C'est un série Américaine, dont la saison a commencé en septembre (je crois) qui se passe à l'intérieur d'une prison.
Alors que Lincoln Burrows (Dominic Purcell) profite de ses derniers jours de condamné à mort, son frère Michael Scofield (Wentworth Miller), un ingénieur convaincu de son innocence, se fait incarcérer dans l'espoir de le faire sortir...
Diffusée sur la FOX, la série Prison Break passionne par ses ambiances lourdes, la qualité de sa réalisation, le jeu de ses acteurs, l'intelligence de son scénario et le tableau qu'elle offre du monde carcéral. Comme dans Oz, le programme ne fait pas dans la dentelle. Les tabassages intensifs côtoient les conflits raciaux, chantages, marchandages, tortures, meurtres et autres viols. Originalité du concept, la corruption atteint aussi bien l'enceinte de Fox River que l'extérieur. Un condamné à mort serait-il accusé à tort? Serait-il l'instrument d'un complot gouvernemental? Autant de questions que la série pose justement, sur fond de relations complexes fortes de mystères, d'émotions et de souvenirs subtilement choisis.
Dans son rôle de génie, Wentworth Miller (Underworld) possède un charisme et un charme impressionnants qui lui ont valu une nomination justifiée aux Golden Globe. Dominic Purcell (John Doe, Equilibrium, Blade: Trinity) perd ici son étiquette de mauvais acteur et touche par la relation de son personnage avec son fils LJ (Marshall Allman). Les prisonniers de la série évitent la caricature malgré des caractéristiques stéréotypées: un blanc raciste et homosexuel, un porto ricain beau parleur et peu fiable, un mafieux en perte de repères, un noir profiteur... Pendant les sept premiers épisodes, les scénaristes arrivent à maintenir le mystère autour du complot, notamment grâce à deux époustouflants épisodes d'émeutes. Le stress et les tensions omniprésentes donnent le rythme de la série. Sans tomber dans un manque de crédibilité (qu'on peut reprocher à 24), Prison Break propose des retournements surprenants et violents. Trop s'attacher à un personnage est souvent synonyme de déception...
Prison Break pioche dans le thème du complot cher à Chris Carter (X-Files, The Lone Gunmen, Harsh Realm) et dans les ambiances des meilleurs films de prison (Les Evades, L'Evade d'Alcatraz). Elle expose aussi une belle histoire de famille et une séduisante histoire d'amour impossible entre un docteur et un prisonnier. La musique electro-symphonique de Ramin Djawadi parachève le tout. La nomination de meilleure série dramatique aux Golden Globe et les plus de 10 millions de téléspectateurs en moyenne sont parfaitement mérités.
Vincent.L
23/12/2005
http://medias.krinein.com/Prison-Break-Saison-1-3506.html