Femmes célèbres (ou pas) - Condition féminine - Féminisme

[bone]

Message précédent :

Germaine Cellier, née le 26 mars 1909 à Bordeaux et morte le 12 juin 1976 à Clichy, est une parfumeuse française. Connue pour avoir créé des fragrances comme Bandit ou Fracas, elle est une des premières femmes à avoir acquis une notoriété, grâce à plusieurs créations couronnées de succès, dans ce métier de nez, à l'époque dominé par les hommes

[nexus4]

Je pense qu'il a aussi sa place ici :



Mon corps, mon choix : un procès historique

En 1972, Marie-Claire Chevalier, enceinte à la suite d’un viol, est dénoncée pour avortement clandestin par son propre agresseur. L’avortement est encore, à cette époque pas si lointaine, un délit passible d’une très forte amende et même d’incarcération. Sa mère qui a tout mis en œuvre pour lui venir en aide, ainsi que des femmes ayant pris part aux événements, comparaissent elles aussi devant la justice, pour complicité. Cette affaire dramatique tristement banale devient l’un des grands procès historiques par le concours de Gisèle Halimi, avocate de toutes les grandes causes féministes et antiracistes. Elle s’empare de l’histoire de Marie-Claire et de sa mère, pour créer un électrochoc médiatique, public et sociétal. Elle ne défend plus une jeune femme « coupable » d’avortement, elle attaque les lois et politiques anti-abortives qui sévissent en France. Forte du soutien de grandes stars françaises, actrices, intellectuelles, journalistes mais aussi personnalités politiques, Maître Halimi a pour objectif de provoquer une jurisprudence dont le tribunal de Bobigny devient le théâtre.
Traitant d’un sujet qui aurait pu rester un fait divers, ce roman graphique, développé avec force et réalisme par Marie Bardiaux-Vaïente et magnifié par Carole Maurel, revient sur l’histoire de celles qui ont préparé le terrain pour la loi Veil, promulguée en 1975. Un album puissant, poignant, et nécessaire dans le contexte actuel. Marie-Claire fut le symbole de toute une génération, portée littéralement par sa mère et son avocate, mais aussi par toutes celles qui vivent l’intolérable injustice de centaines de milliers de femmes chaque année, dont les plus précaires sont les victimes les plus criantes. Un édifiant plaidoyer pour la liberté et l’émancipation, à lire absolument.

[nexus4]

Communiqué arte

Dessiner pour résister
Sur arte.tv à partir du 6 mars 2024
Sur ARTE, le mercredi 6, le jeudi 7 et le mercredi 13 mars 2024

Une série documentaire créée par Vincent Coen et Guillaume Vandenberghe, écrite et réalisée par Alisar Hasan, Alaa Amer, Anna Moiseenko, Sama Pana, Nada Riyadh, Karen Vázquez Guadarrama, Laura Nix

De la Syrie à l'Inde en passant par la Russie, l'Égypte et le Mexique, la série documentaire Dessiner pour résister met en lumière les femmes dessinatrices à travers le monde, défiant les lignes rouges et les tabous de leur société. Chaque épisode plonge dans l’univers unique d’une dessinatrice, dévoilant non seulement les obstacles et dangers auxquels elle est confrontée, mais également son courage et son humour pour les affronter. Six beaux portraits de femmes qui, à leurs risques et périls, opposent leurs dessins à la violence politique et patriarcale pour faire bouger les lignes.

Syrie – La dessinatrice Amany Al-Ali

Dans la ville rebelle d'Idlib, les réalisatrices Alisar Hasan et Alaa Amer partent à la rencontre d’Amany Al-Ali, une jeune dessinatrice qui tente de s'imposer en tant que caricaturiste politique. Alors qu'elle donne des cours de dessin à des jeunes filles pour les aider à s’émanciper, tout en défiant le patriarcat, elle s'interroge sur son avenir : rester ou quitter la ville et ses proches.
Sur ARTE, mercredi 6 mars 2024 à 00h25 et sur arte.tv

Egypte - La dessinatrice Doaa El-Adl

Dans une Égypte redevenue dictature militaire, qui bafoue plus que jamais la liberté des femmes, Doaa el-Adl, dessinatrice de presse célèbre dans tout le monde arabe, revisite vingt ans de son combat par l'image. Dans ce documentaire, la réalisatrice Nada Riyadh explore la place des femmes dans la société égyptienne et leur liberté d’expression.
Sur ARTE, jeudi 7 mars 2024 à 23h25 et dès le 22 février sur arte.tv

Russie – La dessinatrice Victoria Lomasko

Victoria Lomasko, artiste qui pendant une décennie n’a cessé de documenter la Russie de Poutine, cherche à comprendre comment la violence domestique est inextricablement liée à la violence d’Etat, alors qu’un conflit sans précédent s’annonce. Après avoir fui son pays au printemps 2022, elle entreprend son projet le plus ambitieux : une fresque murale où elle déplie les évènements qui ont succédé à l’hiver de manifestations de 2021, provoquées par la fraude électorale massive. Elle y elle exprime à la fois son désespoir face au présent et son refus de la défaite.
Sur ARTE, mercredi 13 mars 2024 à 22h45 et sur arte.tv

Inde - La dessinatrice Rachita Taneja

Rachita Taneja est l’artiste qui a créé les SANITARY PANELS, une BD en ligne, reconnue pour ses courageuses prises de position socio-politiques. Dans un contexte de censure et de polarisation croissante, Rachita est attaquée en justice pour outrage à la Cour suprême mais reste déterminée à dire la vérité et à se battre pour la liberté d’expression.

Mexique - La dessinatrice Mar Maremoto

Dans un pays où le nombre de féminicides atteint un niveau alarmant, la jeune dessinatrice queer Mar Maremoto dénonce cette violence systémique dans des créations colorées et engagées. Elle explore avec courage les multiples répercussions du machisme et la difficulté de ne pas se conformer aux normes sociétales.

États-Unis – la dessinatrice Ann Telnaes
(en tournage)

Ce sont des 52mn.

[Aldaran]

Merci Nexus !

[nexus4]

[Lartpenseur]

Un récit-enquête intéressant autour du concept omniprésent mais chargé d'inconscient qu'est la virginité.
Les différences culturelles, l'enjeu des jeunes filles d'aujourd'hui, ce qu'en dit la psychanalyse, la chirurgie qui la mime, les théories fumeuses autour de l'hymen, ...

Bref ce que dit la virginité de ceux qui l'invoquent plutôt que de celles qui la vivent.

[nexus4]

Alors pour l'instant je n'ai vu que Egypte - La dessinatrice Doaa El-Adl et Syrie – La dessinatrice Amany Al-Ali. Et c'est très bien. Classique dans la forme, avec à chaque fois des inserts d'animations faits à partir des dessins de l'artitste. Vie quotidienne, reflexions sur les les pressions, les insultes, la censure, discussions avec l'éditeur lors de présentations de dessins. Différence entre les deux, et de taille, Doaa El-Adl vit dans un pays en paix, Amany Al-Ali dans un pays en guerre et est confrontée au difficile choix de l'exil. Le documentaire sur Amany Al-Ali se termine sur une note optimiste et une petite larmichette.
On voit beaucoup de caricatures, Doaa El-Adl étant plus drôle que Amany Al-Ali qui est plus sur le thème de la guerre et la victoire, fatalement.
Par contre pour les DA, on ne sait pas si c'est arte qui les a réalisés pour habiller le documentaire (je penche pour cette option) ou si c'est une autre source. (a priori, je ne vois pas comment il aurait été dans la Syrie en guerre). Faudrait regarder le générique.

[nexus4]

La chronique : https://www.bdgest.com/chronique-12290- ... ation.html

et dans la foulée, l'interview des deux autrices sur TV5 Monde.

[corbulon]

Avec un dossier dessiner qui comporte plusieurs articles consacrés à la bande dessinée avec, ça va sans dire, un point de vue féministe intersectionnel. .


https://revueladeferlante.fr/numero-14-dessiner/

[Olivier_D]

Ces femmes qui chevauchent un crayon phallique... Wahou, c'est chaud non ?

[xof 24]

Ne pas toujours voir le côté sexuel possible des choses , est ce possible ???

[BDbilos]

Si il y a une référence aux balais des sorcières (et je crois qu'elle y est) l'allusion sexuelle est intrinsèque à la référence historique de l'imagerie populaire.

[Olivier_D]

Absolument. C’est de la culture

[corbulon]

Oh non Eddie Campbell est devenu woke (toi aussi dis n’importe quoi en espérant que plus c’est gros, plus ça passe) :



Et ça sort en vo à la fin du mois.

[bone]

A paraitre le mois prochain, le nouveau Catel

le pitch

La vie de passion et de combat d’une océanographe pionnière de l’écologie

Quelques semaines à peine après sa naissance, le père d’Anita Conti la baigne dans l’Atlantique, au large de Lorient. Celle que l’on surnommera plus tard « la Dame de la mer » ne quittera plus jamais le monde aquatique.
Océanographe, photographe, cinéaste, journaliste, essayiste, Anita Conti a cherché toute sa vie à percer les mystères de l’océan, de Terre-Neuve aux côtes mauritaniennes, de l’Adriatique à la mer de Barents. Cette passion devient très tôt un combat écologique. Dès les années 30, elle lance l’alerte sur les dangers de la pollution des mers et de la surpêche. Trente ans plus tard, elle tente d’apporter une réponse en se révélant pionnière de l’aquaculture. Anita Conti aura passé plus d’heures sur mer que sur terre, partageant ses idées et ses espoirs avec le Commandant Cousteau.
Sa vie est une plongée au cœur d’un monde inconnu et sauvage, mais surtout un cri d’alarme universel : si les mers représentent les 3/4 de la surface de notre planète, l’avenir de celle-ci dépend de leur sauvegarde.

Fiche Casterman

[corbulon]

[nexus4]

La première BD qui redonne aux femmes artistes une place de premier plan dans l'histoire de l'art. Lors d'une visite au musée, Jo et Ben, deux jeunes ados, s'étonnent de l'absence des artistes femmes, contrairement à la grande présence féminine dans les tableaux. Apollon et Artémis, des statues antiques, vont prendre vie pour mettre en lumière le rôle des artistes femmes dans l'histoire de l'art, à travers le monde. Qu'elles aient excellé dans les genres académiques ou qu'elles aient participé selon les époques à des mouvements avant-gardistes, toutes ces artistes ont contribué à l'histoire de l'art avec génie. Ce grand récit en BD est ponctué de 13 portraits rédigés par Sophie Caron et illustrés par Louise Nelson. Un livre événement, un livre essentiel ! En partenariat avec AWARE, association à vocation internationale

[bone]

Le pitch

« T’imagines le temps qu’on passe à penser à nos poils ? »

Pourquoi les poils féminins foutent-ils la honte ? Pourquoi doivent-ils être contraints, cadrés, éradiqués, dès leur apparition à la puberté ? Comment construire le rapport à son propre corps quand on intériorise la haine du poil ? Est-il possible qu’un jour, les poils nous manquent ?

Une adolescente, une psychanalyste, une esthéticienne, des militantes… se croisent et confrontent leurs expériences, pour explorer l’histoire si intime et pourtant profondément politique du poil féminin.

[corbulon]

Après la thématique du poil dans les combats féministes est internationale et récurrente vu que c’était le fil rouge de Smack, revue féministe crée par le collectif Moleste, crée en réaction aux trop nombreuses agressions sexuelles dans le milieu de la bande dessinée italienne :

[nexus4]

Je le remets ici.



S'émanciper des traumas de l'enfance : le récit d'une reconstruction

À l'heure où l'on apprend à lire, Lauriane et ses camarades de CP ont appris à se taire. Jusqu'à ce que la vérité éclate et que sa petite soeur et ses camarades accusent leur maître d'école. Celui-ci est reconnu coupable de violences sexuelles et condamné par la justice.
Des années après les faits, Lauriane ouvre la boîte noire de sa mémoire et retourne dans la cour d'école. Elle entrevoit l'hypocrisie de certains adultes et revient sur le chaos de son adolescence, lorsque tout remonte à la surface. Pour chasser les fantômes, elle nous entraîne sur le chemin d'une reconstruction possible. Sous nos yeux, la jeune adulte cherche à s'émanciper de l'enfant en mettant en scène un dialogue bienveillant entre la petite fille qu'elle était et la femme indépendante qu'elle est devenue. Son combat passe par la libération, maladroite et drôle, de « sa » parole et la réappropriation de son corps. Elle crie la colère qui la submerge, remet en question toute forme d'autorité et secoue les branches des tabous qui la cernent, résignée à ne plus jamais se laisser tomber.
Car oui, on peut apprendre, grandir, s'aimer et aimer, et devenir le parent - un peu anxieux mais avisé - d'une petite fille qui, à son tour prendra le chemin de l'école. Aujourd'hui, Lauriane est devenue elle-même professeure.

[nexus4]

La vie de Michelina di Cesare, révolutionnaire italienne.



En 1868, dans la province qui s'étend entre Rome et Naples, un groupe de brigands planifie une embuscade contre l'armée piémontaise, qui régit d'une main de fer toute l'Italie depuis que Garibaldi a initié le Risorgimento, l'unification nationale italienne.

À sa tête : Francesco Guerra, ancien soldat entré en rébellion contre ce nouvel État qui assomme le peuple de taxes ; et sa compagne, la troublante Michelina di Cesare, qui a réussi l'exploit d'unifier les ciociari, ces fermiers-brigands vivant dans le maquis.

D'un sang-froid à toute épreuve, Michelina abat froidement les soldats pris en embuscade. Mais d'où lui vient cette haine farouche ? Serait-elle, comme dans les histoires que raconte son frère Nino, une janara, figure folklorique à mi-chemin entre harpie et sorcière ?
La Fleur au fusil est l'histoire vraie de cette pasionaria italienne, autrice de nombreux vols, enlèvements et attaques à mains armées contre l'armée et l'État. Héroïne défenseure du peuple ou criminelle aux stratagèmes élaborés ? C'est au lecteur d'en juger.