Jonathan Cartland - Harlé & Blanc-Dumont

[Cooltrane]

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il n'y a pas de sujet sur cette série western qui a démarré au mileu des 70's et qui serait "mythique"


Après avoir rempli un vide énorme en lisant Valérian, voici une autre série phare de Dargaud qui a échappé à mon radar à l'époque, et que je découvre ajd via un emprunt en bible communale.


première surprise: quand on parle des auteures BD pionn!ères, Laurence Harlé (RIP 2005) n'est quasi jamais mentionnée, et pour finir, en dehors de cette série mythique, elle n'a plus fait grand chose depuis (durant les 90's). C'est un peu dommage, et j'essaierai de la mentionner à partir d'ajd.

Je n'en suis qu'au tome 2, mais je dois dire que la fin du T1 et début du T2 est assez intriguante, car il est difficile de ne pas penser à Buddy Longway dans les deux premiers tomes: un blanc trappeur qui marie une amérindienne et s'installe dans une cabane dans les Montagnes Rocheuse. Nul doute que mme Harlé à lu Buddy et Chinook qui ont un an d'avance sur Jonathan et Petit Nuage. La comparaison s'arrête assez rapidemment avec la disparition de la mère du chérubin blond qui nait de leurs amours.

un visuel tiré au hasard

[BWayne]

Personnellement, je trouve que l'histoire prend vraiment de l'ampleur à partir du troisième, les deux premiers étant plus classiques mais quoique déjà un peu différents de ce qui existait. Et à partir du 4, l'univers western dépeint par les auteurs s'écarte des chemins balisés (grâce aussi à l'influence du cinéma). Les albums 4, 5 et 6, 7 sont fabuleux à mon sens.

[geep]

Je n'en suis qu'au tome 2, mais je dois dire que la fin du T1 et début du T2 est assez intriguante, car il est difficile de ne pas penser à Buddy Longway dans les deux premiers tomes: un blanc trappeur qui marie une amérindienne et s'installe dans une cabane dans les Montagnes Rocheuse. Nul doute que mme Harlé à lu Buddy et Chinook qui ont un an d'avance sur Jonathan et Petit Nuage. La comparaison s'arrête assez rapidemment avec la disparition de la mère du chérubin blond qui nait de leurs amours.

un visuel tiré au hasard

A mon humble avis, les deux séries (au moins le début) s'inspirent pas mal du film "Jeremiah Johnson" de Sidney Pollack. Pour le reste, je trouve dommage que M Blanc-Dumont n'ait pas continué la série qui rend quand-même mieux hommage à son talent que la reprise de "La jeunesse de Blueberry". Peut-être faute d'avoir trouvé un scénariste adéquat...

[xof 24]

Tiens effectivement, bizarre que cette série western n'ai pas eu le privilège d'un sujet
On a du en discuter par ailleurs...
Un grand regret que cette série fût abandonnée par son dessinateur au profit de la reprise d'une autre série

J. Cartland est une très bonne série lorsqu'on aime le style western, les chevaux, et une approche différente .

[xof 24]

Argh "poutré" par Geep qui pense comme moi
Pour ma part si Blanc Dumont a quitté le navire Cartland c'est qu'il était plus rémunérateur de dessiner la Jeunesse de B. plutôt qu'une série dont il était pourtant le papa.
On a vu que d'autres auteurs ont aussi fait ce choix.
Ensuite peut être aussi que L. Harlé ne fournissait pas assez rapidement de scénarii ...

[geep]

Ensuite peut être aussi que L. Harlé ne fournissait pas assez rapidement de scénarii ...

Peut-être aussi était-elle un peu...décédée.

[Cabarezalonzo]

Un grand regret que cette série fût abandonnée par son dessinateur au profit de la reprise d'une autre série

Même si j'aime les séries plutôt courtes (15 à 20 épisodes max, ça me va très bien), je le regrette également. D'autant que les épisodes de la Jeunesse de Blueberry signés Corteggiani - Blanc-Dumont n'ont pas vraiment apporté à la gloire du lieutenant Myrtille. Tant mieux pour les auteurs si cette reprise leur a permis de mettre du beurre dans les épinards.

J. Cartland est une très bonne série lorsqu'on aime le style western, les chevaux, et une approche différente .

Cartland avait le mérite de sortir des sentiers battus, notamment grâce à l'intérêt que Laurence Harlé portait à la culture amérindienne. La série semblait s'appuyer sur de solides connaissances et une bonne documentation (vêtements, armes, décors, etc...).

Pour ma part si Blanc Dumont a quitté le navire Cartland c'est qu'il était plus rémunérateur de dessiner la Jeunesse de Blueberry plutôt qu'une série dont il était pourtant le papa.

Ça ne fait aucun doute.
Je ne regrette pas de m'être accroché à Cartland, découvert sans enthousiasme dans feu le mensuel Lucky Luke. Je ne m'y suis vraiment intéressé qu'à partir du 3ème épisode après que le dessinateur eut accompli des progrès très perceptibles. J'ai aussitôt acheté les deux albums parus et disponibles puis j'ai continué. Je fus satisfait de voir Cartland promu dans le mensuel Pilote avec le 4ème épisode.
On peut regretter qu'avant l'adoption d'une nouvelle maquette au milieu des années 80, la présentation et le format eussent changé trop souvent sur une simple décennie. Ce n'est rien de dire que la série, en eo, est particulièrement dépareillée. Elle ne vaut d'ailleurs pas tripette.

Jumpin' Jehosaphat !!!...

Et merci Cooltrane d'avoir ouvert ce topic.

[xof 24]

Ensuite peut être aussi que L. Harlé ne fournissait pas assez rapidement de scénarii ...

Peut-être aussi était-elle un peu...décédée.

B.D. a repris Blueb bien avant le décés de L. Harlé
Il a fait Colby entre deux Cartland...
C'est Monsieur Crespin qui lui est décédé avant que L. Harlé et lui ne puissent concrétiser un album sur le "peuple indien" , et ce après le départ de B.D. vers d'autres horizons ...

[Cooltrane]

Heureusement que ma bible locale avait ses exemplaires avec les couves plus récentes, car les premières (fond noir et vignette rikiki) étaient peu engageantes.

[yannzeman]

Souvenirs, souvenirs...

J'ai découvert Jonathan Cartland quand j'étais ado, que je passais mes mercredi à la bibli de mon quartier de Paris (à l'époque, on y croisait les filles ! et la bibli était moderne, accueillante).
Les couvertures de certains albums étaient intrigantes (un chateau au far west), et parfois sexy (la grande blonde laiteuse aux seins lourds).
Et ces dessins sublimes, bien supérieurs à la moyenne.

Ca m'attirait plus que Blueberry, même si je n'y comprenais pas grand chose.

j'ignore ce qui a motivé Blanc-Dumont à partir vers d'autres horizons.
"Colby", effectivement, 2 tomes scenarisés par Greg (ceci expliquant peut-être cela ?), puis "la jeunesse de Blueberry", et sans doute la possibilité de travailler pour une franchise plus rémunératrice, comme évoqué par certains ; mais aussi une série prestigieuse.

Maintenant, j'ignorais le décès de Mme Harlé.
Ses scenarii étaient franchement originaux, son travail aura été limité en quantité, mais riche en qualité.

[xof 24]

Heureusement que ma bible locale avait ses exemplaires avec les couves plus récentes, car les premières (fond noir et vignette rikiki) étaient peu engageantes.

La collection Western chez Dargaud avec l'excellent Mac Coy

Laurence Harlé a aussi énormément oeuvré comme journaliste pour la Lettre de Dargaud

Je me pose la question de savoir si le fait de faire Colby ne coïncide pas à la fin de la collection Western?
Il faudrait que je me penche un peu plus sur le cas...
Où qu'un intervenant pose les questions à Blanc-Dumont lors d'une rencontre/ dedicace

[Cabarezalonzo]

La collection Western chez Dargaud avec l'excellent Mac Coy
...
Je me pose la question de savoir si le fait de faire Colby ne coïncide pas à la fin de la collection Western ?

La collection Western s'est éteinte progressivement au fur et à mesure que Mac Coy et Jonathan Cartland devenaient deux séries suffisamment autonomes.
Le mot "Western" se maintiendra sur le premier plat de couverture jusqu'au tome 7 pour disparaître définitivement des couvertures (tomes 8 à 10).

L'évolution :
grand format

format normal, dernier album avec la maquette au crâne de bovidé

format normal, dernier album avec maquette au fond noir et la mention collection western bien apparente sur le fond noir. Le nom de la série est devenu Cartland.


format normal, dernier album avec une mention particulièrement discrète tout en haut de la couverture rappelant que la série Cartland se rattache à la collection Western.
plus aucune référence en couverture d'un rattachement à une collection plus vaste.

Blanc-Dumont, lorsqu'il attaque Colby, n'a pas délaissé complètement Cartland puisque l'album des Repères du Diable (tome 10) est achevé d'imprimer en décembre 1994, soit postérieurement aux deux premiers albums de Colby, respectivement parus en 1991 et 1993.

[Alexander]

Jumpin' Jehosaphat !!!...

C'est vrai qu'ils étaient carrément bizarres les jurons de Jonathan Cartland...
Dans les premiers albums, il jurait souvent en plus.

Perso je n'ai jamais compris ce "jumpin Jehosaphat", je ne l'ai jamais entendu ni vu ailleurs...
Va falloir faire une enquête...

[GolgoMan]

Peut etre qu'il n'y a pas d'explications; simplement l'allitération, et que Jehosaphat, était plus originial qu'un Jesus

[xof 24]

Édit car propos erronés
Faut pas bosser et tenter d'écrire

[Cabarezalonzo]

Enquête à poursuivre....

On va tout savoir, au bout du compte... même si le Maine, c'est pas la porte à côté... Mais pour les limiers de BDgest, c'est de la tarte !...

[Cooltrane]

Personnellement, je trouve que l'histoire prend vraiment de l'ampleur à partir du troisième, les deux premiers étant plus classiques mais quoique déjà un peu différents de ce qui existait. Et à partir du 4, l'univers western dépeint par les auteurs s'écarte des chemins balisés (grâce aussi à l'influence du cinéma). Les albums 4, 5 et 6, 7 sont fabuleux à mon sens.

Merci de m'avoir encouragé (même involontairement), car j'étais arrivé la fin du T2, et je ne trouvais pas cela si excellent que cela...

Hier soir, j'ai lu les T3 & T4 et suis à mi-chemin du T5...

C'est clair que le coté mystico-ésotérico-fantastique est étonnant. Par contre, je trouve Longway bcp plus "cinématographique" que Cartland (du mopins pour l'instant).

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J. Cartland est une très bonne série lorsqu'on aime le style western, les chevaux, et une approche différente .

Cartland avait le mérite de sortir des sentiers battus, notamment grâce à l'intérêt que Laurence Harlé portait à la culture amérindienne. La série semblait s'appuyer sur de solides connaissances et une bonne documentation (vêtements, armes, décors, etc...).

effectivement, cela va un poil plus loin que dans les autres séries western, mais je ne suis pas sûr que cela soit si sérieux (les masques en forme de tonneaux des Hopis/Navajos)

Les couvertures de certains albums étaient intrigantes (un chateau au far west), et parfois sexy (la grande blonde laiteuse aux seins lourds).
Et ces dessins sublimes, bien supérieurs à la moyenne.

Ca m'attirait plus que Blueberry, même si je n'y comprenais pas grand chose.

c'est clair qu'il y a un coté Lt. Myrtille deuxième moitié de la série (ceux avec Géronimo)

Par contre, niveau couleurs, je trouve que cela n'a pas très bien vieilli, mais j'ai vu bien d'autres série en pâtir encore plus de ce problème.

[geep]

Peut etre qu'il n'y a pas d'explications; simplement l'allitération, et que Jehosaphat, était plus originial qu'un Jesus

Sauf que Jehosophat serait plus Judas...
Bon pas doué en anglais mais cela daterait de la fin du 19 4ème siècle et serait plutôt du Maine
Enquête à poursuivre....

Putain, la faille temporelle... Ce qui me renvoie à la remarque de XOF; je ne me rendais pas compte que ça fait déjà près de 25 ans que Blanc-Dumont a lâché l'affaire... Tempus fugit.
Concernant la remarque de Cooltrane, les masques en forme de tonneau sont des masques Kachina portés par les danseurs hopis et zunis lors des cérémonies (cf le polar d'Hillerman "Là où dansent les morts").

9c4099d6a8ede16c415e4efe9ae7c241.jpg (10.83 Kio) Vu 731 fois

[Cooltrane]

Peut etre qu'il n'y a pas d'explications; simplement l'allitération, et que Jehosaphat, était plus originial qu'un Jesus

c'est clair que ces jurons un peu débiles sont pas vraiment un plus pour la série je trouve

je pencherais plutôt pour un truc du genre jésus-joseph (style jéhovah)... on entend encore des québécois dire "jésus-marie-joseph" de nos jours.

[Cabarezalonzo]

Une petite chanson d'époque qu'ont pu entendre L. Harlé et/ou Blanc-Dumont.
https://www.youtube.com/watch?v=4xVd5wH8f3Y

@ geep : pour les références aux cultures hopi et zuni, on les retrouve dans bien d'autres romans d' Hillerman, d'ailleurs. Excellent Tony Hillerman dont l'heure de gloire semble désormais appartenir au passé (décennie 1985/1995). Ravi que certains de ses lecteurs ne l'aient pas oublié.