silverfab a écrit:Mais, dans l'absolu, tant que les BD n'auront pas la prétention de remplacer les manuels d'histoires et autres ouvrages spécifiques, quelle importance finalement?
Déjà qui te dit qu'aucune BD n'a la prétention de présenter l'histoire sous un certain jour ? Il y a bien des livres orientés, des journaux orientés, des chaînes de télé orientées idéologiquement, pourquoi la BD serait à l'abri ?
Ensuite, même sans prétention, le constat est là: une BD a plus d'audience qu'un ouvrage universitaire dont la portée est très souvent confidentielle. Son pouvoir d'influence est donc beaucoup plus considérable, et aboutit de facto à un remplacement.
Du coup, le scénariste peut-il se permettre n'importe quoi alors qu'il touche à l'histoire et à la mémoire nationale ?
Qu'est ce qu'on fait si il vient à quelqu'un l'idée de centrer son scénario sur la thèse pétainiste du bouclier et de l'épée? Que faire si un mec se met dans l'idée de faire une BD chargeant la France s'agissant de la colonisation en ne la montrant que comme un crime contre l'humanité ? E si une BD régionaliste, en Vendée ou en Corse par exemple, se met à répandre des idées fausses régionalistes à des fins identitaires et politiques (guerre de Vendée, caractère français de la Corse) ?
On laisse faire au nom de la liberté artistique et on se retrouve avec de l'histoire trafiquée qui va s'infiltrer dans les consciences ?
nexus4 a écrit:Juncker est un féru d'histoire. Il documente énormément ses sujets.
Dans ce cas là il met une bibliographie indicative pour permettre aux gens d'aller plus loin, ou d'avoir d'autres points de vues. C'st peut-être ce qu'il fait je n'en ai aucune idée.
Parce que dire "je suis féru, je lis beaucoup, que ce soit sur la lunette des toilettes ou sur Wikipedia", c'est à la portée de tout le monde puisqu'il n'y a aucun moyen de vérifier.
Et dire qu'on s'est renseigné comme un fou pour produire un oeuvre, c'est un poncif du monde des arts pour légitimer son oeuvre, même si c'est faux. Natalie Portman a soutenu qu'elle avait bossé comme une malade la danse pour
Black Swan , on a découvert ensuite que c'était sa doublure qui avait fait le boulot. L'art est aussi une affaire de postures et d'impostures, il ne faut l'oublier.
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Joker je réponds, les intelligents aussi, les trolls ben en fait comment dire, allez sucer des courgettes.
Fred Dewilde, auteur.