LeJoker a écrit:C'est bizarre de reprocher à quelqu'un de vouloir être le meilleur. Je pense que ça révèle moins de chose sur le caractère de la personne critiquée que sur celui de celles qui critiquent.
L'appréciation serait différente si Moebius avait accompagné sa volonté d'être le meilleur d'actions mauvaises destinées à nuire aux autres auteurs pour s'assurer cette primauté. Fut-ce le cas ?
Tarkey a écrit:Il semblerait, d’après Dionnet, que Moebius ne se soit pas contenté de vouloir être le meilleur mais qu’il se soit comporté assez « méchamment » avec certains dessinateurs qui pouvaient le challenger, allant jusqu’à descendre leur travail en flame après avoir reconnu une micro compétence. Cf le lien vidéo, dans le dernier tier de mémoire https://youtu.be/jVxgm9z3PR8
HOCHET Gabriel a écrit:LeJoker a écrit:C'est bizarre de reprocher à quelqu'un de vouloir être le meilleur. Je pense que ça révèle moins de chose sur le caractère de la personne critiquée que sur celui de celles qui critiquent.
L'appréciation serait différente si Moebius avait accompagné sa volonté d'être le meilleur d'actions mauvaises destinées à nuire aux autres auteurs pour s'assurer cette primauté. Fut-ce le cas ?
Tu dis pas que des conneries, en fait.... LeJoker......
Putain, ça m’a quasiment fêlé une côte de dire ça.....
Cette analyse me plait beaucoup..... la tienne, pas la mienne hein.....
nexus4 a écrit:Et ils ont pudiquement coupé quand ca devenait trop croustillant. Y a du avoir du name dropiing avec anecdotes.
jfmal a écrit:toutes les déclarations de Druillet ne sont révélatrices que d’une chose, sa propre jalousie et sa crainte de ne pas être le nom qui passera le plus à la postérité.
Erik Arnoux a écrit:Si Moebius qui de ce côté est inattaquable le dit, il est sans doute plus légitime.
Mais l'a-t'il seulement dit ?
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Druillet habitait gare du Nord, à deux pas de chez moi. Nous étions inséparables. Nos épouses étaient aussi devenues amies. C’était une amitié de couple, la famille que l'on se choisit. Ma fille Hélène est née. Tous les prétextes étaient bons pour se retrouver, faire des fêtes. Fred venait souvent.
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Philippe Druillet avait déménagé à Livry-Gargan quand il a fait la soirée où j'ai rencontré chez lui un jeune homme du nom de Jean-Pierre Dionnet. Un canard sauvage, dingue, délinquant jusqu'à la moelle, pervers absolu et résolument génial. Il était de tous les coups, toujours partant. Pour la première fois, je me sentais moins différent, moins seul au monde. Druillet, Mandryka, Gollib étaient devenus ma famille. Près d'eux, j'ai vécu une sorte de renaissance qui m'a permis de reprendre confiance en moi. j'ai beaucoup reçu. Philippe était vraiment mon frère. Nous avions une grande connivence. Je voyais bien les carences de son dessin, mais je n 'y prenais pas garde, persuadé que ses formes en étaient d'autant plus révolutionnaires, neuves et fraîches. L’académisme qui m'obsédait ne le perturbait pas outre mesure. Nous nous complétions bien , nous nous comprenions et nous respections. Il acceptait mon académisme et l'admirait. Son délire graphique me touchait par la priorité qu'il savait donner à l'élan, à l'énergie, à la vision. Il lui arrivait de me demander des conseils et je suis bien content qu'il ne les ait pas suivis. Mon admiration n'a pas faibli.
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Dans mon aventure personnelle, il y a donc deux éléments catalyseurs: Nikita Mandryka et Philippe Druillet. Philippe et moi étions très complices, jouant les pivots de la bande. Mon charisme n'égale pas le sien. Avec les lunettes, les bagues, son personnage est inimitable. Mais Blueberry me conférait une légitimité. Nous formions un duo étrange au milieu des autres. Tout s'est brutalement interrompu avec la mort de sa femme, Nicole. Sa disparition a changé quelque chose pour chacun de nous. Le groupe a perdu son âme. Nicole incarnait la délicatesse, avec sa façon bien à elle de tourner la tête, de poser sur le monde un regard très doux et une main légère, avec d'infinies précautions. Le deuil de Philippe fut à la mesure de son pouvoir. À cette période, j'étais moi-même en pleine dérive, incapable de l'accompagner. La pudeur de ce chagrin inouï a mis une distance entre Philippe et moi qui nous empêche de nous parler quand nous nous voyons. C'est un être fort, mystérieux, authentique et étranger. On ne peut jamais complètement le cerner. C'est ce que j'apprécie le plus en lui.
jerryspring a écrit:Mais aussi des louanges sur le travail de Blanc Dumont qui, pour moi, avait produit des BD bien plus réussi que son Blueberry qui était bien loin de celui de Gir....
Je voyais bien les carences de son dessin, mais je n 'y prenais pas garde,
nexus4 a écrit:Ben si :Je voyais bien les carences de son dessin, mais je n 'y prenais pas garde,
Ce me semble une critique.
Pardeilhan a écrit:nexus4 a écrit:Ben si :Je voyais bien les carences de son dessin, mais je n 'y prenais pas garde,
Ce me semble une critique.
--- un constat, non ?
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