Cooltrane a écrit:Loin de moi de ne pas te croire sur parole, mais c'est assez paradoxal, car on s'attendrait plutôt qu'ils (univers du manga) aient eu une ou deux longueurs d'avance sur la FB et les Comics, question d'informatisation. Ne fut-ce que par le rythme de publication et travail de forcené... et répétition des expressions faciales.
Il y a une glorification au Japon de la tradition et du "pourquoi changer alors que ça marche" et elle jouait à fond dans le monde de l'édition. Ensuite, l'organisation de l'industrie des loisirs était bien en place et efficace, notamment pour la production élevée du manga. Alors, pourquoi changer ?
Bon, ça a fortement changé avec l'explosion du numérique sur les écrans (téléphones, ordinateurs) et la crise de la prépublication papier mais il ne faut pas oublier que les auteurs et les autrices avaient appris à créer sur papier, maîtrisaient les outils à leur disposition (comme les plumes, les encres, les feuilles, les trames, etc.) n'avaient pas trop le temps (pour beaucoup), d'apprendre à utiliser un ordinateur et surtout les différents logiciels de dessin. Maintenant, comme partout en école d'arts, on apprend à utiliser les outils numériques. Ensuite, la gestion des planches étaient historiquement un travail de l'imprimeur : coller les dialogues, flasher (puis numériser) les planches et les imprimer avant de relier tout ça en revue ou en livre.
Je conseille fortement de lire cet excellent mais ignoré
seinen manga si on veut en apprendre plus sur le monde de l'édition du manga au Japon :
STP, si tu peux m'expliquer "fonds perdus" en terme de BD/manga (car niveau finance, je pige bien).
Nim a répondu. Pour plus de précision, il y a par exemple cette page qui explique bien :
https://www.papeo.fr/blog/comprendre-les-fonds-perdus Pendant longtemps, les fonds perdus demandaient une marge d'erreur de 5 mm. Maintenant, elle est plutôt de 2 mm, voire un seul malheureux millimètre pour le massicotage des tranches.