de ces séries ! Le grand prix d’Angoulême, décerné par un vote des autrices et des auteurs, m’a aussi bouleversé. J’étais ravi de cette reconnaissance pour mon travail, mais, en même temps, j’ai toujours l’impression d’à peine commencer à faire des livres. Je me suis donc dit que pour me remettre en selle, il fallait que je fasse ce qui avait toujours fonctionné pour moi : ne pas trop réfléchir, écrire et dessiner, et c’est ce que j’ai fait !

Votre bande dessinée est éditée par Les Livres du futur. Parlez-nous de cette maison d’édition que vous avez fondée.

Les Livres du futur est une maison d’édition totalement indépendante, que j’ai créée en 2021. Cela fait vingt-cinq ans que je suis auteur de bandes dessinées. Ma passion pour ce langage, ce moyen d’expression, est absolument intacte. Pendant le confinement, je me suis dit qu’il était temps de me lancer de nouveaux défis et d’aller encore plus loin en éditant des livres, et notre première publication fut Le Jeune Acteur avec Vincent Lacoste. Depuis dix ans, je travaille sur mes livres avec Charline Bailot, Jeanne-Zoé Lecorche, Julie Pouillon et Hélène Werlé. Elles sont mes premières lectrices ! Je leur ai donc proposé de me suivre dans cette folle aventure, et elles ont accepté. Pour moi, c’est devenir encore plus indépendant, maîtriser tout le processus du livre, du début jusqu’à la fin !

[grelots]

C'est aujourd'hui..

[fanche]

J'aime beaucoup cette couverture

[Le Tapir]

De passage en librairie, j'ai bien évidemment commencé à le lire! Qu'est-ce que c'est fluide et toujours prenant, c'est dingue. Toujours aussi difficile de décrocher d'une lecture d'un Riad Sattouf une fois commencée...

Après, il y a le coté face B du même disque ou bien encore " redite" qui peut rebuter, sans compter le fait de repartir sur trois nouveaux tomes, qui plus est lorsqu'on a acheté et lu les 6 tomes de l'arabe du futur). A voir donc...

[grelots]

De passage en librairie, j'ai bien évidemment commencé à le lire! Qu'est-ce que c'est fluide et toujours prenant, c'est dingue. Toujours aussi difficile de décrocher d'une lecture d'un Riad Sattouf une fois commencée...

Après, il y a le coté face B du même disque ou bien encore " redite" qui peut rebuter, sans compter le fait de repartir sur trois nouveaux tomes, qui plus est lorsqu'on a acheté et lu les 6 tomes de l'arabe du futur). A voir donc...

Oui mais si on aime on compte pas...

[Le Tapir]

On est bien obligé de compter un peu cher ami!

[grelots]

On est bien obligé de compter un peu cher ami!

C'est sur... Perso j'ai limité énormément mes achats bd ces dernières années...
Mais pour certains auteurs quand c'est bon je préfère 3 à 1...
Slava par exemple, il y aurai eu un 4, un 5 cela ne m'aurait pas dérangé...

[Le Tapir]

Je suis d'accord avec toi! Ce dernier Riad Sattouf doit être très bon, comme les précédents. La période n'étant pas très propice aux économies sur la bd pour les amateurs que nous sommes, on est bien obligé d'opérer des choix cruels si on ne veut pas se foutre sur la paille!

[McBain]

Excellente lecture comme d'habitude.

Par contre suis-je le seul à trouver que RS y est allé "plus soft" que dans ses premiers albums de l'Arabe du Futur ?

[Bdazur]

Oui moi aussi un peu cette impression, mais sur l'arabe du futur les albums se sont enchaînés sans baisser d'intensité, c'est tout le mal que l'on peut souhaiter à cette série "parallèle"

[Zablo]

Pour ma part, après mûre réflexion, je crois surtout que Riad Sattouf a cherché à coller au récit de son frère.

Ce dernier ayant vécu une histoire différente, coupé de la France, il avait donc forcément un point de vue différent de celui de son aîné... On peut alors distinguer les faits, qui semblent se recouper d'un récit à un autre, de la subjectivité des protagonistes, qui dépend justement de la divergence de leurs trajectoires.

Pour moi, c'est ce qui fait l'immense intérêt de cette version, complémentaire à celle de l'Arabe du futur.

Néanmoins, après avoir lu le livre, je ne trouve pas que cet opus soit si "soft" que ça. Et c'est bien normal... Quoique l'insouciance et les capacités d'adaptation de l'enfance adoucissent le point de vue de Fadi.

D'ailleurs, si Riad Sattouf s'éloigne de la pure biographie - puisque dans "Moi, Fadi" il raconte essentiellement des moment vécus par son "frère volé" - comment pourrait-il s'effacer totalement derrière son frère, alors que c'est lui même - Riad - qui donne ses traits, ses couleurs à son frère et qui scénarise aussi son histoire ?

Ainsi, j'ai parfois cru ressentir la propre culpabilité de Riad Sattouf, celle d'avoir perdu son frère, de n'avoir pas su le protéger à temps face à un père dangereux et autoritaire.

Fiiin bon, ça reste mon propre point de vue au final...

[McBain]

Riad Sattouf en conférence hier à Nantes. Amphi de 950 places plein à craquer.

Les quelques infos que j'ai retenues:
- Riad savait, avant même de publier l'Arabe du futur, qu'il allait raconter l'histoire du point de vue de son frère. Il attendait de décider du bon moment et bon format pour le faire. L'ADF s'étant allongé, il a fini par en faire une série à part entière.
- Moi, Fadi... devrait avoir 3 ou 4 tomes. Si la série n'en a que 3, le 2ème sera beaucoup plus épais que le premier.
- Riad sait déjà comment il veut faire finir la série donc celle-ci ne sera pas rallongée comme l'ADF.
- Cette nouvelle série nous apprendra beaucoup plus de choses sur la Syrie en général. Riad n'ayant connu quasiment que le village de Ter Maaleh, alors que Fadi a connu beaucoup plus le pays de l'intérieur.
- Riad confirme que son histoire, comme celle de son frère, bien qu'ayant un fond de vérité, sont romancées pour être accessible à tous. Selon lui, la vérité stricto sensu serait "beaucoup moins drôle" et "difficile à raconter".
- Suite à la fin de la publication des Cahiers d'Esther dans l'Obs, Riad n'a eu aucune sollicitation (à son grand étonnement) pour une nouvelle publication de ce genre. Sauf du magazine "Notre Temps". Ce magazine étant une lecture de ses grands-parents, il a accepté d'y publier une histoire du point de vue de sa mère.
- Riad n'a pas mis de côté la série sur Vincent Lacoste et au contraire il travaille d'arrache pied sur le second tome, avec l'espoir de le voir sortir bientôt.

[Le Tapir]

Très intéressant, merci!

[Mr Hubert]

Fadi s'appelle vraiment Fadi dans la vraie vie à votre avis ?
Ou même ça, ça a été changé ?

[grelots]

Fadi s'appelle vraiment Fadi dans la vraie vie à votre avis ?
Ou même ça, ça a été changé ?

Pourquoi l'aurait-il changé?

[roboris 45]

Suis-je le seul à avoir vu passer l'info comme quoi il allait réaliser un film avec les Inconnus ?

[McBain]

Non, et il l'a confirmé lors de sa conférence.
Le film est écrit, il faut maintenant trouver le temps de le réaliser.

[Mr Hubert]

Fadi s'appelle vraiment Fadi dans la vraie vie à votre avis ?
Ou même ça, ça a été changé ?

Pourquoi l'aurait-il changé?

Pour préserver un peu son identité peut-être ?