Diani vide son sac et Diacre prend cher!
Kadidiatou Diani a écrit:Aujourd'hui, je me sens plutôt bien. Notre capitaine Wendie Renard a décidé de prendre la parole. C'est très courageux de sa part et je pense qu'en tant que cadre il était vraiment important de la soutenir. Je pense qu'en temps que cadre il était vraiment important de la soutenir étant donné que je partage le même point de vue qu'elle. Je trouve qu'on manque de professionnalisme en équipe de France. Aujourd'hui, on se retrouve avec un staff assez restreint. C'est la sélectionneuse qui décide de son staff. On n'a pas de coach adjoint, pas d'entraîneur spécifique 'attaquant', je parle de ça parce que moi je suis attaquante et c'est vrai que parfois j'aimerai travailler devant le but. Il y a aussi le fait qu'en sélection, dans ses débuts, l'accès en soins il était quasiment interdit. Je suis désolé, je le dis vraiment avec ces mots-là, parce que c'est vraiment réel. Au début, il fallait vraiment être blessé pour avoir droit à un massage où à une session de soins normale comme on pourrait l'avoir en club.
C'est vraiment des choses qui nous, joueuses, nous ont vraiment interpellé. On trouve que ce n'est quand même pas normal, on est en équipe de France. Avec Philippe Bergeroo qui était mon premier sélectionneur, quand je suis arrivée en équipe de France, j'étais vraiment joyeuse, vraiment contente. Aujourd'hui, je ne retrouve plus ce sentiment. Je sais qu'elle a essayé d'arranger la situation, elle a essayé d'avoir une discussion avec la sélectionneuse, mais, malheureusement, ça n'a pas abouti. Donc, ça me paraît compliqué d'avancer vers un même objectif quand on a en face de nous une personne qui est assez fermée, qui ne veut pas discuter avec sa capitaine.
Si on veut aller chercher quelque chose en Coupe du monde, il doit y avoir une bonne communication et aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Une Coupe du monde, je pense qu'en tant que sportives de haut niveau, on en rêve toutes et aujourd'hui y renoncer c'est vraiment quelque chose qui me fait mal au cœur. Mais, voilà, je ne voulais pas aller là-bas sans avoir les clés en mains, les outils nécessaires pour aller chercher le trophée, une médaille et pas seulement pour y figurer. Si, aujourd'hui, j'ai décidé de parler, de prendre la parole, c'est vraiment dans un but collectif. Parce qu'aujourd'hui, il y a peut-être des filles qui n'en pensent pas moins mais qui n'osent pas forcément parler, de par leur statut. La FFF doit prendre des dispositions. Nous, on a poussé un cri d'alarme. On a fait part de notre sentiment. Je pense qu'ils vont étudier notre cas et prendre tout ça au sérieux pour faire avancer notre équipe. Je pense qu'il est important d'avoir du nouveau parce que tout simplement les filles n'en peuvent plus. Elles ne s'expriment pas forcément, mais c'est vraiment le cas, c'est ce qui se passe réellement en équipe de France. Je pense qu'on est arrivé à un point de non-retour. Donc, voilà, pour moi, si on veut parler de rupture, je parlerai alors d'une rupture.