de byr » 04/03/2004 23:12
KKK ! KKK ! KKK !
Keskecé ?
Je voudrais entrer, je vous prie.
T'es sûr que tu t'es pas gouré d'adresse, propre sur toi comme tu es ?
Je suis à la bonne adresse. J'ai besoin de penser à autre chose que ma défaite face à ce Mendoza; surement un "wetback" de merde avec un nom pareil ...
Ah je vois ! Tu es à la bonne adresse, ptit gars. Faut descendre pour trouver ce que tu cherches...
VLAM !
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Ajustant ses lunettes, Thomas laisse ses yeux s'habituer à la faible lumière des bougies. Il commence sa descente, le portier le couvant d'un oeil goguenard.
Il y aura surement des "collègues" en bas, et peut-être même un nègre qui se pointera par erreur un peu plus tard ... on peut toujours rêver, non ? D'ailleurs, ce qui importe, c'est d'oublier ce métèque et son sourire triomphant au moment où il a été déclaré vainqueur.
Thomas ne demanderait qu'un peu de temps avec lui, là-bas, sur son terrain, dans une maison forestière, un garage à l'écart ou une clairière oubliée. Lui et ses amis n'auraient pas besoin de beaucoup de temps... un quart d'heure suffirait, juste de quoi lui ajouter l'attribut "sale". Cela suffirait à effacer l'humiliation de ce soir.
Bon, il finit quand, cet escalier ? Parce qu'il y a de moins en moins de bougies et Thomas n'est plus sûr de ne pas avoir loupé un palier ou une porte plus haut. Voilà ce que c'est d'être perdu dans ses pensées !
Plus de marche. Son pied tate l'obscurité devant lui ... Il ne voit même pas les murs. Il écarte les bras, commence à avancer, un bras devant, à la hauteur de son visage, l'autre tendu un peu plus bas, pour protéger ses parties, un réflexe maintenant.
Il progresse pas à pas, espérant sentir enfin la poignée de la porte de cette foutue salle de la CAVE. Des gouttes de sueur commencent à perler sur ses sourcils; il a l'impression qu'une main va étreindre son épaule, une grosse main noire, avec des doigts calleux...
Une goutte de sueur coule sur l'intérieur de son verre de lunettes; il jette brusquement un regard derrière lui, mais il n'aperçoit que les dernières marches de l'escalier, faiblement éclairé.
Puis il sent une surface froide et dure contre la paume de sa main droite. Il parcourt cette surface de ses deux mains maintenant; c'est une vitre, donc une porte vitrée ! Mais où se trouve cette poignée ? Ses doigts perçoivent maintenant un contour de bois, ouvragé semble-t-il.
"Qui a bien pu accrocher un miroir ici ?", dit-il à haute voix.
"JE SUIS TON REFLET !", répond le miroir.
tiens ca remarche les signatures !