ça part dans tous les sens :^)
https://www.neonmag.fr/qui-sont-les-xen ... Svgoo1pIFAVous vous pensiez déconstruit et très à jour côté identités de genre ? Ça, c’était avant d’avoir entendu parler des xenogenders, (les xénogenrés en Français), ces êtres qui ne s’identifient pas au genre humain mais se définissent au moyen d’identités métaphoriques…
Néologisme formé par la particule xeno (en grec : l’autre, l’étranger) et le mot “genre”, le xénogenre s’affirme comme une identité bien particulière : se dit xénogenrée toute personne qui se définit comme non-binaire (ni homme, ni femme) et s’identifie au moyen de métaphores ou d’analogies. “Se définir par association unique, sans passer par une projection matérielle et sexuée”, voilà ce que permettrait cette nouvelle catégorisation comme l’expliquait la journaliste Alice Pfeiffer dans un article dédié.
Parmi les jeunes, nombreux sont ceux qui cherchent en effet de nouvelles perspectives de genre : selon un sondage de 20 Minutes de 2018, 13% des 18-30 ans déclaraient ainsi ne s’identifier ni à un homme, ni à une femme. Le xénogenre repousse ainsi les limites de nos représentations, à travers une identité qui met l’accent sur notre ressenti le plus intime, en faisant fi de toute réalité corporelle. Une identité de genre qui fait voler en éclat toutes les autres modalités d’être : ces xénogenrés s’identifient ainsi à un animal, une plante ou un objet, mais aussi à des éléments encore plus abstraits comme des sensations, des couleurs, des chiffres. Tout ce qui est susceptible de saisir spontanément l’essence de leur état intérieur.
Une identité de genre très sérieuse
Si la définition du xénogenre peut prêter à sourire, cette catégorisation s’avère tout aussi valide que les autres identités de genre LGBTQI+. Elle est d’ailleurs considérée comme un terme parapluie qui regroupe plusieurs sous-catégorie, selon différentes modalités de caractérisation : la première relève des archétypes de pensée (créature fictive, concept, symbole), la deuxième des perceptions sensorielles ou esthétiques (texture, forme, taille, lumière) et la dernière est liée aux neuroatypies, l’identité de genre y est consubstantielle à la neurodivergence. Depuis 2017, un drapeau dédié à cette identité de genre existe également : un arc de cercle sur des bandes colorées, dont le centre est marqué par une étoile correspondant au signe astronomique de l’astéroïde Iris. Quelle que soit la modalité d’expression du xénogenre, l’idée est de se défaire de toute détermination matérielle pour aller vers une représentation qui libère du carcan corporel.
Une identité qui séduit de plus en plus, que ce soit en ligne, où le hashtag #xenogender compte à ce jour 30 millions de vues sur TikTok, ou dans la réalité la plus tangible : en Grèce, avait lieu l’été dernier la 1ère édition du festival cybermédieval Narthex où se sont réunis des xenogenders qui s’identifient à des avatars de jeux vidéo.