de cdmdu » 03/02/2011 01:04
Hop, je viens faire mon mea-culpa.
J'ai toujours lorgné sur cette série, mais je m'étais dit que non, ce n'était pas pour moi, pour plein de raisons...
Qui se sont toutes révélées entièrement fausses.
Donc voilà, profitant de la venue de Mezzomo chez mon libraire, et de la disponibilité de l'intégrale, j'ai pris l'ouvrage et suis reparti avec une dédicace sous le bras et le souvenir d'une rencontre bien sympathique.
(Durant les presque 2h d'attente, j'avais eu le temps d'avancer pas mal dans la progression de l'histoire).
J'ai donc tout lu en une semaine et j'ai été bluffé par le scénario: nous allons de surprise en surprise, tout se tient très bien, tout semble parfaitement orchestré depuis le début. Au point que parfois, tout cela me paraissait un peu obscur et qu'il m'a fallu revenir un peu en arrière (chose que j'aime beaucoup: ça montre à mon avis la puissance de construction d'un scénario qui ne s'est pas fait "à la Harry Potter", en laissant la plume courir sur le papier pour engendrer les millions au plus vite) mais, finalement, petit à petit, tout se démêle, et l'ensemble est solide.
L'ambiance est à mi-chemin du western et de la guerre des gangs, assez proche de Gangs o f New York", par certains côtés, plus proche de Blueberry par d'autres, et, en plus, un petit côté supplémentaire "infiltrés".
J'ai vraiment aimé cette histoire, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant suivi une aventure en BD, et surtout autant apprécié un héros. Car il y a aussi toute une part de roman initiatique dans ce récit.
Le dessin ne m'a pas déplu, au contraire. Certes, il n'est pas exceptionnel mais il est tout a fait correct. En fait, il est mieux que correct, il est bon. Les persos (nombreux) sont facilement reconnaissables, ce qui facilite la lecture et la compréhension. Les couleurs sont bien choisies, ne jurent pas et participent activement à l'ambiance de la scène.
Pourquoi un mea culpa alors?
Parce que cette série s'est arrêtée faute de public, et que, maintenant que je suis arrivé une fois le train parti, je regrette de ne pas avoir fait plutôt l'effort de m'attacher à cette histoire. Elle méritait un développement plus long, et elle mérite une suite. Quand je vois le nombre de bouses que possède ma bibliothèque, ça me fend le cœur.
Mari transve mare hominibus semper prodesse