sep a écrit:Je comprends ce que tu dis, mais j'ai envie de dire que la mise sur la touche de directeurs de collection, même si celà me navre au demeurant, ne concerne pas vraiment les lecteurs. Sauf, pour te rejoindre, sur la quantité des projets lançés, puisqu'avec moins de directeurs de collections, forcément moins de séries... Mais de toutes façons quand on voit le nombre de séries entamées jamais terminées, c'est peut-être pas un mal qu'il y en ait moins de lancées... Pareil pour le risque de baisse dans la création de séries "hors-normes"... Vu la saturation actuelle du marché, c'est peut-être pas un mal si au bout du compte ce regroupement entraîne un moins au niveau des nouveautés. Ca reste dommage pour les auteurs et leur besoin de créer, mais les lecteurs pourront peut-être suivre un peu mieux le marché... Si réellement ce regroupement engendre une restriction de l'offre produit, ce dont je ne suis pas certain connaissant la politique de Delcourt de beaucoup publier chaque année (et parfois un peu n'importe quoi il faut bien le dire...)
Je citais le cas des directeurs de collections car je pense qu'ils ont une bonne marge de manoeuvre en matière de choix des séries, et donc c'est de leurs choix à eux plus qu'aux big boss que dépend l'offre produit.
Sur les séries hors normes, j'ai surtout l'impression que le marché est saturé par des séries très normées, en parlant de série hors normes, je pensais à "Spoogue" ou "Julius Corentin Arquefaques"qui m'ont fait l'effet d'OVNIs dans un paysage éditorial assez plat, mais ce n'est qu'un avis personnel.
Pour le reste, on peut se perdre en conjectures sur ce qui va être décidé ou pas, je me suis borné à énoncer le cas courant en matière de fusion-absorption d'entreprise. Dans ma vision, plus il y a d'acteurs sur le marché de la BD, plus il leur est nécessaire de se faire remarquer en tentant des choses inhabituelles. Après, effectivement, il faut voir si les tentatives ont été couronnées de succès ou pas via les chiffres de vente
(la question des séries interrompues en cours de route a déjà fait l'objet de longs débats ici même).
Suivre le marché ? Je ne pense pas que ce soit un besoin pour les amateurs de bande dessinée, j'ose croire que c'est la passion qui guide les achats des lecteurs, le coup de coeur, la découverte impromptue. Le "marché" comme je le vois ne serait en fait que la somme des amours bédéphiles des lecteurs, ce serait plutôt le marché qui suivrait les lecteurs
(quoique, pub, marketing, etc..., autre débat...)