de zanzibar » 25/01/2007 17:10
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Death Note
La plupart des éditeurs flairant le filon ont bataillé férocement pour s’octroyer ce titre attendu par des milliers de fan français. Alors est-ce un chef d’œuvre ou non ?
A première vue, c’est tout de meme la grande classe, un travail soigné, une superbe jaquette. Peu de titre peuvent se vanter d’une telle couverture (médiatique ?).
Venons-en au récit. Pour se divertir « le Dieu de la mort » perd ( entendez : faire exprès !) son cahier dans le monde des humains. C’est un jeune lycéen, le bien nommé Light Yagami, s’ennuyant en ayant une vie somme toute normale qui découvrira ce précieux cahier. ( mon précieux ! ! Phrase ultra célèbre !).
Malheureusement, les auteurs se permettent des allers et retours ainsi que des sauts de puce dans le temps en dépit du sens de leur récit, par là meme ils nous ôtent toutes sensations, et impressions passionnantes.
Pourtant les surprises sont légions : les commentaires du Dieu de la mort sur les histoires que se font les hommes à son encontre, on appréciera tout particulièrement ses réflexions que notre héros écoute d'une oreille distraite, mais aussi quelques regles du cahier dont celle-ci : « le Dieu de la mort n’a aucune obligation d’expliquer les règles à l’humain qui en a pris possession ».
En d’autres termes ce sont les quelques points positifs de ce premier tome.
Mais au fil de la lecture on se rend compte que notre jeune héros n’est en fait qu’un bourreau moral, un inquisiteur des temps moderne, un méritocrate trop thématique qui veut devenir le nouveau gourou sur une « nouvelle terre ».Il ne sera pas étonnant de le retrouver dans un pseudo-positivisme d’améliorateur de l’humanité. Les phrases comme « c’est la vie, ou la vie continue » ont une connotation morale du plus mauvais gout ( y en a qui ça plait ce genre d’énergumène !), ce qui au final propose peut de perspective d’une multiplicité dans la narration. On en sera réduit en un simpliste duel à mort entre le bien et le mal ( mouais !) ce qui affaiblira largement l’histoire, plutot qu’un récit effrayant, sordide, brutal sur la banalité, et la destinée des Hommes.
En ce sens nous aurons affaire à un gros lourdaud qui se force à faire « le bien », jusqu’à qu’une phrase qui résonne comme un ultimatum sorte : « Je suis … la justice ».( quelle bonne blague ! ! !)
Il y aurait pas un truc qui dit…genre : on ne peut pas juger quelqu’un parce que nous faisons partie nous aussi du litige.
Donc pour finir un Titre Terriblement Brillant sur quelques points précis mais encombré et sous exploité par les auteurs. Dommage que ce titre laisse un si grand gout d’inachevé. Ca en est meme rageant, c’est dire si Death note avait un sacré potentiel.
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Mieux vaut être un crétin qui baise qu'un génie qui se masturbe.--Jean Yanne