gotlib-fan a écrit:Pas passé pour Cavanna, parce-que rien à en dire.
Pour Resnais, je tiens à signaler simplement la présence non-encore dite ici (pas vu ? oublié ? impossibilité de l'exhaustif ?) du merveilleux Je t'aime je t'aime, et que tous ses autres à côté c'est de la gnognotte.
C'est tout pour aujourd'hui.
Oui, pour Cavanna, que dire de plus ? Et maintenant Resnais, la série noire continue.
Comme toi, Gotlibou, j'ai beaucoup aimé "Je t'aime je t'aime", Claude Rich y donne vie au scénario génial de Jacques Sternberg, c'est encore plus fort que le Fahrenheit 451 de Truffaut...
Pour les amateurs de bande dessinée de ma génération Resnais est indissolublement lié à la toute première manifestation de promotion du genre, à savoir Le CBD créé en 1962 et son magazine le Giff-Wiff. TOUT est parti de cette équipe inaugurale ( Francis Lacassin, Jean-Claude Forest, Pierre Couperie, etc...)qui se sont battus pour faire reconnaître la Bande Dessinée comme un art complet . Alain Resnais en faisait partie, comme Federico Fellini.
A l'époque, le jeune parisien que j'étais, au lieu d'aller à leur rencontre à toutes les nombreuses manifestations qu'ils organisaient dans les années 60, avais bêtement privilégié le Golf Drouot et l'Olympia, un vrai regret. Mais dans les années 70 j'ai rectifié le tir. Cependant, nombre de ces pionniers, dont Resnais, étaient passés à d'autres créations, de nouvelles équipes avaient relayées leur action militante en faveur du 9è Art.
Resnais, comme Cavanna, laissent leur empreinte dans cette Histoire où l'on voit la modernité de l'image dessinée ou cinématographique s'imposer progressivement dans le paysage culturel, nous en crevions de rage avant d'en savourer les succès.
Anecdote : quel est le point commun entre Simone Signoret, Jean-Pierre Mocky et Alain Resnais ?
Ile étaient tous 3 figurants dans le film de Carné " Les visiteurs du soir", et crevaient la dalle en ces temps d'Occupation et de rationnement. Simone raconte dans son autobio que pour la scène du festin les figurants avaient creusés sans se faire prendre les énormes miches de pain du banquet, n'en laissant que la croûte, que l'on voit d'ailleurs distinctement dans le film. J'adore cette péripétie, c'est une scène que Resnais aurait pu filmer, dans sa période Laborit et son éloge de la fuite