Quand je lis :
Pourtant, le communautarisme et la violence inhérents aux territoires perdus de la République, qui fournissent les principaux bataillons du djihad français, ne sont jamais montrés. Mélanie ne rencontre pas de prédicateur, ne fréquente pas la mosquée. Son environnement immédiat ne joue aucun rôle. Elle est endoctrinée par un recruteur uniquement via le web.
ou ça :
Le visage du jeune djihadiste est plus souvent celui d'une «racaille» déraciné, déculturé, désintégré à qui l'on propose le djihad comme moyen spectaculaire de rédemption. Élevé dans la culture du ressentiment, nourri au lait de l'antiracisme et de la victimisation (...)
J'ai des doutes sur la sincérité de l'article. Même si le film est peut-être "bisounours" (je n'en sais rien).
La plupart des études et stats convergent sur plusieurs points :
- la radicalisation est de plus en plus un phénomène solitaire via le web, les prédicateurs illuminés et extrémistes à l'ancienne des années 90, c'est de plus en plus rare ;
- les parents sont pour la plupart pris de court ;
- la part des convertis en Syrie/Irak est très importante eu égard à leur poids réel dans la communauté de musulmans pratiquants en France ;
- les départs concernent toutes les CSP de la population, avec une part importante d'enfants de la petite bourgeoisie, et le niveau d'éducation est plus élevé que ce que les observateurs pensaient initialement.
Mais bon, on peut aussi intervenir sur un fil sans avoir suivi tous les liens postés à la page précédente qui viennent étayer l'angle de vue adopté par cette BD, et montrer que cet angle n'est pas forcément irréaliste.