de byr » 10/03/2004 02:11
Thomas tendit la main vers le miroir; elle traversa sa surface et il se sentit soudain aspiré. Il se retrouva de l'autre côté, tout étonné de la rapidité du "passage". Enfin, s'il trouvait ce qu'il était venu chercher, cela serait une excellente compensation pour la défaite qu'il avait subie.
Il se trouvait dans une petite grange sombre et on entendait meugler quelques vaches dehors. Un gémissement attira son attention, là derrière les balles de foin. Eh Eh ! Si ce portier n'avait pas menti, il allait bien s'amuser !
Il avisa une fourche et s'en empara. Il commença à contourner lentement l'échafaudage des balles de foin. Soudain, quelqu'un bondit devant lui !
Sans réfléchir, il pointa la fourche devant lui pour se protéger. Deux cris aigus déchirèrent ses tympans; l'un provenait d'un jeune garçon noir, couché par terre, la fourche encore planté dans sa cuisse. L'autre avait été poussé par une jeune fille, encore tapie dans le foin.
"Bien bien bien ..." et Thomas appuya sur le manche de la fourche avec une satisfaction non dissimulée.
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Joe Dalton se trouvait dans la rue principale de Dalton City. Le vent du désert balayait la poussière qui tourbillonnait, avant de se réfugier sous les portes battantes du saloon.
Debout derrière ces portes se tenaient ses frères; Jack, le visage tendu, William, une main au-dessus de ses yeux comme pour se protéger du soleil, et Averell, suant à grosses gouttes et rongeant ses ongles.
A chaque fenêtre, à chaque ouverture sur la rue, des yeux, des dizaines de paires d'yeux qui n'en ouvraient pas d'assez grands pour se repaitre de ce duel mythique.
A une trentaine de pas devant Joe, un cowboy, plus solitaire que jamais, machonnait le mégot qu'il venait de se confectionner.
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Gargamel avait noué la grande serviette à carreaux rouges autour de son cou. Il salivait d'avance et vérifiait, maniaque, la position de ses couverts sur la nappe, en attendant que sa soupe arrive.
Enfin, un être informe apporta un gros bol de terre cuite, duquel s'échappait un fumet de légumes cuits rehaussés d'herbes aromatiques. Il déposa le bol devant Gargamel et s'en alla.
"Mais, mais, mais ... ? Et mon Schtroumpf, il est déjà fondu ? Ce n'est pas juste, j'aurai voulu le voir avant !"
Le maitre d'hotel s'avança alors, portant une petite cage recouverte d'une serviette similaire à celle des convives. Il s'inclina devant Gargamel, tout en otant la serviette et découvrit un Schtroumpf emprisonné.
"Gargamel ! Au Schtroumpf ! Schtroumpfez-moi de là !"
"AH ! Un Schtroumpf, enfin ! Oh, j'ai hâte de le déguster ! Mais, euh ... Comment faites-vous pour le faire tenir dans le bol, le temps qu'il fonde ?"
Sans mot dire, le maitre d'hotel lui tendit une sorte de grosse pince à sucre, ses pointes munies de barbules.
"Oui, oui, oui, je vois" et Gargamel saisit la pince pour attraper le Schtroumpf, tandis que le maitre d'hotel lui ouvrait la cage. Le petit Schtroumpf hurlait et se débattait, mais à chacun de ses mouvements, les barbules pénétraient plus profond dans son corps, et il ne pouvait presque plus bouger lorsque Gargamel le plongea dans le bouillant bouillon.
tiens ca remarche les signatures !